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Ode à l'hostilité de la Cathédrale

KeyvAnalyse

USAPiste sérieux
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16 Août 2016
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Evidemment, comme tous, je suis encore horriblement frustré du dénouement d'hier, qui n'a pas récompensé l'équipe la plus méritante en termes d'intentions de jeu avec au final, comme souvent ces deux dernières saisons, des victoires qui nous tendaient les bras et qui nous échappent dans l'ultra money-time, la faute à des occasions ratées peu avant l'heure de jeu qui auraient pu (dû) tuer le match en notre faveur. Je crois qu'il n'y a rien de plus horripilant que de se faire passer devant d'un poil par une pénalité à la 77e dans un Aimé-Giral déchaîné et plein jusqu'à la gueule et en l'occurrence avec une USAP certes très imparfaite sur les fondamentaux mais tellement généreuse dans l'effort et dans le jeu, qui aurait dû se voir récompensée face à des Montpelliérains solides mais tellement stéréotypés et aseptiques, à l'image de la (non-)ferveur populaire qui règne autour de leur club.

La ferveur populaire, parlons-en : quel bonheur en tant que supporter, ayant comme tous vécu des heures parmi les plus sombres de notre histoire il y a 6 ou 7 ans avec des tribunes souvent clairsemées, de voir samedi un 3e guichets fermés consécutif (une première depuis la saison 2010/11) et un Aimé-Giral remonté comme un coucou pour pousser les nôtres à faire tomber ce style de grosses écuries armées jusqu'aux dents mais jamais vraiment habituées à évoluer dans ce genre d'atmosphères. Que c'est vibrant de voir la pression monter en pesage (le cœur battant du stade) au fur et à mesure de l'échauffement, que c'est prenant de voir l'équipe adverse prendre conscience de là où elle a mis les pieds quand elle traverse la pelouse en trottinant pour rentrer aux vestiaires un 1/4 d'heure avant le début du match.

On se fait souvent brancher voire pourrir de l'extérieur pour ça, mais que j'aime que cette hostilité, cette manière d'essayer à son petit niveau d'avoir une once d'influence sur le résultat du match. Je suis chauvin, c'est sûr, mais les spectateurs (c'est le bon mot) extérieurs n'y comprennent rien : d'abord, ça siffle dans la quasi-intégralité des stades de rugby en France (certes à des niveaux de décibels différents!) mais surtout, l'hostilité qui règne dans notre stade est paradoxalement mais sans l'ombre d'un doute la plus belle marque de respect pour l'adversaire dans la mesure où celle-ci est une marque de crainte profonde de ce dernier (parfois un peu doublée de rivalité régionale ou historique).

Je l'ai dit et le redis, Aimé-Giral est la plus belle ambiance de France lorsqu'il est dans ces configurations-là, avec un niveau de passion ultra-exacerbé et si beau à vivre en tant que supporter. Ça c'est mon rugby, pas celui du Stade de France où l'on y voit des "olas" dès la 5e minute quand bien même on se ferait marcher dessus sur le terrain, sans même parler des clubs bling-bling nouvelle génération sans âme ni ferveur (suivez mon regard). Ce n'est certes souvent qu'illusoire que de penser avoir un impact ne serait-ce que minime sur le déroulé d'une rencontre (cf. la dernière pénalité de Garbisi sous une bronca monumentale) mais les exploits les plus inattendus chez nous passent toujours par une Cathédrale en ébullition.

On a beau manquer de beaucoup de choses ici (budget, infrastructures, perspectives d'évolution à moyen et long terme – quoi que l'arrivée de Cotter pourrait changer la donne sur ce dernier point) et être en mesure de ne jouer que le maintien chaque année mais on tient là quelque chose de magnifique et de sublime à vivre pour chacune des 14.500 âmes présentes comme hier, n'en déplaisent aux suiveurs du dimanche qui n'ont que le CanalRugbyClub comme référentiel et qui s'en donnent à cœur joie à la moindre pseudo-incartade comme à Brive (les fameux "jets de bières" sur les enfants de l'école de rugby sur l'essai libérateur de Sawailau...).

