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Rugby à XV - Top 14 : de Clermont à Brive, comment l'USAP est revenue de l'enfer -...

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Quatre semaines après la défaite à Clermont, l'USAP a réussi à relever la tête, en gagnant deux fois de suite, contre le Stade Français, deuxième du classement, puis contre Brive, un concurrent direct. Surtout, la...

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Rugby à XV - Top 14 : de Clermont à Brive, comment l'USAP est revenue de l'enfer
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    Le choix de maintenir le staff après la défaite à Clermont a été payant. L'Indépendant - Olivier GOT
Top 14, USAP, Rugby à XV, Perpignan
Publié le 05/02/2023 à 14:44 , mis à jour à 14:47

Quatre semaines après la défaite à Clermont, l'USAP a réussi à relever la tête, en gagnant deux fois de suite, contre le Stade Français, deuxième du classement, puis contre Brive, un concurrent direct. Surtout, la gestion de cette période très compliquée a permis au groupe de se souder et d'avancer face à l'adversité.

Samedi 7 janvier 2023, un peu après 20 heures, dans les coulisses du stade Marcel-Michelin, Clermont. David Marty, le coach de l'USAP, se présente en conférence de presse après la défaite frustrante en Auvergne (31-20) dans un état d'esprit combatif. D'entrée, il pose les choses. Malgré les sept points de retard sur Brive, 13e, il y croit encore : "L’équation est simple. Brive va à Bayonne et nous, on reçoit le Stade Français avant d’aller à Brive. Ce sera des matches déterminants. On va se battre."


Samedi 4 février, un peu après 20 heures, dans les entrailles du stade Amédée-Domenech, Brive. Au jeu de l'alternance, c'est Patrick Arlettaz, le manager de l'USAP, qui se présente devant les médias. Il est heureux. L'USAP vient de gagner deux fois. Elle reste 14e, mais désormais avec autant de points (26) que son adversaire du jour. Le maintien n'est pas acquis, loin de là. Mais en un mois, Perpignan est revenu de l'enfer.

Staff et joueurs main dans la main
De Clermont à Brive, le chemin a été tortueux, long et difficile. Il a démarré dès le lendemain de la défaite à Clermont-Ferrand. Le dimanche 8 janvier, François Rivière, le président de l'USAP, cogite. Il se demande ce qu'il faut faire pour provoquer le déclic. Comme tout le monde, il a vu que le regain de forme de Brive coïncide avec l'arrivée de Patrice Collazo, en remplacement de Jeremy Davidson, remercié quelques semaines plus tôt. Il sait que Clermont envisage de faire de même avec Jono Gibbes (ce qui se fera quelques jours plus tard, remplacé par Christophe Urios). Il a surtout en tête la catastrophique saison 2013-2014 où il n'avait pas su se séparer à temps de Marc Delpoux emmenant ainsi l'USAP en Pro D2.


Il reçoit donc Patrick Arlettaz et David Marty à son domicile et toutes les options sont envisagées. Dont le départ de l'un ou des deux hommes. La journée se termine sans qu'une décision ne soit prise. Mais dès le lundi matin, au sein du groupe de joueurs, la rumeur d'un changement de staff circule. Et inquiète. Mathieu Acebes, le capitaine catalan est le premier à prendre son téléphone pour appeler le président et lui dire qu'il pense que ce serait une erreur. Rivière l'écoute et la décision est prise de rencontrer, dans l'après-midi, une délégation de joueurs cadres. Lors de cette réunion, les joueurs disent vouloir continuer avec l'organisation actuelle. Qu'ils y croient et que la solution viendra du groupe. Dont acte. Lors d'une prise de parole devant l'ensemble de l'effectif au parc des sports le lendemain, le président confirme son staff, donne les clés, et les responsabilités, aux joueurs.

