Julien Farnoux (USAP) : rédemption, remise en question et ambition
mardi 9 octobre 2018 à 15:41 Par Cyrille Manière, France Bleu Roussillon
Julien Farnoux connaît un début de saison difficile. L'arrière de l'USAP, à l'image de son équipe, a souffert d'entrée en Top 14. Titulaire à l'arrière à Pau puis vendredi contre Sale, Julien Farnoux se confie sur sa remise en question et son ambition de redevenir un titulaire.
Julien Farnoux, de retour à l'arrière avec l'USAP - Zebulon Nog
Perpignan, France
France Bleu Roussillon : Est-ce que ça fait du bien au groupe de passer à une autre compétition après les déboires en Top 14 ?
Julien Farnoux : Je ne sais pas si ça tombe bien. On va passer à une autre compétition et ça a un côté excitant car on va tous découvrir ce genre de match. C'est plutôt bien de repartir sur quelque chose de nouveau, mais on était aussi en mode championnat donc s'il avait fallu faire un match de plus, ça aurait été bien aussi pour rattraper le celui de Pau. On va tout de même s'aérer l'esprit et prendre du plaisir.
FBR : Et personnellement, pour vous c'est à nouveau l'occasion de retrouver du temps de jeu, comment le vivez-vous ?
JF : Sincèrement, je suis un peu dans la peau d'un jeune qui commence. Ça fait quelques semaines que je prends ce qu'on me donne. J'étais très content d'être titulaire à Pau et j'ai essayé de ne pas me prendre la tête et de revenir à des choses simples. J'ai essayé de faire ce que je savais et de ne pas en faire trop. Je suis content de jouer de nouveau ce week-end. Je n'en suis pas à me prendre la tête, à savoir si c'est du challenge ou du championnat, je n'en ai rien à faire. Ce que je veux, c'est être sur le terrain, reprendre du plaisir, me retrouver un peu, retrouver de bonnes sensations et être meilleur de match en match. Je veux prouver que je peux revenir dans cette équipe.
FBR : Vous sentez-vous déjà un peu revanchard ?
JF : Non, ce n'est pas être revanchard, je suis juste un minimum compétiteur. Ça ne fait jamais plaisir de se retrouver un peu sur le côté, de regarder le train passer. Oui, j'ai quand même un peu cette part de revanche en moi, mais c'est une revanche personnelle et pas contre qui que ce soit. Je veux retrouver de bonnes sensations et des automatismes. Je ne veux pas me prendre le chou, j'ai eu pas mal de temps pour me remettre en question ces dernières semaines. Je suis frais mentalement, je me sens bien et je veux faire ce que je sais faire et c'est comme ça que ça reviendra petit à petit.
"J'ai fait l'erreur et je ne la referai plus, j'espère."
FBR : Avez-vous dû lutter en fait pour que cette action lors du premier match face au Stade Français (Ndlr : le contre de Hamdaoui qui a coûté un essai à l'USAP) ne vous coule pas mentalement ?
JF : Absolument pas, c'est quelque chose qui n'aurait pas dû arriver et surtout pas à ce moment de la saison. Ça marque un peu les esprits et ça fait commencer la saison de la plus mauvaise des manières. Mais, sincèrement, je n'ai absolument pas ruminé par rapport à ça, ça m'a fait chier bien sûr et je n'en suis pas du tout fier de cette action. C'est un fait de jeu, je ne peux pas revenir dessus. Ca m'apprendra, ça va me faire progresser et me rendre plus fort, je ne dois pas me replacer à cette allure. Je dois être plus lucide car en Top 14, tout va plus vite et j'ai pu l'apprendre plus avant les autres. J'ai fait l'erreur et je ne la referai plus, j'espère. Je me suis remis en question, je suis revenu aux bases en me demandant ce que je devais faire sur le terrain sans essayer d'être le joueur que je ne suis pas.
FBR : C'est votre cinquième saison à l'USAP et après des bas et des hauts dans le groupe les dernières saisons, est-ce votre plus gros défi à accomplir qui se profile ?
JF : Oui, même si c'est paradoxal. On n'a gagné aucun match et je sais que tout le monde s'impatiente ici, on sait dans quel contexte on évolue quand on joue à l'USAP. Mais à l'intérieur du groupe, j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'affolement. Si on avait pris sept branlées ou sept claques, le groupe serait peut-être dans un autre état. On sent qu'on n'est pas loin, on sent que tout se joue sur des détails qu'on doit apprendre à maîtriser. Si on se faisait trouer à chaque action, je ne tiendrais pas ce discours, mais je sens qu'on est en place collectivement. Ça va venir, j'ai beaucoup d'espoir, on est capable de faire de très bonnes choses. L'apprentissage peut être plus long, je ne sais pas si personnellement j'ai vraiment appris plus vite, mais je sais que j'ai été mis face à la réalité plus rapidement que les autres.
FBR : Des bonnes prestations et même un résultat en challenge feraient donc du bien à ce groupe...
JF : Oui, peu importe la compétition, on veut gagner quand on joue. Il faudrait travailler dans la victoire et ça validerait tout le travail des dernières semaines. Ça récompenserait tout le groupe aussi bien les jeunes qui vont jouer vendredi et qui s'entraînent au quotidien avec nous, mais aussi les joueurs un peu plus expérimentés, c'est à nous de prendre nos responsabilités. C'est à nous d'encadrer les jeunes comme on a été encadrés à nos débuts. Il faut retrouver goût à la victoire et peu importe la compétition.
