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Lapize,giral,etc Que Les Journaux Régionaux Font Surnager

Tortosa

USAPiste bavard
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Extrait de la revue de presse de Claude Askolovitch du 05 11 2017 sur France Inter:

De la mémoire sportive enfin dans la Dépêche

Qui consacre une page aux grands sportifs morts pendant la Grande guerre… ils étaient des légendes de leur temps et ont rencontrés des drames que nos gentilles vedettes dont les frasques énervent les supporters n’ont pas idée… et c’est une mémoire fragile qui se réveille dans le journal… Celle du grand Octave Lapize, le Géant du Tourmalet, le « Frisé » héros du Tour 1910, abattu aux commandes de son avion le 14 juillet 1917…

Ou le rugbyman aimé giral… le Petit Prince de Perpignan, dont le stade catalan porte le nom, tué à 19 ans le 22 juillet 1915… et on lit dans la Dépêche ceci, que l’’azur du maillot perpignanais rend encore hommage à l’uniforme des poilus, et puis cela… Aimé Giral était un prince à Perpignan pour avoir transformé un essai depuis le bord de la touche, donnant un titre de champion de France à l’USAP en 1914.. ; Qui s’en souvient ?

On touche à des légendes locales que seuls des journaux régionaux font surnager…
 

Tortosa

USAPiste bavard
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Désolé pour le "Bug" qui a effacé le G majuscule dans le titre à Aimé Giral.Je n'arrive pas à éditer la partie titre.
J'ai trouvé cet extrait très touchant et intelligent de la part d'un journaliste "parisien" mais talentueux.
 

gaspacho31

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Tiens sur ce Lapize venant de la Dépêche du midi :
Lapize, le tombeur du Tourmalet
Cyclisme

Au bout de la rue Guinegagne encombrée de barrières de chantiers, le cimetière communal de Villiers-sur-Marne attend les visiteurs de la Toussaint. Les croix paressent au soleil d'automne veillées par des tours dépassées et muettes. Trois couples de vieux et un promeneur sans adresse hantent lentement les allées. Le gardien semble surpris d'entendre la porte de son bureau grincer si tôt dans l'après-midi. «Octave Lapize… Le coureur cycliste…» Il se retourne vers le plan, remonte un couloir du doigt et s'arrête net. «C'est là, juste à côté de la fontaine à eau, Lapize, vous le trouverez très facilement». Le type se rassoit, échappée terminée.

Deux roses de faïence, un Christ fatigué, un marbre noir («La société de Villiers 1887-1987» offert pour le 100e anniversaire) et un blanc, plus vieux sans doute. Il repose là le Géant du Tourmalet, le «Frisé» héros du Tour 1910, l'élégant pédaleur du pas encore tristement célèbre vélodrome de la rue Nélaton, Parisien dont les ancêtres venaient, dit-on de Gourdon dans le Lot, et plus sûrement de Mende dans la Lozère.

Le 14 juillet 1917, jour anniversaire de… la mort de sa mère, l'adversaire du magnifique Garrigou (un Lozérien et un Aveyronnais pour baptiser les Pyrénées !), seul à avoir gravi le fameux col sans mettre pied à terre, décolle pour une nouvelle mission. La guerre a transformé son bel Alcyon en Nieuport de combat. Dans sa biographie «Lapize, celui-là était un as», Jean Bobet (si souvent passé, à l'entraînement, avec Louison devant le café de la famille Lapize) rapporte le récit du sergent-aviateur Boillot.

Une balle en plein cœur
«Parti pour chasser un biplan qui faisait du réglage aux environs du bois de Mort-Mare, en Woëvre, il trouvait le Boche à 4500 mètres et engageait immédiatement le combat. Il faisait deux attaques par-derrière et, en piquant, tirait deux cent quatre-vingts cartouches. À la troisième attaque, on le voyait arriver tout près de l'ennemi… À ce moment, le malheureux dut recevoir en plein corps une rafale du mitrailleur boche, car l'on vit immédiatement son appareil se mettre en vrille… puis une aile se détacha et le glorieux «Tatave» vint s'écraser au sol».

L'autopsie révéla cinq balles dans le corps dont une en plein cœur. Tous les journaux français mais aussi le «Daily Mail» et le «New York Herald» ont relaté la disparition de cet «as des as».

À trois coups de pédales de sa dernière demeure, des milliers de voitures filent chaque jour sur l'autoroute de l'Est, vers Toul la première sépulture du champion abattu, le Chemin des Dames, Verdun… Plus au sud, près de Montlhéry, la côte Lapize accueille des cyclos ignorant le destin du triple vainqueur de Paris-Roubaix. Ils n'ont même plus de courroies de cale-pieds à son nom pour s'en souvenir.
 
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