Acebes, un sanctionné exemplaire
Dans une phase de trois semaines avant le prochain match de Top 14, la réception du Stade Français. Entretemps, deux rencontres de coupe d'Europe sans intérêt. Mais la première échéance est prévue mercredi 11 janvier, avec le passage de Mathieu Acebes devant la commission de discipline de la LNR après son carton rouge contre La Rochelle. Difficile de savoir à l'avance quel sort lui sera réservé. Finalement, c'est lourd, mais sa saison n'est pas terminée. Il va manquer neuf matches, en a déjà purgé un à cette date (cinq aujourd'hui), et pourra donc rejouer mi-avril, contre Toulon. La décision provoque une nouvelle fois des insultes et messages désobligeants à l'encontre du capitaine catalan. Mais celui-ci se concentre sur le quotidien.



Contraint d'accepter son sort, il a eu, depuis le soir du match contre La Rochelle, un comportement exemplaire. Frustré de devoir s'éloigner du terrain dans une période si charnière, il reste très impliqué à l'entraînement. Son rôle, dans la vie du groupe est aussi capital. Il est aussi important pour le staff. D'ailleurs, il était du déplacement à Bristol, en Challenge Cup avec Patrick Arlettaz et Perry Freshwater, pendant que Marty, Bastide et Vilaceca sont restés à Perpignan. Là, il a joué de nombreux rôles : sparring-partner, encadrant pour les jeunes, relais pour les coaches, un peu intendant, un peu magasinier... Pendant deux mois encore, Acebes ne peut pas aider sur le terrain pendant les matches, alors il donne tout ce qu'il peut pour apporter en dehors. Et ça compte.

Une bulle pour mieux se protéger
Sportivement, dans cette période, le choix a été fait très vite d'évacuer les deux rencontres de Challenge Cup. L'USAP n'a pas été ridicule à la maison contre Glasgow (26-40) et à Bristol (33-19). Mais elle s'est présentée avec un visage remanié les deux fois, laissant beaucoup de temps de jeu aux jeunes et à ceux qui en manquaient jusque-là. Ce n'est pas pour autant que ces matches n'ont servi à rien. Pas sûr qu'Edward Sawailau aurait été aussi en forme à Brive s'il n'avait pas pu se mettre en jambes en coupe d'Europe. Surtout, Glasgow et Bristol ont permis de confirmer que le groupe était assez large pour tenir la distance.


Pendant ce temps, une vingtaine de joueurs, eux, se sont concentrés sur la préparation du Stade Français. Cette rencontre, programmée le 28 janvier, devait être le point de départ de la reconquête. Et contre cet adversaire si particulier qu'est Paris pour l'USAP, impossible de ne pas être motivé. Le groupe, soudé par les événements, s'est encore plus solidifié. Les joueurs et le staff se sont enfermés dans une petite bulle pour se protéger et ont travaillé encore et encore. Dans le plan de jeu, rien de révolutionnaire. Surtout pas. Le schéma est écrit depuis le début de la saison, et l'objectif n'est pas de le révolutionner.

Brive, la délivrance
Après trois semaines à évacuer la frustration et à bosser, l'heure fatidique était fixée à 17 h, le 28 janvier. Un stade Aimé-Giral chauffé à blanc et une tramontane surpuissante étaient là pour pousser derrière l'USAP afin de battre le deuxième du Top 14. 80 minutes et quatre essais plus tard, Perpignan peut exulter. La première épreuve est passée. Reste à enchaîner à Brive. Pour la suite, l'histoire est connue. Les Catalans, encore privés de cadres supplémentaires (De la Fuente et Tilsley) ont largement dominé la première mi-temps, sans arriver à creuser l'écart. Ils se sont fait distancer en début de deuxième, mais n'ont pas lâché, puis l'ont emporté, grâce à Sawailau, celui qui n'aurait pas dû être là, à la 75e minute. L'essai de la délivrance, devant des centaines de supporters catalans fous de joie, qui permet à l'USAP, après un mois de souffrance, de revenir de l'enfer...

Guilhem Richaud
 
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