Altrad, un passe-droit au salary cap de 3 millions d'euros
Par
Leo Faure
Il y a 9 heures
TOP 14 - Une nouvelle fois dans l’œil d'une enquête pour dépassement du salary cap, le MHR et son président Mohed Altrad ont trouvé une porte de sortie. Ce jeudi, la LNR a annoncé "la fin à l’ensemble des différends opposant le Salary Cap Manager au MHR". Il en coûtera 3 millions d'euros au club héraultais.
Est-ce le prix pour s'acheter une virginité ? Cela y ressemble. Le MHR, une nouvelle fois pris pour des dépassements de salary cap, était cette fois-ci en difficulté : les dépassements, importants, étaient l'aboutissement de montages financiers sur lesquels le salary cap manager Samuel Gauthier a enquêté pendant plusieurs mois. Un travail minutieux, fouillé, qui avait abouti à la mise au jour de nombreux investissements, souvent à l'étranger, consentis pour les joueurs afin de contourner le salary cap et les sommes déclarées au titre de salaire.
Menacé, le MHR n'avait pourtant pas dit son dernier mot. Contrairement à PRL (Ligue anglaise de rugby) qui n'avait pas hésité à reléguer dès janvier les
Saracens, mastodonte de son championnat, pour des accusations similaires, la Ligue française (LNR) s'est gardé une porte de sortie : la négociation à l'amiable.
Ce jeudi, la LNR annonçait ceci, via un communiqué :
"Aux termes de la médiation intervenue entre le Salary Cap Manager de la Ligue Nationale de Rugby et le Montpellier Hérault Rugby Club, il a été mis fin à l’ensemble des différends opposant le Salary Cap Manager au MHR par le paiement par ce dernier à la LNR d’une contribution exceptionnelle d’un montant de 3 millions d’euros."
Dit plus clairement : contre la somme de trois millions d'euros, le MHR et son président Mohed Altrad se sont rachetés une virginité. Une vision pour le moins étonnante de la justice interne, quand les faits sont par ailleurs avérés. Ce passe-droit semble finalement satisfaire tout le monde, à commencer par la Ligue :
"Les parties se réjouissent de ce qu'une solution amiable ait pu être trouvée et qu’elle leur permette de travailler à l’avenir dans un climat apaisé." Dont acte. Les Saracens doivent regretter de ne pas avoir de passeport français...