Top 14 | Biarritz-USAP : un match qui compte double
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Le jeu va en valoir la chandelle entre Biarritz et l'USAP. Olivier GOT
Rugby à XV,
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Top 14
Publié le 07/01/2022 à 12:47
Un sérieux bras de fer s'engage pour l'USAP qui se déplace à Biarritz (ce samedi à 17 heures), son concurrent direct avec qui elle est à égalité au classement (13e ex æquo, 19 points). Dans cette partie, le vainqueur sera donc récompensé à plus d'un égard.
Certains l'appellent le match de la mort. D'autres préfèrent
"le match de la muerte" comme pour se donner un ancrage hispanique (sans doute car le Pays basque et le Pays catalan sont tous deux limitrophes de la frontière espagnole...).
"Match spécial",
"match capital",
"match crucial",
"bascule",
"tournant de la saison",
"duel pour le maintien" sont autant d'autres sobriquets accolés (par les médias en première ligne il s'entend !) à la rencontre qui attend le Biarritz olympique et l'USAP. La concurrence fait rage entre ces deux-là depuis maintenant plusieurs années. Même les draps de la Pro D2 s'en souviennent.
Mais aujourd'hui, le champ de bataille, c'est le Top 14. L'objectif ? Y rester coûte que coûte tant cela se joue à jeu égal entre ces deux-là (13e ex æquo à 19 points). Pour s'en assurer une garantie cela commence peut-être aujourd'hui, sinon le rebond défavorable pour le perdant l'engouffrera un peu plus dans les tréfonds du classement. Plus qu'un face-à-face, c'est un règlement de comptes entre concurrents directs, un combat pour garder la tête hors de la zone rouge du classement, un choc entre deux identités qui attendent les deux équipes les moins bien embarquées dans ce championnat. ¡ De la vida a la muerte !
"Aller chercher des points là-bas"
Biarritz, c'est une équipe que l'USAP a l'habitude de jouer. Uniquement pour rappeler les dernières confrontations, les Biarrots ont été dominés en finale de Pro D2 la saison passée (33-14) et ont perdu à Aimé-Giral lors de la phase aller du Top 14 en septembre dernier (33-20). Bon sang ne saurait mentir, sur ce coup-là, on remet bien évidemment les compteurs à zéro.
"On sait que ce match-là est important. Et au soir de ce match-là, il y aura trois points d'écart, quatre points d'écart, égalité... Et il restera onze matches. La saison ne s'arrête pas là. Mais comme tout match face à un concurrent direct, oui c'est un match important. Ce sont des points qui comptent double tout le temps, consent l'entraîneur principal Patrick Arlettaz.
On sait que c'est un match couperet. En Catalogne, tous les trois matches, on fait un match couperet à peu près..." Sur celui-ci, clairement, le but
"c'est d'aller chercher des points là-bas. Si on n'y arrive pas, on fera les comptes sur les matches qui nous restent." Pour mémoire, au match aller, Biarritz n'a pas remporté de point de bonus défensif à Perpignan. Si l'inverse se produit, c'est bingo d'un point de vue comptable et un avantage en bout de course à la fin de la saison. Le rendez-vous est pris.
L'enjeu vient de l'équipe que l'on a en face
Qui plus est face à des Basques qui sembleraient avoir un léger avantage après avoir tenté de faire un hold-up chez le leader bordelais la semaine passée en toute fin de rencontre en inscrivant deux essais. Et en décrochant un point de bonus défensif. Chose dont n'a pas été capable l'USAP face à Castres. Qu'importe. Ce groupe-là de l'USAP est habitué depuis ses dernières passes d'armes en Pro D2 à des matches de cette teneur-là :
"Les joueurs savent comment s'y préparer, l'appréhender. ça ne donne pas de certitudes, on peut toujours passer au travers de match comme ça. Mais j'ai retrouvé des réflexes cette semaine que l'on a tendance à sentir, apprécier, reconnaître. L'enjeu vient de l'équipe que l'on a en face. C'est une lapalissade mais ça se joue avant tout avec eux notre objectif de maintien. Avant tout. On le savait en début d'année."
Ce samedi, quelque chose va se jouer, quel que soit le scénario. Même si le contexte de la crise sanitaire rend tout un peu plus particulier :
"Covid pas Covid, les joueurs il y en a qui reviennent ou pas, avec schéma vaccinal complet, pas complet, tests antigéniques, tests PCR, isolement pendant sept jours, puis cinq jours, cas contact, pas cas contact..." De toute façon,
"Biarritz on ne les prend jamais au bon moment, souligne le technicien.
L'an dernier en Pro D2, quand ils sont venus ici, ils étaient sur une belle série. Quand on les a pris en finale, ils venaient de faire un exploit à Vannes. Là, à l'aller, avant qu'ils viennent chez nous, ils venaient de mettre cinq points à Bordeaux. La semaine dernière, ils sont sur une fin de match exceptionnelle à Bordeaux." Mais pour l'heure, bien qu'à chaque fois la dynamique d'avant-match bascule du bon côté pour les rouge et blanc, sur les six dernières confrontations cinq sont remportées par l'USAP. La suite des débats est à venir.
"Et nous, on aime ça s'expliquer."
Laura Causanillas
