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Rugby à XV - USAP : "Le rouquin était le roi du cad’-déb’", Tamon, Arbot, Lanta, Foussat......

USAP

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Anciens coaches, coéquipiers ou adversaires, ils ont joué ou entraîné aux côtés de Patrick Arlettaz, le manager de l'USAP, qui va quitter ses fonctions après l'access-match entre Grenoble et l'USAP samedi. Ils...

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planxot

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Beau témoignage sur Patrick. Patrick je l’ai vu arriver tout jeune à l’Usap, quand mon ami Paul, entraînait l’équipe première. C’était déjà un très bon joueur, au caractère bien trempé et qui n’avait peur de rien.Sous ses allures dilettantes, il se remettait en cause en permanence. Outre le joueur qu’il a été, il est resté un homme droit, honnête, fier de ses convictions, et surtout fidèle. Il y a quelques mois, l’Usap fêtait ses 120 ans.Quand il nous a vu, les quelques anciens qui l’avaient connu tout jeune, il est venu de suite nous embrasser et nous enlancer affectueusement, comme s’il nous avait vu la veille.Voilà Patrick, un homme bien, une belle personne , tout simplement.
 

cazac

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Rugby à XV - USAP : "Le rouquin était le roi du cad’-déb’", Tamon, Arbot, Lanta, Foussat... Ils racontent leur Patrick Arlettaz
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    En 2016, Christian Lanta, alors manager, a choisi Arlettaz comme entraîneur principal. Archives L'Indépendant - Michel Clementz
Top 14, Perpignan, USAP, Sport
Publié le 01/06/2023 à 19:50
Recueilli par Gilles Navarro et Guilhem Richaud
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Anciens coaches, coéquipiers ou adversaires, ils ont joué ou entraîné aux côtés de Patrick Arlettaz, le manager de l'USAP, qui va quitter ses fonctions après l'access-match entre Grenoble et l'USAP samedi. Ils racontent leur vision de celui qui aura été un joueur comme un entraîneur toujours guidé par une certaine vision du jeu.

Christian Lanta (ancien manager de l’USAP, qui l’a fait revenir en 2016)
"Pas facile de parler de Patrick… On a construit un rapport affectif, ensemble, qui a débuté très tôt, lorsqu’il jouait en équipe de France universitaire, dont j’étais l’entraîneur. J’ai aimé de suite son tempérament, son intelligence et son sens de l’adaptation. Toujours très investi. En 2016, quand il a fallu trouver une solution à l’USAP (après la mise à l’écart du duo Gelez-Benetton, NDLR), c’est vers lui que je me suis tourné. Je savais ce qu’il avait fait à Narbonne. Son intérêt pour le jeu et tous ses aspects. Il était tourné vers un jeu offensif, riche et pas restrictif. Je ne serai jamais sorti de ma retraite rugby pour un autre club que l’USAP. Avec Patrick, nous avons les mêmes valeurs, un grand respect et une grande écoute l’un pour l’autre. On a construit notre histoire, elle s’est renforcée et enrichie au gré des saisons, et des difficultés. Nous avons passé sept ans remplis de moments durs et merveilleux. Tout n’a pas été facile. La difficulté de remonter en Top 14 après n’y être resté qu’une saison, la gestion du Covid-19, mais aussi les titres en Pro D2… Je pense que nous étions complémentaires."

Richard Dourthe (ancien coéquipier en équipe de France, consultant pour Canal +)
« Nous avons connu notre première sélection ensemble, en équipe de France, contre la Roumanie, à Tucuman. Patrick, c’est la classe. Pas la classe bling-bling, il a la classe d’un point de vue humain s’entend. J’aime beaucoup le personnage. Il ne cherche pas à jouer un rôle, à être quelqu’un d’autre de ce qu’il est. L’homme que l’on voit devant une caméra, derrière un micro ou sur le bord de touche est celui qu’il est réellement. Un passionné. Un super mec. Authentique. Je l’apprécie beaucoup, il le sait, et je pense que la réciproque est vraie, même si on ne s’appelle pas toutes les semaines. Mon père, Claude, en plaisantant, disait que Patrick était son fils spirituel, les chaussettes en bas des chevilles, légèrement voûté vers l’avant. La même attitude tous les deux…"

