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Top 14 - L'avant match Montpellier - USAP avec Charles Géli : "Supporter passionné de...

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Charles Géli a été talonneur à l’USAP de 2007 à 2012 puis de 2019 à 2021, et à Montpellier de 2012 à 2018. Jeune retraité de son sport, s’il ne se languit pas des déplacements, il regrette toutefois l’adrénaline que...

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Top 14 - L'avant match Montpellier - USAP avec Charles Géli : "Supporter passionné de l'USAP"
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    Après avoir raccroché les crampons il y a quelques mois à peine, Charles Géli reste proche de l’USAP. Michel Clementz
Rugby à XV, USAP, Top 14
Publié le 01/12/2021 à 09:27
Charles Géli a été talonneur à l’USAP de 2007 à 2012 puis de 2019 à 2021, et à Montpellier de 2012 à 2018. Jeune retraité de son sport, s’il ne se languit pas des déplacements, il regrette toutefois l’adrénaline que lui procurait le rugby.

Charles Géli, votre carrière de rugbyman professionnel paraît aujourd’hui si loin et si proche pourtant…

Elle date de fin juin dernier, donc on peut dire qu’elle est plutôt proche même ! (il rit) C’est tout frais. Quand tu fais du rugby professionnel pendant quinze ans, autant dire que ça manque. Ce n’est pas propre à moi, tout le monde vous dira ça car nous vivons des sensations énormes dans ce que nous faisons. Et un jour, ça s’arrête, tu retrouves une vie normale, une vie que tu n’as jamais connue en fait. C’est-à-dire sans compétition, sans timing calé sur la préparation d’un match tout au long de la semaine. Tu n’as ni objectif sportif à remplir en fin de semaine, ni d’adrénaline qui monte au fur et à mesure. Il ne faut pas oublier que l’on se mentalise au combat jour après jour quand on est rugbyman professionnel. Et je ne sais pas si je retrouverai réellement cette adrénaline un jour ailleurs…

Qu’est-ce qui a été le plus facile à décrocher ?

Les déplacements ! Partir deux jours avant, dormir à l’hôtel dans une zone artisanale, je ne regrette pas ça. À la fin je me souviens, si j’avais pu partir le jour même du match et rentrer aussitôt après…

Et le plus difficile ?

L’ambiance d’Aimé-Giral, ce public, cette foule qui pousse. Ce stade c’est comme une arène, chacun se prépare à y entrer dedans, il y a une pression à gérer. Et puis, quand tu joues chez toi, tu es programmé, tu connais tous les recoins du stade par cœur. Ça a un côté rassurant avant de jouer.

Plus d’adrénaline qui monte au fur et à mesure

Quel supporter de l’USAP êtes-vous aujourd’hui ?

Passionné, excessif bien sûr, vous le savez ! C’est comme ça avec l’USAP. Je suis de l’autre côté de la barrière mais j’ai le même amour. C’est plus qu’un club l’USAP. Il y a tout un peuple derrière, que l’on soit de Catalogne nord ou sud. C’est comme pour les Dragons Catalans, ils représentent quelque chose eux aussi pour notre territoire. Quand tu vas à Aimé-Giral, il y a toute cette passion en toi. Quand tu portes le maillot de l’USAP, tu représentes une histoire. Il faut être fier. D'ailleurs, pourquoi je portais un casque avec l’estelada (*) ? Par obligation d’abord, à force de prendre des KO. Donc quitte à en choisir un, autant qu’il soit rouge et jaune, et non pas avec des symboles maoris. Et puis, car je ne suis pas contre les gens qui revendiquent l’indépendance de la Catalogne. Bien au contraire.

Et de Montpellier ?

On ne peut pas supporter de la même manière deux clubs ! Personne n’est pour l’OM et pour le PSG ! Je suis Montpellier car j’ai encore des collègues là-bas, les Catalans et d’autres. J’y ai vécu de belles années. J’ai quand même eu un entraîneur comme Fabien Galthié ! Mais avec le temps, dans tout ce qui était extra-sportif, la construction du club était à l’inverse de mes valeurs, du rugby que je défends sur un terrain avec la solidarité, le respect envers les anciens, l’institution, la transmission. Mais là je crois que ce club y revient à tout ça…

Attaché à la transmission, pourrait-on vous voir dans un autre rôle que celui de joueur à l’USAP ?

Je n’envisage rien, je ne suis ni pour, ni contre. J’entraîne déjà les jeunes, c’est très intéressant. J’anime des ateliers de lancements, des skills, deux heures par semaine, avec les Espoirs et les Crabos. Ils sont la base. Ce sont eux qui construisent les fondations. Ils ne sont pas encore des produits finis donc c’est passionnant de les faire progresser, de les voir concernés. J’aime leur retranscrire l’expérience que j’ai acquise auprès de mes anciens entraîneurs.

Cette saison, qu’a de différent cette USAP que vous avez quittée il y a peu ?

Déjà la compétition ! Le niveau est très dur quand on évolue en Top 14. Peut-être que les débuts de l’USAP ont été timides, mais les joueurs semblent avoir de plus en plus d’assurance. On a vu qu’ils pouvaient rivaliser face à de grandes équipes de ce championnat. Ils traversent une phase ascendante. Il y a un énorme potentiel à exploiter pour pouvoir se maintenir. C’est vraiment un groupe avec de bons mecs. J’ai plaisir à aller les voir de temps en temps, à rester à leur contact.

Que devient Charles Géli ?
S’il est une image que l’on pourrait donner de Charles Géli, 34 ans, c’est qu’après avoir ouvert la voie du jeu à ses coéquipiers par ses lancements en touche, à présent, il attend désormais de tracer la sienne. « Je suis à un moment de transition dans ma vie », déclare le jeune papa de trois petites filles. Il trouve son salut dans le rugby et ailleurs. Depuis le début de cette saison en Top 14, l’ancien talonneur endosse le rôle de consultant radio pour France Bleu Roussillon. Il est donc possible d’entendre sa voix dans l’avant-match, mais dans l’après aussi, aux côtés d’anciennes gloires du rugby local, et ses analyses et commentaires en match également accompagné par le journaliste Cyrille Manière. Ensemble, ils ont d’ailleurs fait le déplacement à Toulouse lors de la 10e journée du championnat. « Ça me plaît vraiment !, ne cache pas celui qui transmet désormais sa passion derrière un micro. Déjà, j’aime parler. Puis, ça m’encourage, pour bien analyser et être juste, à regarder les autres matches de Top 14 et notamment ceux de l’adversaire dont je dois parler. » Toujours dans le sport, toujours aussi affûté, Charles Géli s’est rudement mis au vélo. Ainsi, il a gravi sur son destrier il y a peu des cols dans les Alpes par un temps de neige : « J’étais trempé, je me suis dépassé. Le pote avec qui j’ai fait ça m’a dit que j’étais fou. J’avais besoin de faire quelque chose d’extrême. » Charles Géli est toujours dans le coup !

(*) L’estelada est le drapeau étoilé sang et or qui symbolise la revendication de l’indépendance de la Catalogne.





Propos recueillis par Laura Causanillas
 
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