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Rugby à XV - Top 14 : à Toulouse, la solidarité n'a pas suffi pour l'USAP - Lindependant.fr

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Contre l'un des ogres du Top 14, l'USAP a perdu, mais a su montrer une belle force collective en défense. Contre la kyrielle d'internationaux toulousains, les Catalans, battus 34-13, ont trop été privés de ballons...

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Rugby à XV - Top 14 : à Toulouse, la solidarité n'a pas suffi pour l'USAP
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    Kélian Galletier et l'USAP ont rivalisé toute la rencontre avec le Stade Toulousain, malgré les quatre essais encaissés. MAXPPP - Manuel Blondeau
Top 14, USAP, Rugby à XV, Perpignan
Publié le 03/12/2022 à 20:58

Contre l'un des ogres du Top 14, l'USAP a perdu, mais a su montrer une belle force collective en défense. Contre la kyrielle d'internationaux toulousains, les Catalans, battus 34-13, ont trop été privés de ballons pour espérer quoi que ce soit.

À Perpignan, la bataille pour le maintien est planifiée depuis longtemps. Dans leur carnet de route, le staff catalan a coché des objectifs. Il y a celui de battre tous les adversaires directs à la maison. Celui d’aller faire un coup chez eux, aussi, si possible. Celui de gratter quelques bonus à droite ou à gauche. Mais contre les gros, l’USAP le savait dès le départ : elle est condamnée à des exploits à la maison, pour prendre des points et avancer. Et à l’extérieur… c’est quasiment mission impossible.

Patrick Arlettaz et ses entraîneurs n’avaient aucune attente, en termes de points, du déplacement à Toulouse, ce samedi après-midi. Le seul objectif fixé était de ne pas se mettre la tête à l’envers. Car si le début de saison a bien montré quelque chose, c’est que Perpignan, toujours sur un fil, a parfois bien plus à perdre que des points à l'extérieur. Contre le Stade Français, début octobre, l’USAP s’est fait marcher dessus (52-3) et a eu énormément de mal à s’en remettre.

Un déplacement à Toulouse n’est jamais facile. Mais un voyage dans la ville rose contre un leader du Top 14 avec quasiment tous ses internationaux sur la feuille de match, remonté à bloc par trois matches sans victoire et qui a aussi envie de se caler avant d’attaquer la Coupe d’Europe, c’est encore pire… Samedi, Perpignan a souffert. Perpignan a perdu, évidemment, mais les Catalans peuvent revenir de l’enfer la tête haute.

De bonnes choses en défense, une conquête compliquée
Oui, les Toulousains ont marqué quatre essais, mais ils ont longtemps galéré à aller chercher leur bonus offensif. Oui, la défense catalane a craqué deux fois au pire moment, juste avant la mi-temps, mais elle a su se remobiliser après la pause pour éviter d’ouvrir trop les vannes. Oui, Perpignan a manqué de ballons, mais elle a quand même marqué un essai en force, que personne ne lui a offert.

Dans ce match, un peu difficile pour certains cadres - Tedder, moins serein dans ses choix qu’à l’accoutumée, Lotrian, qui a souffert en mêlée, ou encore De la Fuente, qui est clairement sur les rotules -, le salut est venu de la solidarité défensive. Contrairement au déplacement au Stade Français, et dans une moindre mesure à ceux à La Rochelle (43-8) et au Racing 92 (44-20), les Catalans n’ont jamais renoncé. Jamais Toulouse, qui a été assez brouillon dans l’ensemble, a été totalement serein.

Manque d'ambitions
Mais Toulouse reste Toulouse et les Haut-Garonnais, même pas totalement rassurés sur leur niveau de jeu, ont su priver les Perpignanais de ballons. Et sans ballon, il est impossible de marquer. L’essai de Victor Montgaillard, à l’issue d’un groupé pénétrant d’école, a finalement été la seule occasion de franchir la ligne. Et si Tilsley, Taumoepeau et Duguivalu ont montré une belle activité derrière, c’est davantage en défense qu’en attaque, où, à l’image également d’Ali Crossdale, ils ont été sevrés.

Finalement, cette défaite laisse entrevoir pas mal de choses positives : l’USAP, qui a vu Brive perdre en même temps à Bordeaux (33-13), continue d’avancer dans sa construction collective. Et contre un adversaire un peu moins fort que Toulouse, il est peut-être possible de faire quelque chose… Lors du prochain déplacement de Top 14 ? Pas sûr, parce que dans trois semaines (le 23 décembre), après deux matches de Coupe d’Europe, c’est chez un autre monstre qu’il faudra aller : le champion de France, Montpellier. Ce sera encore une fois très difficile. Mais si les Catalans veulent passer un palier, ils le savent, il faudra apprendre à regarder ce type d’adversaire, les yeux dans les yeux.

Guilhem Richaud
 
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