supusap66
USAPiste bavard
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Perpignan en crise : "Je connais la solution, il faut mettre les joueurs au repos complet"
Le Catalan Franck Boivert, exilé aux Fidji mais actuellement présent à Perpignan, s'est confié sur les maux actuels de l'Usap et pointe du doigt plusieurs choses.
Bon dernier, Perpignan inquiète. Ancien du club, le baroudeur Franck Boivert s’est confié à Actu Rugby. Et c’est cash.
« Je suis désespéré ». Présent actuellement à Perpignan, Franck Boivert, Catalan d’origine expatrié aux Fidji, où il a notamment été directeur de la plus grande école de rugby des Fidji (Nadroga), et détecteur de talents dans l’archipel, vit mal la très mauvaise passe de l’Usap, actuel dernier du Top 14 avec 0 point, et qui vient de se séparer de Franck Azema. Désireux d’aider son club de cœur (il a essuyé un refus récent de la part de l’ex-manager), Franck Boivert tire auprès d’Actu Rugby un constat très dur sur le jeu des Perpignanais, mais n’incrimine pas forcément les joueurs. Outre des failles techniques en défense, il pointe du doigt une condition physique qui interpelle. Tout en proposant des solutions. C’est cash, et sans filtre.
Perpignan : un problème de condition physique
Ancien joueur du club, Franck Boivert va droit au but afin de trouver une explication aux 8 défaites de rang des Usapistes. « J’ai une opinion bien arrêtée : dire que les joueurs ne mouillent pas le maillot, ça m’agace. Les joueurs ne sont pas en faute. Pour moi, le problème vient de leur condition physique ».
Il développe : « On m’a dit que les joueurs courent à partir de 8h le matin. Il n’y a rien de pire pour fatiguer un athlète, surtout à jeun. La philosophie d’un bon préparateur physique, c’est que le joueur ne doit jamais être fatigué. Il y a juste une limite à ne pas dépasser. Je mets tous les problèmes actuels de l’Usap sur la condition physique. Je pense qu’il faut travailler sur un cycle de 3 semaines, et une de repos. J’ai le sentiment que la charge de travail est très forte. Et vu les résultats , ils doivent paniquer et donc trop bosser ».
Expert en condition physique, il voit un lien de cause à effet avec les 21 blessés présents à l’infirmerie. « C’est incroyable, et même effrayant d’en avoir autant. Je suspecte encore plus qu’ils soient hyper fatigués », nous dit-il. Avant de lâcher, direct ! « Je connais la solution : il faut mettre les joueurs au repos complet ».
La trêve internationale qui arrive, juste après le déplacement à Pau ce samedi, serait donc la bienvenue pour des Catalans qui ont vu ces dernières semaines David Marty, Gérald Bastide et Franck Azéma être débarqués du navire perpignanais.
Outre cette condition physique problématique, Franck Boivert s’interroge grandement sur la nutrition des joueurs avant les matchs. « La diététique est hyper importante. Tout est lié. Si on met de la ***** dans le corps, il ne va pas réagir. Il lui faut de l’octane comme pour une voiture de course ».
L'anecdote de Franck Boivert
"À Los Angeles, j'ai travaillé dans un club de fitness. Les acteurs d'Hollywood venaient très tôt pour s'entraîner lorsqu'ils jouaient une scène l'après-midi où ils devaient paraître fatigués. J'y vois un lien avec ce qu'il se passe à Perpignan".
Avec 0 points glanés en 8 journées, l’Usap signe le plus mauvais départ de l’histoire du Top 14.
Une défense aux abois
Les matchs de l’Usap en ce début de saison, il les a vus à la vidéo. Et disséqués. Auprès d’Actu Rugby, il ne se montre pas tendre sur le niveau de la défense. « Face au Stade Français (défaite 7-28, NDLR), il y a 3 essais encaissés d’entrée à cause de la défense des 3/4. Aucun ne glisse, ils sont tous arrêtés. Il fallait identifier ce problème et le résoudre. L’organisation défensive est pathétique. Je n’ai pas l’impression que les joueurs ont lâché les coachs, car c’est un problème technique. Ils se font tous fixer, les épaules droites, pas tournées comme il faut. C’est lamentable ce que j’ai vu en vidéo ».