Paul Foussat (entraîneur qui l’a lancé en équipe première à l’USAP)
"Il sortait titre champion de France juniors en 1992 quand je l’ai intégré à l’équipe. Il a tout de suite joué en équipe première, comme Laurent Arbo. Ils formaient une belle doublette. C’est un garçon qui a de suite été très attachant. Il était très à l’écoute de tout ce qu’on pouvait lui dire. Il aimait le ballon. Il demandait énormément la balle et sollicitait beaucoup son ouvreur. Je crois que si Arbo a marqué un nombre d’essais exceptionnel c’est aussi parce qu’il avait Patrick avec lui. On se doutait déjà qu’en fin de carrière, il se destinerait à aller vers les autres et transmettre. C’est un fou de ce sport et comme moi, il a l’USAP dans son cœur. J’en garde un souvenir très ému. C’est un gars du terroir qui a donné le maximum sur le terrain. Il avait des demandes pressantes de jeu et ne se contentait jamais de peu. C’était parfois dur avec les avants, mais comme il bonifiait beaucoup de ballons, ça aidait. Il avait déjà un gros caractère, mais il en faut !"

Laurent Arbo (ancien coéquipier à l’USAP)
"On a débuté tous les deux ensemble en première à l’USAP, j’avais 18 ans, lui 19, moi à l’aile, lui au centre. On était les deux "minots", et le groupe nous protégeait. Lui était déjà plus expansif que moi. J’étais un ours descendu de Prats-de-Mollo, lui plus jovial. C’était l’époque de Barend Britz… Son grand-père, véritable "aficionado" de l’USAP et mes parents se retrouvaient à Aimé-Giral, dans la tribune CGT, celle où on apprenait les noms d’oiseaux… Je pense qu’il a été bercé par l’USAP ! C’était un joueur talentueux, le meilleur quand il le décidait. Si j’ai pu inscrire 100 essais dans ma carrière professionnelle, il en a permis quelques-uns. Il aurait pu avoir plus de sélections en équipe de France. Mais il ne courait ni après la gloire, ni les honneurs. Ensuite, nous nous sommes retrouvés à Montpellier, où il a été mon entraîneur. Il n’a jamais été tendre avec moi. Mais c’était logique. Entre Patrick et l’USAP, l’histoire n’est pas terminée. D’ailleurs elle ne se terminera jamais ! Arlettaz-USAP, c’est dans les gènes."

Marc Tamon (capitaine d’Arlettaz champion de France avec les juniors en 1992 et journaliste à France 3)
"J’ai commencé à jouer contre lui lorsqu’il était à Cabestany. Ils avaient été finalistes du championnat de France Ufolep en minimes (battus par Auch 6-4, en 1986). On s’est retrouvés aux juniors de l’USAP par la suite. Il était surclassé. Crabos, il jouait avec les Reichel ou même en première. Il faisait partie du groupe co-champion de France en 1992… Contre Grenoble. C’était un garçon très doué, rapide, vif, doté d’une belle force physique. Il tenait le bras de fer face aux piliers de l’équipe, Peillard, Meya, De Besombes. C’était un bon camarade, facile à vivre. Patrick était un faux dilettante. Il donnait l’impression qu’il pouvait l’être, mais en réalité il ne l’était pas. Il sautait haut, il courait vite, Son sens de la repartie faisait qu’on rigolait bien. C’était quelqu’un de cool… et d’intelligent. Il a obtenu son bac C (scientifique, NDLR) avec mention très bien ! Sa passion pour l’USAP transpire. Patrick est un enfant de l’USAP, qu’il a découvert avec son grand-père maternel. Le rouquin était le roi du cad’-déb’. Et puis il a un palmarès international unique : une sélection, deux essais !"
 
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