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À cinq jours de la 23e journée de Pro D2, l’USAP tire son épingle du jeu au classement et dans sa pugnacité. Explications.
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L’USAP sort les muscles - Lindependant.fr
- Auteur du sujet Articles de presse
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cazac
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À cinq jours de la 23e journée de Pro D2, l’USAP tire son épingle du jeu au classement et dans sa pugnacité. Explications.
L’USAP frappe fort. En deux mots, depuis le match contre Oyo, c'est bueno. Elle fait passer un message en enchaînant quatre victoires d’affilée (17-9 face à Carcassonne, 17-31 à Soyaux Angoulême, 24-20 contre Valence-Romans et fraîchement à Oyonnax sur un score de 28-35) dans un bloc de cinq matches sur le point de s’achever (avec la réception de Provence Rugby ce jeudi 11 mars à 20h45) et en talonnant Vannes le leader actuel de la Pro D2 de deux points (81 pour les Bretons, 79 pour les Catalans).
Sur le papier, la fin de saison régulière s’annonce palpitante. Dans cette mouvance, le squad de Patrick Arlettaz, Perry Freshwater, Gérald Bastide se fait aussi passer un message : celui d’une équipe réconciliée avec elle-même après avoir été bousculée dans ses fondamentaux par deux fois à la maison. Dans les têtes, ajoutez à tout cela depuis jeudi soir dernier un match référence au stade Charles-Mathon, de qualité et rocambolesque, qui fera date dans l’histoire de ces dernières années en Pro D2 et celle des sang et or. Pour le meilleur et l’avenir.
Quel bilan (éphémère) comptable et mental peut-on tirer de la saison de l'USAP à l’instant T ?
26 essais à l’extérieur, seule Vannes fait mieux
"A Perpignan, depuis la fin du premier confinement tout le monde se projette sur les phases finales, sans se rappeler que ce qui précède est très très très très dur. On est habitué à se projeter car on veut participer à ces phases finales et on veut bien y figurer. Et en même temps, le chemin est encore long, les autres font leur boulot", déclarait l’entraîneur Patrick Arlettaz après le match à Oyonnax. La preuve sur le dernier point. Si l’USAP, 2e de Pro D2, est certes allée gagner à Oyonnax (4e) pour y décrocher 4 points, en s’offrant une victoire bonifiée contre Mont-de-Marsan (33-20) Vannes lui passe toujours devant au championnat actuellement. Une défaite des sang et or aurait creusé un écart à 6 points. Et, Biarritz colle aux basques de l’USAP avec 72 points et un match gagné à Valence-Romans (22-44) dans la musette.
Toutefois, à l’extérieur, les Catalans présentent un bilan de 8 victoires et pas des moindres notamment face à Nevers (22-25) et Vannes (19-21), que des gros clients du Top 6 avec Oyonnax une équipe au style différent du sien, et où tout le monde ne s’y présente pas pour y gagner. Sur les cinq derniers déplacements victorieux (avec Mont-de-Marsan 7-30, Provence Rugby 34-41 et Valence Romans 9-28), 26 essais ont été inscrits (seule l’équipe de Vannes fait mieux avec 29 essais), dont 4 à Oyonnax, et malgré une infériorité numérique et en gardant le même plan de jeu et en déplaçant l’adversaire. "En prévision des phases finales, ce match nous donne un goût de ce que ça pourrait être." Pour aussi continuer de mobiliser les troupes dont le cœur a été regonflé.
Sublimée dans l’adversité
En plus de chiffres encourageants, l’histoire ne s’écrirait pas de la même manière sans un supplément d’âme pour sortir des carcans comptables. Elle ne serait pas aussi belle s’il n’y avait pas de la difficulté au bout de laquelle pointe le succès. Car nombreuses sont les ressources lorsque l’on veut se mobiliser face à l’adversité. Tout passe par le mental et les émotions, et que diable il y en a quand le cœur bat pour l’USAP. Dans sa recherche de régularité et de copie propre, l’effectif mené par Mathieu Acebes s’est retrouvé et rassuré avec des forces décuplées. Réduit à 14 après un carton rouge (comme à Soyaux-Angoulême), il s’est même avéré plus frais physiquement et mentalement après la victoire à Oyonnax. Et s’est définitivement convaincu de ce que le groupe est capable de faire en se rendant la tâche compliquée (le vestiaire garde peut-être le secret qu’il n’a jamais douté...). Après s’être révélé quatre vérités ? Par goût du danger ? Galvanisé à la critique de l’agora ? Au moyen d’une préparation à tous les niveaux peaufinée ? L’USAP s’est sublimée donc non seulement dans son jeu, en resserrant sa défense, maintenant son plan de jeu, retrouvant sur les bases du rugby et produisant un match alerte pour ne pas dire endiablé. Mais aussi dans son intelligence émotionnelle. Parfois ce mental d’acier ne guérira pas tous les maux. Mais il peut faire décrocher un bouclier.
