KeyvAnalyse
USAPiste sérieux
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Evidemment, comme tous, je suis encore horriblement frustré du dénouement d'hier, qui n'a pas récompensé l'équipe la plus méritante en termes d'intentions de jeu avec au final, comme souvent ces deux dernières saisons, des victoires qui nous tendaient les bras et qui nous échappent dans l'ultra money-time, la faute à des occasions ratées peu avant l'heure de jeu qui auraient pu (dû) tuer le match en notre faveur. Je crois qu'il n'y a rien de plus horripilant que de se faire passer devant d'un poil par une pénalité à la 77e dans un Aimé-Giral déchaîné et plein jusqu'à la gueule et en l'occurrence avec une USAP certes très imparfaite sur les fondamentaux mais tellement généreuse dans l'effort et dans le jeu, qui aurait dû se voir récompensée face à des Montpelliérains solides mais tellement stéréotypés et aseptiques, à l'image de la (non-)ferveur populaire qui règne autour de leur club.
La ferveur populaire, parlons-en : quel bonheur en tant que supporter, ayant comme tous vécu des heures parmi les plus sombres de notre histoire il y a 6 ou 7 ans avec des tribunes souvent clairsemées, de voir samedi un 3e guichets fermés consécutif (une première depuis la saison 2010/11) et un Aimé-Giral remonté comme un coucou pour pousser les nôtres à faire tomber ce style de grosses écuries armées jusqu'aux dents mais jamais vraiment habituées à évoluer dans ce genre d'atmosphères. Que c'est vibrant de voir la pression monter en pesage (le cœur battant du stade) au fur et à mesure de l'échauffement, que c'est prenant de voir l'équipe adverse prendre conscience de là où elle a mis les pieds quand elle traverse la pelouse en trottinant pour rentrer aux vestiaires un 1/4 d'heure avant le début du match.
On se fait souvent brancher voire pourrir de l'extérieur pour ça, mais que j'aime que cette hostilité, cette manière d'essayer à son petit niveau d'avoir une once d'influence sur le résultat du match. Je suis chauvin, c'est sûr, mais les spectateurs (c'est le bon mot) extérieurs n'y comprennent rien : d'abord, ça siffle dans la quasi-intégralité des stades de rugby en France (certes à des niveaux de décibels différents!) mais surtout, l'hostilité qui règne dans notre stade est paradoxalement mais sans l'ombre d'un doute la plus belle marque de respect pour l'adversaire dans la mesure où celle-ci est une marque de crainte profonde de ce dernier (parfois un peu doublée de rivalité régionale ou historique).
Je l'ai dit et le redis, Aimé-Giral est la plus belle ambiance de France lorsqu'il est dans ces configurations-là, avec un niveau de passion ultra-exacerbé et si beau à vivre en tant que supporter. Ça c'est mon rugby, pas celui du Stade de France où l'on y voit des "olas" dès la 5e minute quand bien même on se ferait marcher dessus sur le terrain, sans même parler des clubs bling-bling nouvelle génération sans âme ni ferveur (suivez mon regard). Ce n'est certes souvent qu'illusoire que de penser avoir un impact ne serait-ce que minime sur le déroulé d'une rencontre (cf. la dernière pénalité de Garbisi sous une bronca monumentale) mais les exploits les plus inattendus chez nous passent toujours par une Cathédrale en ébullition.
On a beau manquer de beaucoup de choses ici (budget, infrastructures, perspectives d'évolution à moyen et long terme – quoi que l'arrivée de Cotter pourrait changer la donne sur ce dernier point) et être en mesure de ne jouer que le maintien chaque année mais on tient là quelque chose de magnifique et de sublime à vivre pour chacune des 14.500 âmes présentes comme hier, n'en déplaisent aux suiveurs du dimanche qui n'ont que le CanalRugbyClub comme référentiel et qui s'en donnent à cœur joie à la moindre pseudo-incartade comme à Brive (les fameux "jets de bières" sur les enfants de l'école de rugby sur l'essai libérateur de Sawailau...).
