L'USAP en finale. Melvyn Jaminet : "On sait à quoi s'attendre face à Biarritz"
De retour après plus de six semaines d'absence, Melvyn Jaminet a encore brillé pour son retour avec l'USAP. L'arrière a débloqué la demi-finale de Pro D2 face à Oyonnax (27-15), ce dimanche 30 mai 2021, dès la 3e minute. Samedi 5 juin à Montpellier, il retrouvera Biarritz en finale pour une place en Top 14.
Melvyn, quelle émotion ressentez-vous après cette qualification pour la finale de Pro D2 ?
Je suis très heureux, on est tous très content. Mais, comme l'a dit Mathieu Acebes (le capitaine de l'USAP) dans le vestiaire, rien n'est gagné après cette qualification en finale. L'objectif est dans une semaine. On est donc tous très ravi, mais on se focalise déjà sur notre objectif finale de Pro D2 (le vainqueur accède au Top 14). Biarritz est une très grosse équipe. C'est dense, solide, avec de grosses individualités. C'est une équipe qui sait très bien faire déjouer, qui possède de gros gratteurs, qui sait mettre l'adversaire à la faute, mais aussi produire du jeu. Ils gagnent leur demi-finale à la dernière seconde, cela montre leur force de caractère. On sait à quoi s'attendre samedi à Montpellier.
Face à Oyonnax, le début de match de l'USAP a été décisif...
On est très bien entré dans le match, on a réussi à mettre de la vitesse et à les faire déjouer. En plus, on est réaliste, on marque deux essais dans les dix premières minutes. Mais ensuite, les vingt minutes qui suivent sont très moyennes. On est trop pénalisé. C'est cela qu'il faudra corriger la semaine prochaine.
Décrivez-nous cette première action, votre percée qui amène le premier essai dès la 3e minute de jeu...
On avait à cœur, dès le début du match, de mettre du rythme, de proposer du jeu. Sur l'action, je vois que le défenseur monte extérieur, je décide donc de prendre l'intérieur. Ensuite, je ne me pose plus de question. J'essaie d'aller le plus loin, le plus rapidement possible et là, je vois Sadek (Deghmache) à mon soutien, je lui relève le ballon et il décale George (Tisley) qui va à l'essai. On a tellement manqué nos débuts de match cette saison que l'on ne voulait surtout pas que ça se reproduise. On voulait tout de suite entrer dans le match, tenir le ballon, tenir le score. Et quand on rentre dans le stade, que l'on voit et entend ce public, on est deux fois plus motivé.
Comment vous sentiez-vous pour votre retour ?
Les dernières semaines ont été très difficiles. Je pensais que j'allais louper les phases finales à cause de ma cuisse qui me faisait souffrir.. Avant le match, je sentais encore une petite gêne, mais sur les premières actions, j'ai vu que ça tenait et j'ai pu jouer le match relâché. Mentalement, j'ai vraiment vécu une semaine assez compliquée. Mercredi, je pensais que ne jouerai pas. Je ne pensais qu'à cela et pas au match. Peut-être que cela m'a servi à ne pas ressentir la pression du match, en étant plus focalisé sur moi.
'' Voir le public à l'arrivée au stade, dans les tribunes, cela fait vraiment plaisir''
Justement quelle impression cela fait de retrouver des supporters en tribunes ?
Ce sont les premières phases finales que je vis et voir le public à l'arrivée au stade, dans les tribunes, cela fait vraiment plaisir.
Comment expliquez-vous ce non-rythme après votre gros premier quart d'heure ?
Je pense que l'on est tellement bien rentré dans le match que l'on a déjoué les vingt minutes suivantes. Il y a eu un relâchement collectif et Oyonnax a mis son jeu en place. Ils nous ont mis à la faute et ils ont grappillé des points petit à petit. On savait que c'était une équipe qui ne lâche rien du début à la fin. Mais, dans l'ensemble, on a réussi à bien concrétiser nos actions.
Vous vivez une saison de rêve, il ne manque plus que la cerise sur le gâteau : le titre et l'accession en Top 14...
Il faut surtout finir en beauté la semaine prochaine.
Les espoirs de l'USAP sont aussi qualifiés pour la finale après leur victoire sur le Racing (26-19)...
Je l'ai appris à la fin du match, je suis très heureux pour eux. On s'est tous envoyé des messages de soutien avant le match. J'étais deux fois plus content en apprenant qu'eux aussi étaient qualifiés pour la finale.
Thierry Bouldoire