Plus globalement, les maux dans le jeu sont multiples. « Le match à Montauban se perd sur deux touches près de l’en-but adverse », analyse celui qui a déniché des pépites comme Napolioni Nalaga, Noa Nakaitaci ou encore Peceli Yato et Alivereti Duguivalu. « Et en attaque, l’Usap rend à chaque fois le ballon, ça me tue. Il ne faut pas avoir peur. C’est interdit. Un Catalan n’a pas peur. J’aurais bien aimé leur montrer des formes de contre-attaque ».
Franck Boivert est prêt à donner un coup de mains à l’Usap si le club le souhaite.
Ses services ont été refusés, il tend encore la main
Car oui, présent à l’entraînement de l’Usap avant la réception de Bordeaux-Bègles, Franck Boivert a proposé ses services durant une séance à Franck Azéma, qu’il connaît très bien. En vain. « Il n’a pas voulu car il trouvait que ce n’était pas le bon moment de se disperser », avoue l’intéressé. Avant d’appuyer : « Je suis partant pour filer un coup de main si le club le souhaite encore ».
Une aide à laquelle il a déjà réfléchi, comme un jeu d’attaque bien particulier. « J’essaierais de faire des entraînements marrants, avec des jeux, des lancements, pour qu’ils retrouvent confiance et sourire ». Et l’homme de 72 ans de rajouter : « J’ai vu une mise en place, c’était absolument nul. Ce n’était que du rugby sans opposition. C’est tout l’inverse qu’il faut faire. Chaque exercice doit développer l’intelligence du joueur, qui doit analyser en un instant et agir en conséquence. C’est comme si en natation tu t’entraînes dans une piscine vide ».
À l’heure actuelle, Perpignan a la tête sous l’eau. Et Franck Boivert, amoureux du club, aimerait vraiment que l’Usap reprenne une belle bouffée d’oxygène…
Le Catalan Franck Boivert, exilé aux Fidji mais actuellement présent à Perpignan, s'est confié sur les maux actuels de l'Usap et pointe du doigt plusieurs choses.
Bon dernier, Perpignan inquiète. Ancien du club, le baroudeur Franck Boivert s’est confié à Actu Rugby. Et c’est cash.
« Je suis désespéré ». Présent actuellement à Perpignan, Franck Boivert, Catalan d’origine expatrié aux Fidji, où il a notamment été directeur de la plus grande école de rugby des Fidji (Nadroga), et détecteur de talents dans l’archipel, vit mal la très mauvaise passe de l’Usap, actuel dernier du Top 14 avec 0 point, et qui vient de se séparer de Franck Azema. Désireux d’aider son club de cœur (il a essuyé un refus récent de la part de l’ex-manager), Franck Boivert tire auprès d’Actu Rugby un constat très dur sur le jeu des Perpignanais, mais n’incrimine pas forcément les joueurs. Outre des failles techniques en défense, il pointe du doigt une condition physique qui interpelle. Tout en proposant des solutions. C’est cash, et sans filtre.
Perpignan : un problème de condition physique
Ancien joueur du club, Franck Boivert va droit au but afin de trouver une explication aux 8 défaites de rang des Usapistes. « J’ai une opinion bien arrêtée : dire que les joueurs ne mouillent pas le maillot, ça m’agace. Les joueurs ne sont pas en faute. Pour moi, le problème vient de leur condition physique ».
Il développe : « On m’a dit que les joueurs courent à partir de 8h le matin. Il n’y a rien de pire pour fatiguer un athlète, surtout à jeun. La philosophie d’un bon préparateur physique, c’est que le joueur ne doit jamais être fatigué. Il y a juste une limite à ne pas dépasser. Je mets tous les problèmes actuels de l’Usap sur la condition physique. Je pense qu’il faut travailler sur un cycle de 3 semaines, et une de repos. J’ai le sentiment que la charge de travail est très forte. Et vu les résultats , ils doivent paniquer et donc trop bosser ».