Ce match est un accroc comptable au vu de sa physionomie mais nous n'avons pas à rougir, tâchons désormais de sécuriser la 13e place et allons arracher ce p*tain de maintien de quelque manière que ce soit avec une transhumance catalane à Castres pour la dernière journée et en barrage si besoin, et bien sûr toujours dans un Aimé-Giral en feu et, je l'espère, à nouveau comble contre le Racing et Toulouse. Mai morirem
 

coll roig

Passe du temps sur le forum
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perpignan
Bravo pour ton post , son sens et son écriture !
:raison::raison::raison::raison::raison::raison::raison::raison::raison::content::content::content::content::content::content::content::content::content::content::cogite::cogite::cogite::cogite::cogite::cogite::cogite:
C'est aussi une ode magnifique à l'Amour qui lie l'USAP à ses supporters , un stade où les "spectateurs" sont les moins nombreux du TOP 14 parce que la quasi totalité des supporters y jouent aussi leurs tripes et y perdent leur voix hebdomadairement !
 

planxot

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Depuis des décennies, sur la durée et sans chauvinisme aucun, l’Usap a les meilleurs supporters de France, seul la yellow army des clermontois, rivalise depuis 20 ans.Partir à la guerre, avec de tels supporters, je vous assure on se sent moins seul. De très grandes périodes avec des titres ou des finales, en 55, 77, 98 et 2009, et des marées humaines sang et or, ivres de bonheur, en osmose parfaite avec les joueurs.Des souvenirs inoubliables pour tout un chacun.
Aimé Giral, c’est le temple, le mythe, aujourd’hui la cathédrale. Tout jeune joueur catalan rêve de s’y produire, avec le maillot azur. sur les épaules.
Pour avoir eu par le passé, le bonheur, et la grande chance de m’y produire, avec le recul, en toute honnêteté, c’est fabuleux.Sentir ce public qui te soutiens, te portes, t’aides à te surpasser, à puiser encore plus dans tes réserves.Aujourd’hui encore, en évoquant ces souvenirs, j’en ai des frissons. Oui le peuple catalan du rugby est fantastique avec ses joueurs, ceux d’avant, les supporters de La Tribune cgt ( je les aimerai toujours ) ceux de Desclaux, Chevalier, Goutta etc…, c’est tes frères qui sont là, qui vont lutter avec toi, pour t’aider à gagner et porter haut les couleurs catalanes. Sang et or ( qu’ils sont beaux ces 2 mots ).Quelle fierté de jouer pour le public d’Aime Giral ( ce gamin, demi d’ouverture ultra doué, tombé en 14 pour son pays ). Tout un symbole ce nom de stade, oui fouler ce stade, venir à ce stade, c’est comme un pèlerinage, où visiter un monument.
Il renferme tellement d’histoires, de souvenirs, avec le temps des centaines de milliers de supporters y sont passés.Catalans, c’est notre histoire à tous .Combien de papas y ont emmené leurs fils, de papys leurs petits - fils, combien y sont venus en famille, seuls ou avec des copains, on y a tous des souvenirs. Allez je m’arrête, l’histoire de notre stade est trop belle. Les gars, c’est mon histoire, ton histoire, la notre. Sempre en davan mai morirem.
 

BN99

Passe sa vie sur le forum
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Ambiance extraordinaire, la meilleure de la saison je pense.
Encore 2 grands matchs à guichets fermés à venir
Quel contraste avec Jean Bouin dimanche soir où les "supporters " de Capri-Sun et Racing 92 réunis ont été incapables de remplir le stade... à part leurs "olas", pour passer le temps dans un match de m...e, triste image du "meilleur championnat au monde " :nul:



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autoportrait66

USAPiste sérieux
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Evidemment, comme tous, je suis encore horriblement frustré du dénouement d'hier, qui n'a pas récompensé l'équipe la plus méritante en termes d'intentions de jeu avec au final, comme souvent ces deux dernières saisons, des victoires qui nous tendaient les bras et qui nous échappent dans l'ultra money-time, la faute à des occasions ratées peu avant l'heure de jeu qui auraient pu (dû) tuer le match en notre faveur. Je crois qu'il n'y a rien de plus horripilant que de se faire passer devant d'un poil par une pénalité à la 77e dans un Aimé-Giral déchaîné et plein jusqu'à la gueule et en l'occurrence avec une USAP certes très imparfaite sur les fondamentaux mais tellement généreuse dans l'effort et dans le jeu, qui aurait dû se voir récompensée face à des Montpelliérains solides mais tellement stéréotypés et aseptiques, à l'image de la (non-)ferveur populaire qui règne autour de leur club.