USAP - Manchester Sale, match ce vendredi à 20h45 à Aimé-Giral (à vivre dès 20h sur France Bleu Roussillon). Pour ce match, le club rappelle que les cartes d'abonnés sont valables et fonctionnent comme pour un match de Top 14. Consultez les infos billetterie.
mardi 9 octobre 2018 à 15:41 Par Cyrille Manière, France Bleu Roussillon
Julien Farnoux connaît un début de saison difficile. L'arrière de l'USAP, à l'image de son équipe, a souffert d'entrée en Top 14. Titulaire à l'arrière à Pau puis vendredi contre Sale, Julien Farnoux se confie sur sa remise en question et son ambition de redevenir un titulaire.
Julien Farnoux, de retour à l'arrière avec l'USAP - Zebulon Nog
Perpignan, France
France Bleu Roussillon : Est-ce que ça fait du bien au groupe de passer à une autre compétition après les déboires en Top 14 ?
Julien Farnoux : Je ne sais pas si ça tombe bien. On va passer à une autre compétition et ça a un côté excitant car on va tous découvrir ce genre de match. C'est plutôt bien de repartir sur quelque chose de nouveau, mais on était aussi en mode championnat donc s'il avait fallu faire un match de plus, ça aurait été bien aussi pour rattraper le celui de Pau. On va tout de même s'aérer l'esprit et prendre du plaisir.
FBR : Et personnellement, pour vous c'est à nouveau l'occasion de retrouver du temps de jeu, comment le vivez-vous ?
JF : Sincèrement, je suis un peu dans la peau d'un jeune qui commence. Ça fait quelques semaines que je prends ce qu'on me donne. J'étais très content d'être titulaire à Pau et j'ai essayé de ne pas me prendre la tête et de revenir à des choses simples. J'ai essayé de faire ce que je savais et de ne pas en faire trop. Je suis content de jouer de nouveau ce week-end. Je n'en suis pas à me prendre la tête, à savoir si c'est du challenge ou du championnat, je n'en ai rien à faire. Ce que je veux, c'est être sur le terrain, reprendre du plaisir, me retrouver un peu, retrouver de bonnes sensations et être meilleur de match en match. Je veux prouver que je peux revenir dans cette équipe.
FBR : Vous sentez-vous déjà un peu revanchard ?
JF : Non, ce n'est pas être revanchard, je suis juste un minimum compétiteur. Ça ne fait jamais plaisir de se retrouver un peu sur le côté, de regarder le train passer. Oui, j'ai quand même un peu cette part de revanche en moi, mais c'est une revanche personnelle et pas contre qui que ce soit. Je veux retrouver de bonnes sensations et des automatismes. Je ne veux pas me prendre le chou, j'ai eu pas mal de temps pour me remettre en question ces dernières semaines. Je suis frais mentalement, je me sens bien et je veux faire ce que je sais faire et c'est comme ça que ça reviendra petit à petit.
"J'ai fait l'erreur et je ne la referai plus, j'espère."
FBR : Avez-vous dû lutter en fait pour que cette action lors du premier match face au Stade Français (Ndlr : le contre de Hamdaoui qui a coûté un essai à l'USAP) ne vous coule pas mentalement ?
JF : Absolument pas, c'est quelque chose qui n'aurait pas dû arriver et surtout pas à ce moment de la saison. Ça marque un peu les esprits et ça fait commencer la saison de la plus mauvaise des manières. Mais, sincèrement, je n'ai absolument pas ruminé par rapport à ça, ça m'a fait chier bien sûr et je n'en suis pas du tout fier de cette action. C'est un fait de jeu, je ne peux pas revenir dessus. Ca m'apprendra, ça va me faire progresser et me rendre plus fort, je ne dois pas me replacer à cette allure. Je dois être plus lucide car en Top 14, tout va plus vite et j'ai pu l'apprendre plus avant les autres. J'ai fait l'erreur et je ne la referai plus, j'espère. Je me suis remis en question, je suis revenu aux bases en me demandant ce que je devais faire sur le terrain sans essayer d'être le joueur que je ne suis pas.
FBR : C'est votre cinquième saison à l'USAP et après des bas et des hauts dans le groupe les dernières saisons, est-ce votre plus gros défi à accomplir qui se profile ?
JF : Oui, même si c'est paradoxal. On n'a gagné aucun match et je sais que tout le monde s'impatiente ici, on sait dans quel contexte on évolue quand on joue à l'USAP. Mais à l'intérieur du groupe, j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'affolement. Si on avait pris sept branlées ou sept claques, le groupe serait peut-être dans un autre état. On sent qu'on n'est pas loin, on sent que tout se joue sur des détails qu'on doit apprendre à maîtriser. Si on se faisait trouer à chaque action, je ne tiendrais pas ce discours, mais je sens qu'on est en place collectivement. Ça va venir, j'ai beaucoup d'espoir, on est capable de faire de très bonnes choses. L'apprentissage peut être plus long, je ne sais pas si personnellement j'ai vraiment appris plus vite, mais je sais que j'ai été mis face à la réalité plus rapidement que les autres.
FBR : Des bonnes prestations et même un résultat en challenge feraient donc du bien à ce groupe...
JF : Oui, peu importe la compétition, on veut gagner quand on joue. Il faudrait travailler dans la victoire et ça validerait tout le travail des dernières semaines. Ça récompenserait tout le groupe aussi bien les jeunes qui vont jouer vendredi et qui s'entraînent au quotidien avec nous, mais aussi les joueurs un peu plus expérimentés, c'est à nous de prendre nos responsabilités. C'est à nous d'encadrer les jeunes comme on a été encadrés à nos débuts. Il faut retrouver goût à la victoire et peu importe la compétition.
USAP - Manchester Sale, match ce vendredi à 20h45 à Aimé-Giral (à vivre dès 20h sur France Bleu Roussillon). Pour ce match, le club rappelle que les cartes d'abonnés sont valables et fonctionnent comme pour un match de Top 14. Consultez les infos billetterie.