Ce match est un accroc comptable au vu de sa physionomie mais nous n'avons pas à rougir, tâchons désormais de sécuriser la 13e place et allons arracher ce p*tain de maintien de quelque manière que ce soit avec une transhumance catalane à Castres pour la dernière journée et en barrage si besoin, et bien sûr toujours dans un Aimé-Giral en feu et, je l'espère, à nouveau comble contre le Racing et Toulouse. Mai morirem
La ferveur populaire, parlons-en : quel bonheur en tant que supporter, ayant comme tous vécu des heures parmi les plus sombres de notre histoire il y a 6 ou 7 ans avec des tribunes souvent clairsemées, de voir samedi un 3e guichets fermés consécutif (une première depuis la saison 2010/11) et un Aimé-Giral remonté comme un coucou pour pousser les nôtres à faire tomber ce style de grosses écuries armées jusqu'aux dents mais jamais vraiment habituées à évoluer dans ce genre d'atmosphères. Que c'est vibrant de voir la pression monter en pesage (le cœur battant du stade) au fur et à mesure de l'échauffement, que c'est prenant de voir l'équipe adverse prendre conscience de là où elle a mis les pieds quand elle traverse la pelouse en trottinant pour rentrer aux vestiaires un 1/4 d'heure avant le début du match.
On se fait souvent brancher voire pourrir de l'extérieur pour ça, mais que j'aime que cette hostilité, cette manière d'essayer à son petit niveau d'avoir une once d'influence sur le résultat du match. Je suis chauvin, c'est sûr, mais les spectateurs (c'est le bon mot) extérieurs n'y comprennent rien : d'abord, ça siffle dans la quasi-intégralité des stades de rugby en France (certes à des niveaux de décibels différents!) mais surtout, l'hostilité qui règne dans notre stade est paradoxalement mais sans l'ombre d'un doute la plus belle marque de respect pour l'adversaire dans la mesure où celle-ci est une marque de crainte profonde de ce dernier (parfois un peu doublée de rivalité régionale ou historique).
Je l'ai dit et le redis, Aimé-Giral est la plus belle ambiance de France lorsqu'il est dans ces configurations-là, avec un niveau de passion ultra-exacerbé et si beau à vivre en tant que supporter. Ça c'est mon rugby, pas celui du Stade de France où l'on y voit des "olas" dès la 5e minute quand bien même on se ferait marcher dessus sur le terrain, sans même parler des clubs bling-bling nouvelle génération sans âme ni ferveur (suivez mon regard). Ce n'est certes souvent qu'illusoire que de penser avoir un impact ne serait-ce que minime sur le déroulé d'une rencontre (cf. la dernière pénalité de Garbisi sous une bronca monumentale) mais les exploits les plus inattendus chez nous passent toujours par une Cathédrale en ébullition.
On a beau manquer de beaucoup de choses ici (budget, infrastructures, perspectives d'évolution à moyen et long terme – quoi que l'arrivée de Cotter pourrait changer la donne sur ce dernier point) et être en mesure de ne jouer que le maintien chaque année mais on tient là quelque chose de magnifique et de sublime à vivre pour chacune des 14.500 âmes présentes comme hier, n'en déplaisent aux suiveurs du dimanche qui n'ont que le CanalRugbyClub comme référentiel et qui s'en donnent à cœur joie à la moindre pseudo-incartade comme à Brive (les fameux "jets de bières" sur les enfants de l'école de rugby sur l'essai libérateur de Sawailau...).
Ce match est un accroc comptable au vu de sa physionomie mais nous n'avons pas à rougir, tâchons désormais de sécuriser la 13e place et allons arracher ce p*tain de maintien de quelque manière que ce soit avec une transhumance catalane à Castres pour la dernière journée et en barrage si besoin, et bien sûr toujours dans un Aimé-Giral en feu et, je l'espère, à nouveau comble contre le Racing et Toulouse. Mai morirem