La ferveur populaire, parlons-en : quel bonheur en tant que supporter, ayant comme tous vécu des heures parmi les plus sombres de notre histoire il y a 6 ou 7 ans avec des tribunes souvent clairsemées, de voir samedi un 3e guichets fermés consécutif (une première depuis la saison 2010/11) et un Aimé-Giral remonté comme un coucou pour pousser les nôtres à faire tomber ce style de grosses écuries armées jusqu'aux dents mais jamais vraiment habituées à évoluer dans ce genre d'atmosphères. Que c'est vibrant de voir la pression monter en pesage (le cœur battant du stade) au fur et à mesure de l'échauffement, que c'est prenant de voir l'équipe adverse prendre conscience de là où elle a mis les pieds quand elle traverse la pelouse en trottinant pour rentrer aux vestiaires un 1/4 d'heure avant le début du match.

On se fait souvent brancher voire pourrir de l'extérieur pour ça, mais que j'aime que cette hostilité, cette manière d'essayer à son petit niveau d'avoir une once d'influence sur le résultat du match. Je suis chauvin, c'est sûr, mais les spectateurs (c'est le bon mot) extérieurs n'y comprennent rien : d'abord, ça siffle dans la quasi-intégralité des stades de rugby en France (certes à des niveaux de décibels différents!) mais surtout, l'hostilité qui règne dans notre stade est paradoxalement mais sans l'ombre d'un doute la plus belle marque de respect pour l'adversaire dans la mesure où celle-ci est une marque de crainte profonde de ce dernier (parfois un peu doublée de rivalité régionale ou historique).

Je l'ai dit et le redis, Aimé-Giral est la plus belle ambiance de France lorsqu'il est dans ces configurations-là, avec un niveau de passion ultra-exacerbé et si beau à vivre en tant que supporter. Ça c'est mon rugby, pas celui du Stade de France où l'on y voit des "olas" dès la 5e minute quand bien même on se ferait marcher dessus sur le terrain, sans même parler des clubs bling-bling nouvelle génération sans âme ni ferveur (suivez mon regard). Ce n'est certes souvent qu'illusoire que de penser avoir un impact ne serait-ce que minime sur le déroulé d'une rencontre (cf. la dernière pénalité de Garbisi sous une bronca monumentale) mais les exploits les plus inattendus chez nous passent toujours par une Cathédrale en ébullition.

On a beau manquer de beaucoup de choses ici (budget, infrastructures, perspectives d'évolution à moyen et long terme – quoi que l'arrivée de Cotter pourrait changer la donne sur ce dernier point) et être en mesure de ne jouer que le maintien chaque année mais on tient là quelque chose de magnifique et de sublime à vivre pour chacune des 14.500 âmes présentes comme hier, n'en déplaisent aux suiveurs du dimanche qui n'ont que le CanalRugbyClub comme référentiel et qui s'en donnent à cœur joie à la moindre pseudo-incartade comme à Brive (les fameux "jets de bières" sur les enfants de l'école de rugby sur l'essai libérateur de Sawailau...).

Ce match est un accroc comptable au vu de sa physionomie mais nous n'avons pas à rougir, tâchons désormais de sécuriser la 13e place et allons arracher ce p*tain de maintien de quelque manière que ce soit avec une transhumance catalane à Castres pour la dernière journée et en barrage si besoin, et bien sûr toujours dans un Aimé-Giral en feu et, je l'espère, à nouveau comble contre le Racing et Toulouse. Mai morirem

Merci pour ce post. Il me remonte le moral en ce morne lundi matin !! (Oui j'ai passé un dimanche pourri, comme tous ici je suppose ...)
 

FAN de l'USAP

USAPiste balbutiant
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7 Février 2022
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Evidemment, comme tous, je suis encore horriblement frustré du dénouement d'hier, qui n'a pas récompensé l'équipe la plus méritante en termes d'intentions de jeu avec au final, comme souvent ces deux dernières saisons, des victoires qui nous tendaient les bras et qui nous échappent dans l'ultra money-time, la faute à des occasions ratées peu avant l'heure de jeu qui auraient pu (dû) tuer le match en notre faveur. Je crois qu'il n'y a rien de plus horripilant que de se faire passer devant d'un poil par une pénalité à la 77e dans un Aimé-Giral déchaîné et plein jusqu'à la gueule et en l'occurrence avec une USAP certes très imparfaite sur les fondamentaux mais tellement généreuse dans l'effort et dans le jeu, qui aurait dû se voir récompensée face à des Montpelliérains solides mais tellement stéréotypés et aseptiques, à l'image de la (non-)ferveur populaire qui règne autour de leur club.

