L'enquête de L'Indépendant : L'USAP en eaux troubles - Lindependant.fr

[un traginer]

En France ça a commencé plus tard, du fait de la structure médiatique et de la culture de service public. Mais c'est en bonne voie. Et ça n'épargne pas la presse régionale.

 

[NeTaj Nilsom]

Je croyais qu'on parlait de l'Indép...

Pas de preuves de ce que tu avances, mais des déductions personnelles, voire des insinuations. Soit.

Si on s'intéresse un tout petit peu au journalisme, on observe plusieurs choses. Et en premier lieu l'existence d'une "prime au sortant". Comprendre qu'un élu bénéficie d'un agenda et donc d'une exposition médiatique dont ne peuvent se prévaloir les opposants sans mandat. C'est une invariante qui fait dire au quidam que l'Indép roule pour Macron aujourd'hui, alors qu'on l'accusait de soutenir Hollande hier et Sarkozy avant-hier. A l'opposition de porter des projets et offensives à même de lui offrir des tribunes. Le rééquilibrage se fait naturellement lorsque cette dernière se montre très active. Bref, rien de bien neuf sous le soleil.

Tu sembles faire une fixette sur la neige. Peut-être n'aimes-tu pas skier ? En tout cas, c'est une part non négligeable de l'économie dans un département pyrénéen où règnent tourisme, agriculture et... rente. Donc là encore, normal que l'Indép en parle, sans qu'on n'ait à crier au complot capitaliste hourdi par les grands patrons propriétaires de pistes (sic). En parler ne veut pas dire soutenir. Sauf dans la bouche des opposants, généralement.

Quant à la concentration des médias dans les mains de grands groupes, elle existe. Pour autant, il faut se garder d'établir des corrélations grossières entre identité du patron et papiers des journalistes. Si, dans certaines rédactions (Canal +, le groupe Ebra, etc.), certains sujets peuvent passer à l'as, c'est qu'ils s'attaquent directement à l'activité du possédant (je pourrais te parler de l'affaire du Crédit Mutuel...). En revanche, pour le reste de l'actualité, je peux certifier qu'il n'existe pas de consigne. Ou de patron "tenant le stylo" du gratte-papier. Tout au plus une orientation politique assumée, comme peut l'être celle du Figaro. En France, malgré ces liens, la presse conserve une relative indépendance (voir classement RSF : https://rsf.org/fr/classement). A titre d'exemple, Le Monde Diplomatique, bien qu'appartenant indirectement à Xavier Niel, n'en conserve pas moins une totale liberté éditoriale. Ou Libération, désormais entre les mains de Patrick Drahi, sans que le journal ne se soit mis à promouvoir le CAC 40, le sionisme ou la suppression de l'ISF. Et il y en a beaucoup d'autres (https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA#&gid=1&pid=1).

Alors comme pour pas mal de sujets, la réalité est peut-être un poil plus complexe que de simples impressions... Ce qui n'empêche pas la vigilance. Mais argumentée par des cas d'espèce.

Pour en revenir à l'Indép, il faudra m'expliquer l'influence d'un radical de gauche (Baylet) sur les "panégyriques" faits au Républicain Pujol (à en croire tes impressions). J'avoue que je reste plus que dubitatif.

 

[jo basile]

Et tu as raison ,sur le fond.Concernant l'Indep,je ne peux me prononcer que sur ce que je lis,c'est à dire les articles concernant l'USAP,et un regard extérieur ne peut que constater qu'il est bien difficile de se faire une opinion sur les positions de l'Indep vis a vis de l'USAP.Mais au dela de l'indep c'est malheureusement la quasi totalité des médias qui fonctionnent ainsi.L'essentiel étant pour eux de voguer en permanence dans ce qu'il considérent,souvent à tort d'ailleurs comme l'air du temps.Cela ne concerne pas seulement le sport ,mais tous les domaines,et effectivement l'information devient suspecte puisqu'elle donne le sentiment qu'elle n'est élaborée qu'a l'aune d'un raisonnement quasi exclusivement mercantile,avec des conséquences dramatiques sur le rapport d'une majorité de nos concitoyens a la presse et aux médias,c'est a dire à l'un des piliers de la démocratie

Il fut un temps où certains se forgeaient une opinion en ne lisant que l'Huma tandis que d'autre en faisaient de même en ne lisant que le Figaro .
Je ne vois pas ce qui a changé aujourd'hui.
Ah si , une grosse partie de la population ou plutôt de la populace ne croient dur comme fer ce qu'ils lisent sur fesses de boucs ...je veux parles des cons en jaune évidemment.