Expert en condition physique, il voit un lien de cause à effet avec les 21 blessés présents à l’infirmerie. « C’est incroyable, et même effrayant d’en avoir autant. Je suspecte encore plus qu’ils soient hyper fatigués », nous dit-il. Avant de lâcher, direct ! « Je connais la solution : il faut mettre les joueurs au repos complet ».
La trêve internationale qui arrive, juste après le déplacement à Pau ce samedi, serait donc la bienvenue pour des Catalans qui ont vu ces dernières semaines David Marty, Gérald Bastide et Franck Azéma être débarqués du navire perpignanais.
Outre cette condition physique problématique, Franck Boivert s’interroge grandement sur la nutrition des joueurs avant les matchs. « La diététique est hyper importante. Tout est lié. Si on met de la ***** dans le corps, il ne va pas réagir. Il lui faut de l’octane comme pour une voiture de course ».
L'anecdote de Franck Boivert
"À Los Angeles, j'ai travaillé dans un club de fitness. Les acteurs d'Hollywood venaient très tôt pour s'entraîner lorsqu'ils jouaient une scène l'après-midi où ils devaient paraître fatigués. J'y vois un lien avec ce qu'il se passe à Perpignan".
Avec 0 points glanés en 8 journées, l’Usap signe le plus mauvais départ de l’histoire du Top 14.
Une défense aux abois
Les matchs de l’Usap en ce début de saison, il les a vus à la vidéo. Et disséqués. Auprès d’Actu Rugby, il ne se montre pas tendre sur le niveau de la défense. « Face au Stade Français (défaite 7-28, NDLR), il y a 3 essais encaissés d’entrée à cause de la défense des 3/4. Aucun ne glisse, ils sont tous arrêtés. Il fallait identifier ce problème et le résoudre. L’organisation défensive est pathétique. Je n’ai pas l’impression que les joueurs ont lâché les coachs, car c’est un problème technique. Ils se font tous fixer, les épaules droites, pas tournées comme il faut. C’est lamentable ce que j’ai vu en vidéo ».
Plus globalement, les maux dans le jeu sont multiples. « Le match à Montauban se perd sur deux touches près de l’en-but adverse », analyse celui qui a déniché des pépites comme Napolioni Nalaga, Noa Nakaitaci ou encore Peceli Yato et Alivereti Duguivalu. « Et en attaque, l’Usap rend à chaque fois le ballon, ça me tue. Il ne faut pas avoir peur. C’est interdit. Un Catalan n’a pas peur. J’aurais bien aimé leur montrer des formes de contre-attaque ».
Franck Boivert est prêt à donner un coup de mains à l’Usap si le club le souhaite.
Ses services ont été refusés, il tend encore la main
Car oui, présent à l’entraînement de l’Usap avant la réception de Bordeaux-Bègles, Franck Boivert a proposé ses services durant une séance à Franck Azéma, qu’il connaît très bien. En vain. « Il n’a pas voulu car il trouvait que ce n’était pas le bon moment de se disperser », avoue l’intéressé. Avant d’appuyer : « Je suis partant pour filer un coup de main si le club le souhaite encore ».
Une aide à laquelle il a déjà réfléchi, comme un jeu d’attaque bien particulier. « J’essaierais de faire des entraînements marrants, avec des jeux, des lancements, pour qu’ils retrouvent confiance et sourire ». Et l’homme de 72 ans de rajouter : « J’ai vu une mise en place, c’était absolument nul. Ce n’était que du rugby sans opposition. C’est tout l’inverse qu’il faut faire. Chaque exercice doit développer l’intelligence du joueur, qui doit analyser en un instant et agir en conséquence. C’est comme si en natation tu t’entraînes dans une piscine vide ».
À l’heure actuelle, Perpignan a la tête sous l’eau. Et Franck Boivert, amoureux du club, aimerait vraiment que l’Usap reprenne une belle bouffée d’oxygène…