La ferveur populaire, parlons-en : quel bonheur en tant que supporter, ayant comme tous vécu des heures parmi les plus sombres de notre histoire il y a 6 ou 7 ans avec des tribunes souvent clairsemées, de voir samedi un 3e guichets fermés consécutif (une première depuis la saison 2010/11) et un Aimé-Giral remonté comme un coucou pour pousser les nôtres à faire tomber ce style de grosses écuries armées jusqu'aux dents mais jamais vraiment habituées à évoluer dans ce genre d'atmosphères. Que c'est vibrant de voir la pression monter en pesage (le cœur battant du stade) au fur et à mesure de l'échauffement, que c'est prenant de voir l'équipe adverse prendre conscience de là où elle a mis les pieds quand elle traverse la pelouse en trottinant pour rentrer aux vestiaires un 1/4 d'heure avant le début du match.

On se fait souvent brancher voire pourrir de l'extérieur pour ça, mais que j'aime que cette hostilité, cette manière d'essayer à son petit niveau d'avoir une once d'influence sur le résultat du match. Je suis chauvin, c'est sûr, mais les spectateurs (c'est le bon mot) extérieurs n'y comprennent rien : d'abord, ça siffle dans la quasi-intégralité des stades de rugby en France (certes à des niveaux de décibels différents!) mais surtout, l'hostilité qui règne dans notre stade est paradoxalement mais sans l'ombre d'un doute la plus belle marque de respect pour l'adversaire dans la mesure où celle-ci est une marque de crainte profonde de ce dernier (parfois un peu doublée de rivalité régionale ou historique).

Je l'ai dit et le redis, Aimé-Giral est la plus belle ambiance de France lorsqu'il est dans ces configurations-là, avec un niveau de passion ultra-exacerbé et si beau à vivre en tant que supporter. Ça c'est mon rugby, pas celui du Stade de France où l'on y voit des "olas" dès la 5e minute quand bien même on se ferait marcher dessus sur le terrain, sans même parler des clubs bling-bling nouvelle génération sans âme ni ferveur (suivez mon regard). Ce n'est certes souvent qu'illusoire que de penser avoir un impact ne serait-ce que minime sur le déroulé d'une rencontre (cf. la dernière pénalité de Garbisi sous une bronca monumentale) mais les exploits les plus inattendus chez nous passent toujours par une Cathédrale en ébullition.

On a beau manquer de beaucoup de choses ici (budget, infrastructures, perspectives d'évolution à moyen et long terme – quoi que l'arrivée de Cotter pourrait changer la donne sur ce dernier point) et être en mesure de ne jouer que le maintien chaque année mais on tient là quelque chose de magnifique et de sublime à vivre pour chacune des 14.500 âmes présentes comme hier, n'en déplaisent aux suiveurs du dimanche qui n'ont que le CanalRugbyClub comme référentiel et qui s'en donnent à cœur joie à la moindre pseudo-incartade comme à Brive (les fameux "jets de bières" sur les enfants de l'école de rugby sur l'essai libérateur de Sawailau...).



Ce match est un accroc comptable au vu de sa physionomie mais nous n'avons pas à rougir, tâchons désormais de sécuriser la 13e place et allons arracher ce p*tain de maintien de quelque manière que ce soit avec une transhumance catalane à Castres pour la dernière journée et en barrage si besoin, et bien sûr toujours dans un Aimé-Giral en feu et, je l'espère, à nouveau comble contre le Racing et Toulouse. Mai morirem

Bravo pour ce texte emprunt de beaucoup de mots justes. toujours difficile de faire comprendre l'inexplicable. je suis sur que mohamed altrad samedi lors de son tour d'honneur a du se demander combien il faudrait investir pour avoir un tel public....ou s'est peut être dit qu'il aurait du investir encore plus au sud!
 
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