Les bonnes recettes d'avenir que le staff de l'USAP a trouvé en Ecosse
Le staff de l'USAP était en immersion, ces derniers jours, à Edimbourg pour voir, de l'intérieur, comment un club du Top 8 européen fonctionne au quotidien.
"Patrickx" et "Perryx" chez les Celtes: cela pourrait ressembler au scénario d’un album d’Astérix et Obélix, avec Patrick Arlettaz et Perry Freshwater dans les rôles-titres. Même s’il faisait beau temps et que le sujet est peut-être plus sérieux, le ciel est tombé sur la tête des coaches catalans lorsqu’ils ont visité, la semaine passé, les installations du club d’Edimbourg.
Là-bas, sur les bords de la mer du Nord, le chef du village (Abraracourcix) se nomme Richard Cockerill, ancien coéquipier de Freshwater à Leicester. L’ancien talonneur, désormais directeur du rugby, s’est chargé de faire la visite et de dévoiler les us et coutumes de son club aux deux curieux Gaulois. "Prendre un Arlettaz qui sort de Perpignan, Narbonne ou Montpellier, ça a été difficile, taquine Freshwater, Néo-Zélandais de naissance, international anglais et franco-catalan d’adoption. On voulait juste voir le fonctionnement, comment ils font, leur vie au quotidien, leur équipe de préparateurs physique qui sont très très forts aussi".
Alors que la cellule physique catalane évoluera à l’intersaison, les coaches ont flairé quelques pistes. Et par Toutatis, les villageois usapistes pourraient en baver à l’intersaison.
Du pain et des jeux
"Ils ont les joueurs sous la main au quotidien, ils les nourrissent tous les jours : petit-déjeuner, déjeuner et ceux qui sont un peu gros amènent leur petit goûter à la maison. Les joueurs doivent envoyer une photo tous les jours à leur prépa physique pour montrer ce qu’ils mangent. Et lui leur demande d’enlever les frites ou du pain. Ils ont récupéré un mec qui pesait 160 kilos et maintenant il est à 114, mais ça fait un an qu’il n’a pas mangé de pain. Pour nous, de demander à Enzo Forletta de ne pas manger de pain, ça va être compliqué je pense".
Ils sont fous ces Écossais. Quart de finaliste de Coupe d’Europe, Edimbourg a cela d’intéressant qu’il réalise de jolies performances sans beaucoup d’argent et donc d’individualités. De quoi inspirer l’USAP, toutes proportions gardées. "On ne veut pas faire un copier-coller, c’est impossible. Ils ont trois stagiaires avec des GoPros (cameras embarquées) pour suivre les mêlées ou les mauls, ils ont cinq ou six entraîneurs. Nous n’avons pas ces moyens donc on ne peut pas faire les choses comme ils font. […] Il y aura beaucoup de choses qui vont changer la saison prochaine, promet pourtant l’ancien pilier. On va voir tous les joueurs individuellement. On va avoir plus d’exigence."
S’ils n’ont sans doute pas trouvé la recette de la potion magique, les coaches ont retrouvé le chemin de Perpignan et ramené quelques idées pour "torturer" leurs congénères.
P. C.