Rugby à XV - Top 14 : l'heure du premier bilan pour l'USAP
ABONNÉS
Mathieu Acebes et les Catalans peuvent se satisfaire d'avoir fait une belle première mi-temps. Archives l'Independant - Olivier GOT
Top 14,
USAP,
Rugby à XV,
Perpignan
Publié le 05/11/2022 à 21:37 , mis à jour à 22:04
Battus samedi par le Racing 92 (44-20) les Catalans ont toutefois montré un beau visage pendant une heure. Pour autant, au soir du 10e match de la saison, l'objectif est toujours le même : se battre pour le maintien.
Pendant 60 minutes, tout allait bien, ou presque. C’est l’USAP des meilleurs jours qui a débarqué à Nanterre, samedi,
pour affronter le Racing 92. Lors de cette 10e journée de Top 14, Perpignan ne voulait pas se présenter en victime expiatoire. Le souvenir du dernier déplacement à Paris, début octobre, et de la fessée reçue par le Stade Français était dans toutes les têtes.
Avec une équipe une nouvelle fois remaniée, mixte, entre des cadres et des joueurs en recherche de temps de jeu et de confiance, Perpignan a testé une nouvelle fois une recette qui ne lui avait pas vraiment réussi la dernière fois. Alors comptablement, dimanche matin, il n’y a pas vraiment de différence entre les deux rendez-vous de la saison en région parisienne. Mais dans le jeu, dans l’état d’esprit et dans l’élan, c’était bien différent. Déjà, il ne faut pas oublier qu’en face, le Racing 92 est une équipe qui joue le titre. Une formation qui n’a finalement pas tant d’internationaux que ça et pour qui ce doublon n'a pas été trop pénalisant. Ensuite, il faut retenir qu’à la mi-temps, Perpignan menait (13-14). Qu’à la 60e, il y avait 20-20...
Frustration
Pendant une heure, L’USAP était clairement en position de gagner. Les Catalans, dans la lignée de leurs deux dernières sorties, à Bayonne et à Aimé-Giral contre Lyon, ont continué à jouer. Deux essais magnifiques, de Tedder, sur une autre planète, et d'un Goutard qui a enfin pu s'exprimer. Mais surtout, les Perpignanais ont longtemps eu la possession du ballon et la maîtrise du jeu. Avant de décliner et de faire quelques petites erreurs qu'elle a payées cash, surtout quand le Racing a pu faire rentrer, à la pause, un Finn Russell en forme internationale...
"C’est frustrant parce que si on regarde le score, il ne reflète pas le match en lui-même,
confirmait Patrick Arlettaz, le manager catalan, après la rencontre. On s’est fait punir par cette équipe sur quelques approximations. Il nous manque aussi deux trois ballons en conquête pour revenir au moment où ils poussaient très fort. On paye aussi de suite quelques jeux au pied moyens. Ce sont des choses sur lesquelles on a été cohérents pendant 60 minutes, mais c’est aussi des choses sur lesquelles on pèche parfois."
Même bilan que la saison dernière
Au soir du dixième match. À l'heure de partir en vacances, il est temps de tirer un premier bilan. Pendant la tempête, notamment après la lourde défaite au Stade Français, le staff catalan a toujours refusé de s'arrêter sur la situation comptable, renvoyant à la fin du bloc. Résultat : trois victoires en dix matches et quatorze points. Exactement autant que l'année dernière au même moment. "C’est un constat mitigé, analyse Patrick Arlettaz. C’est un peu comme le match, on est frustrés car on se dit qu’on aurait pu avoir plus de points. On aurait pu gagner à Pau, mais on ne l’a pas fait. On aurait pu gagner à Bayonne, mais on ne l’a pas fait. On a le même nombre de points que l’année dernière où on a réussi à atteindre nos objectifs."
Alors que Brive a de nouveau perdu à la maison samedi (contre La Rochelle, en prenant le bonus défensif), et que Bayonne a battu Clermont à l'extérieur (Pau accueille Bordeaux dimanche), l'USAP est treizième. Pas sauvée, mais pas lâchée. Loin de là...
Guilhem Richaud