 

[Ramball84]

@jo basile, tu es en grande forme je vois !!!

 

[Vadier]

Pardon, et pour l'aspect plus général des "ordres de pouvoirs économiques ou politiques", tu n'as qu'à voir combien ont changé et se sont alignés sur les agendas présidentiels les chaînes de France Télévision depuis N. Sarkozy. Ce que sont devenues les chaînes tenues par V. Bolloré. Et je ne parle pas évidemment TF1 qui est un porte-parole de Bouygues, du béton et du nucléaire, fort liée aux milieux "républicains".

C'est malheureusement un phénomène mondial que la fragmentation politique des médias (un courant politique = un média, mais tous n'ont pas bien sûr la même force...), et que leur dépendance croissante à des groupes médiatiques très liées aux pouvoirs économiques et politiques (Mediaset de Berlusconi, l'empire de Murdoch...).

En France ça

Ah aujourd'hui,il n'y a aucune chance de se tromper,ils sont tous "macronistes."

 

[Drexciya]

On a tout provisionné, sauf les dossiers Hook et Delmas, car on pense qu’on a des arguments sérieux. 

18 décembre 2016 (L’Indépendant)

Tout provisionné ? Même l'affaire Delpoux ?
Simple oubli ? Bobard assumé ? Ou le mec croyait candide que ce serait plié en appel car il avait été débouté en 2015 et à ce moment là on peut rien pour lui...

 

[jo basile]

Comme en 2013 ou ils ont "fait campagne" pour Rivière, lui offrant de nombreuses interview et le présentant sous un jour flatteur ce qui a forcé la main aux actionnaires d'alors ?
Oui, c'est ça, l'Indep est à lire avec des pincettes.
...Mais cet article n'en demeure pas moins révélateur et il ne m'étonnerait pas beaucoup qu'il se prépare quelque chose en coulisses.

Il se dit que Rivière est prêt à vendre mais veut récupérer son "investissement", et il se dit aussi qu'il y a eu des personnes intéressées prêtes à racheter... au même prix que Rivière avait acheté : 1 euro symbolique (le million et demi qu'il a versé a servi a boucher un trou, pas à acheter les actions des anciens)

Si j'y croyais j'irai bruler un cierge à Lourdes ...
J'attendrai donc , comme pour le pied cul dont tout le monde se souvient , que ce moment arrive pour boire quelques bulles dans un joli verre . je vais de ce pas mettre une bouteille au frigo avec un petit mot : Pour une grande occasion

 

[un traginer]

Je croyais qu'on parlait de l'Indép...

Pas de preuves de ce que tu avances, mais des déductions personnelles, voire des insinuations. Soit.

Si on s'intéresse un tout petit peu au journalisme, on observe plusieurs choses. Et en premier lieu l'existence d'une "prime au sortant". Comprendre qu'un élu bénéficie d'un agenda et donc d'une exposition médiatique dont ne peuvent se prévaloir les opposants sans mandat. C'est une invariante qui fait dire au quidam que l'Indép roule pour Macron aujourd'hui, alors qu'on l'accusait de soutenir Hollande hier et Sarkozy avant-hier. A l'opposition de porter des projets et offensives à même de lui offrir des tribunes. Le rééquilibrage se fait naturellement lorsque cette dernière se montre très active. Bref, rien de bien neuf sous le soleil.

Tu sembles faire une fixette sur la neige. Peut-être n'aimes-tu pas skier ? En tout cas, c'est une part non négligeable de l'économie dans un département pyrénéen où règnent tourisme, agriculture et... rente. Donc là encore, normal que l'Indép en parle, sans qu'on n'ait à crier au complot capitaliste hourdi par les grands patrons propriétaires de pistes (sic). En parler ne veut pas dire soutenir. Sauf dans la bouche des opposants, généralement.