Laura Causanillas
L’USAP frappe fort. En deux mots, depuis le match contre Oyo, c'est bueno. Elle fait passer un message en enchaînant quatre victoires d’affilée (17-9 face à Carcassonne, 17-31 à Soyaux Angoulême, 24-20 contre Valence-Romans et fraîchement à Oyonnax sur un score de 28-35) dans un bloc de cinq matches sur le point de s’achever (avec la réception de Provence Rugby ce jeudi 11 mars à 20h45) et en talonnant Vannes le leader actuel de la Pro D2 de deux points (81 pour les Bretons, 79 pour les Catalans).
Sur le papier, la fin de saison régulière s’annonce palpitante. Dans cette mouvance, le squad de Patrick Arlettaz, Perry Freshwater, Gérald Bastide se fait aussi passer un message : celui d’une équipe réconciliée avec elle-même après avoir été bousculée dans ses fondamentaux par deux fois à la maison. Dans les têtes, ajoutez à tout cela depuis jeudi soir dernier un match référence au stade Charles-Mathon, de qualité et rocambolesque, qui fera date dans l’histoire de ces dernières années en Pro D2 et celle des sang et or. Pour le meilleur et l’avenir.
Quel bilan (éphémère) comptable et mental peut-on tirer de la saison de l'USAP à l’instant T ?
26 essais à l’extérieur, seule Vannes fait mieux
"A Perpignan, depuis la fin du premier confinement tout le monde se projette sur les phases finales, sans se rappeler que ce qui précède est très très très très dur. On est habitué à se projeter car on veut participer à ces phases finales et on veut bien y figurer. Et en même temps, le chemin est encore long, les autres font leur boulot", déclarait l’entraîneur Patrick Arlettaz après le match à Oyonnax. La preuve sur le dernier point. Si l’USAP, 2e de Pro D2, est certes allée gagner à Oyonnax (4e) pour y décrocher 4 points, en s’offrant une victoire bonifiée contre Mont-de-Marsan (33-20) Vannes lui passe toujours devant au championnat actuellement. Une défaite des sang et or aurait creusé un écart à 6 points. Et, Biarritz colle aux basques de l’USAP avec 72 points et un match gagné à Valence-Romans (22-44) dans la musette.
Toutefois, à l’extérieur, les Catalans présentent un bilan de 8 victoires et pas des moindres notamment face à Nevers (22-25) et Vannes (19-21), que des gros clients du Top 6 avec Oyonnax une équipe au style différent du sien, et où tout le monde ne s’y présente pas pour y gagner. Sur les cinq derniers déplacements victorieux (avec Mont-de-Marsan 7-30, Provence Rugby 34-41 et Valence Romans 9-28), 26 essais ont été inscrits (seule l’équipe de Vannes fait mieux avec 29 essais), dont 4 à Oyonnax, et malgré une infériorité numérique et en gardant le même plan de jeu et en déplaçant l’adversaire. "En prévision des phases finales, ce match nous donne un goût de ce que ça pourrait être." Pour aussi continuer de mobiliser les troupes dont le cœur a été regonflé.
Sublimée dans l’adversité
En plus de chiffres encourageants, l’histoire ne s’écrirait pas de la même manière sans un supplément d’âme pour sortir des carcans comptables. Elle ne serait pas aussi belle s’il n’y avait pas de la difficulté au bout de laquelle pointe le succès. Car nombreuses sont les ressources lorsque l’on veut se mobiliser face à l’adversité. Tout passe par le mental et les émotions, et que diable il y en a quand le cœur bat pour l’USAP. Dans sa recherche de régularité et de copie propre, l’effectif mené par Mathieu Acebes s’est retrouvé et rassuré avec des forces décuplées. Réduit à 14 après un carton rouge (comme à Soyaux-Angoulême), il s’est même avéré plus frais physiquement et mentalement après la victoire à Oyonnax. Et s’est définitivement convaincu de ce que le groupe est capable de faire en se rendant la tâche compliquée (le vestiaire garde peut-être le secret qu’il n’a jamais douté...). Après s’être révélé quatre vérités ? Par goût du danger ? Galvanisé à la critique de l’agora ? Au moyen d’une préparation à tous les niveaux peaufinée ? L’USAP s’est sublimée donc non seulement dans son jeu, en resserrant sa défense, maintenant son plan de jeu, retrouvant sur les bases du rugby et produisant un match alerte pour ne pas dire endiablé. Mais aussi dans son intelligence émotionnelle. Parfois ce mental d’acier ne guérira pas tous les maux. Mais il peut faire décrocher un bouclier.
Laura Causanillas