Quant à la concentration des médias dans les mains de grands groupes, elle existe. Pour autant, il faut se garder d'établir des corrélations grossières entre identité du patron et papiers des journalistes. Si, dans certaines rédactions (Canal +, le groupe Ebra, etc.), certains sujets peuvent passer à l'as, c'est qu'ils s'attaquent directement à l'activité du possédant (je pourrais te parler de l'affaire du Crédit Mutuel...). En revanche, pour le reste de l'actualité, je peux certifier qu'il n'existe pas de consigne. Ou de patron "tenant le stylo" du gratte-papier. Tout au plus une orientation politique assumée, comme peut l'être celle du Figaro. En France, malgré ces liens, la presse conserve une relative indépendance (voir classement RSF : https://rsf.org/fr/classement). A titre d'exemple, Le Monde Diplomatique, bien qu'appartenant indirectement à Xavier Niel, n'en conserve pas moins une totale liberté éditoriale. Ou Libération, désormais entre les mains de Patrick Drahi, sans que le journal ne se soit mis à promouvoir le CAC 40, le sionisme ou la suppression de l'ISF. Et il y en a beaucoup d'autres (https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA#&gid=1&pid=1).

Alors comme pour pas mal de sujets, la réalité est peut-être un poil plus complexe que de simples impressions... Ce qui n'empêche pas la vigilance. Mais argumentée par des cas d'espèce.

Pour en revenir à l'Indép, il faudra m'expliquer l'influence d'un radical de gauche (Baylet) sur les "panégyriques" faits au Républicain Pujol (à en croire tes impressions). J'avoue que je reste plus que dubitatif.

Ecoute, je ne vais pas t'en dire plus que ce que je t'en dit. Pour L'Indépendant j'ai une idée fondée sur mes observations et un peu plus.
Je te certifie qu'il y a des accointances très fortes entre certains journalistes et la municipalité de Perpignan, j'ai même lu récemment sous la plume d'un d'entre eux une défense de Jean-Marc Pujol, le journaliste répondant directement à une critique d'un membre de LREM sur les gilets jaunes! Si ça ne t'édifie pas...
Par ailleurs je peux te certifier également qu'il est extrêmement difficile pour une opposition véritable (je veux dire non systémique) de faire entrer de la critique des pouvoirs en place dans ce journal. Mais bon, libre à toi de ne pas le croire.
Quant au soutien de L'Indép de Baylet à tous les pouvoirs en place, tu n'as qu'à voir la photo de cérémonie des voeux pour comprendre. Et pas la peine dans ce cas d'invoquer l'impossible conjonction droite-gauche...Il y a d'autres relations et d'autres arrangements parfois plus complexes, comme tu dirais.

Je ne fais pas de fixette sur la neige. Et je t'ai dit que c'était une partie de l'économie du département. Je t'explique que c'est une des premières choses qui m'a étonné à partir de la fin des années 2000 que de voir littéralement des mensonges sur l'état de l'enneigement alors que le problème commencer à se poser, manifestement pour sauver les stations. Effectivement je pense que cette activité est devenue une aberration. Et je connais bien la montagne par ailleurs. C'est sans doute pour ça que j'ai tiqué. Mais ça ne veut pas dire que le changement que j'ai perçu à ce moment n'était pas signifiant.
Rendre compte de la réalité du pays c'est une chose, soutenir des activités économiques et devenir un papier publicitaire, c'en est une autre à mon avis. Pour moi c'était un tournant.

Je ne te dis pas, comme tu le remarques justement, que l'appartenance à un grand groupe de presse tue complètement la liberté du journaliste. Du reste, l'article de Couture peut-être une inspiration propre, c'est possible. Mais ça joue quand même. Et si les exemples que tu cites sont pertinents, je ne vois pas en quoi ils déjugent les miens. D'autant plus que quand tu t'offres le Monde diplo, tu le fais pour le garder tel quel, ou tu tues le truc. Ce qui n'est pas le cas de médias grand public.

Depuis le début je ne veux rien "insinuer". Je dis que, ayant perçu certaines choses ces dernières années, et ayant eu vent d'autres, j'ai perdu un peu confiance dans la parole des journalistes de L'Indép (et je ne suis pas le seul je crois).
Par ailleurs je relie ça à une dégradation générale de ce milieu, et à une dépendance économique croissante des journaux. Je ne dis pas que les journalistes sont vendus. Je ne dis pas que tous les journaux sont pourris.
Mais je crois que depuis quelques années c'est la direction. Pas dans ce seul milieu d'ailleurs.