• Rentre dans la mêlée des discussions enflammées ! :) Inscris toi en 2 minutes, et même en 10 secondes grâce à ton compte Facebook ! Les supporters t'attendent pour partager des avis ! JE M'INSCRIS ›››

Guirado : "J’étais habité par le sportif" - Lindependant.fr

Articles de presse

Passe sa vie sur le forum
L’ex-international catalan assume son rôle de capitaine au sein d’une sélection fragilisée par les critiques.
Que reste-t-il de la Coupe du monde au Japon ?


Une très belle aventure, des liens forts tissés en quatre mois et, sur le dernier match, beaucoup de fierté et de frustration. Ce qui est sûr, c’est qu’à la fin le positif l’emporte, sans laisser passer le négatif, qui m’a beaucoup appris. J’avais été précis dans mes propos pour prévenir les joueurs de ce qui allait se passer. Je ne pense pas leur avoir menti en leur disant que cette expérience les marquerait à vie. Car moi aussi, j’avais été marqué par les précédentes éditions (2015 et 2011). Une Coupe du monde, c’est partir quatre mois à l’aventure, découvrir des joueurs, apprendre à les connaître dans leurs retranchements. C’est une période hors du temps, très marquante, très intime. C’est là que tu vois le caractère des personnes.


L’image de vos adieux dans le vestiaire après l’élimination face au pays de Galles a ému le grand public…

Je n’ai pas aimé que ça sorte publiquement car je suis d’une nature pudique et réservée. Pourtant, ce moment, c’est vraiment moi. Cette mise à nu a peut-être été une découverte pour certaines personnes qui ne me connaissaient pas. C’est l’image que je véhicule depuis le début de ma carrière. Je suis toujours resté discret, en restant à ma place à travers les médias et tout ce qu’il y avait autour de mon rôle. Je suis toujours resté concentré sur le rugby et le terrain. C’est ce qui m’importait le plus. Je savais où je voulais aller pour réussir. Je ne me suis pas éparpillé de tous les côtés.

Une nouvelle génération va porter le flambeau. Qu’aviez-vous envie de lui transmettre ?

Ce discours était inattendu au regard de la défaite, ça a été instantané, instinctif, il n’y avait rien de réfléchi. Je pense que je n’oserai jamais le regarder, ça me gêne vraiment. La notion de transmission m’a habité durant toute ma carrière car on m’a transmis beaucoup de choses aussi. Lors de mes débuts en équipe de France (2008), il était plus difficile de se frayer un chemin et d’avoir de la légitimité. C’est pour cela que mon discours était bienveillant. J’ai aimé ces joueurs durant quatre mois. Plus on vieillit, plus on se rend compte de la chance qu’on a de jouer pour son pays. Je voulais vraiment exprimer ce que je pensais, c’était un moment fort. Quand j’ai dit “prenez des livres”, je me suis dit que j’allais peut-être un peu loin (rires)… Mais la lecture m’a habité durant la Coupe du monde. J’avais le privilège d’être seul en chambre et, quand on est seul, on fait beaucoup plus le point sur sa situation et ce qu’on vit. Plusieurs livres m’ont accompagné : " Qu’est-ce qu’un Chef " (Pierre de Villiers), " Premières capes " (Julien Schramm), " Secret des All Blacks " (Julien Kerr). Je m’évadais plutôt que de passer du temps sur mon téléphone. Moi, ça m’énervait de voir en permanence ces téléphones, j’essaie de ne pas trop m’en servir.

Votre parcours en bleu (74 sélections) ressemble à une lente et difficile ascension, jusqu’à la consécration du capitanat.

C’est ce qui m’a donné la force de jouer pour le XV de France. J’ai été très frustré à mes débuts, je n’ai pas vraiment eu ma chance, j’avais peu d’échanges avec le staff, on ne me faisait pas confiance. Tu montes et tu apprends en tant que remplaçant, ça a mis cinq ans mais ça m’a donné envie d’y revenir. Après la relégation de l’USAP (en 2014), je pars en tournée en Australie alors que les deux autres talonneurs, Kayser et Szarzewski, sont blessés. Je suis donc titulaire. Lors du Tournoi, j’avais eu le culot de sortir de ma carapace et d’aller parler à Saint-André et Bru (les sélectionneurs). " Pour le moment, vous ne me faites pas confiance mais sachez que le jour où vous me ferez confiance, je serai prêt. J’essaierai de ne pas vous décevoir, je n’attends que ça. " J’ai dit ce que j’avais sur le cœur, en toute honnêteté. Sur cette tournée, je n’ai rien fait d’extraordinaire, mais j’ai montré qu’on pouvait compter sur moi, que j’étais un candidat solide pour jouer en équipe de France. Ensuite, tout s’est accéléré. Comme je jouais à Toulon et que ça se passait très bien, ça les a confortés pour l’avenir.

Guy Novès vous nomme capitaine en 2016. N’est-ce pas un problème quand on n’aime pas communiquer ?

Ce n’est pas que j’étais à l’aise ou pas, j’avais une légitimité par rapport au groupe, même si ça m’est tombé dessus. J’ai été critiqué par rapport au fait que je n’étais pas assez ouvert mais, lors des conférences de veille de match, que voulez-vous que je dise ? Je suis dans mon match. J’ai toujours œuvré pour moins parler et plus travailler.

N’y a-t-il pas eu un malentendu entre votre communication extérieure et votre impact à l’intérieur du groupe ?

Peut-être. ça me faisait sourire quand on me critiquait en disant que je faisais souvent la gueule à la fin des matches. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte. Un match international, c’est très intense dans la semaine, avec beaucoup de responsabilités et, quand le match commence à vous glisser des mains alors que vous venez de rejoindre le banc, c’est assez frustrant. Je ne supporte pas de perdre, ça se lisait sur mon visage. Je ne vais pas sourire pour faire plaisir. Désolé, mais je suis mauvais perdant. Je ne me suis jamais forcé. Dans la communication, je pense avoir été bienveillant par rapport au groupe, j’ai toujours cherché à le protéger. Un capitaine n’est rien sans les joueurs à ses côtés. J’estimais être comme eux, sans statut privilégié.

Être capitaine, c’est être manager ?

2019 a été une année compliquée, c’est pourquoi je me suis efforcé d’être bienveillant envers les jeunes, pour qu’ils ne subissent pas tout ça. Forcément, il faut aller vers eux, diffuser un message commun, les en imprégner, se montrer ouvert pour qu’ils aient la confiance nécessaire. J’ai dû sortir de ma coquille, même si je sais qu’en étant discret et en retrait, on analyse beaucoup plus vite les comportements sous tous les angles. J’ai essayé de laisser les états d’âme de côté. Je voulais être le meilleur pour le groupe, qu’on soit irréprochable dans ce qu’on faisait et la manière dont on se préparait. Rester naturel, ne pas jouer un double jeu. On va dire que cette année j’ai beaucoup appris sur la psychologie humaine.

Avez-vous senti votre statut de capitaine vaciller lors du Tournoi des VI Nations sous la pression du staff et des dirigeants ?

Oui, j’ai senti des choses et j’ai reconnu certains comportements. J’enregistre, je garde tout pour moi, je suis rancunier, un vrai Catalan ! Ils ont posé ce truc sur la table, et après c’est resté. Mais ils ont vu que j’avais un rôle important dans le groupe. Ce côté politique, c’est la facette du capitanat que je n’ai pas aimée. J’y ai fait face, sans donner aucune information, même si certains journalistes me faisaient remonter des infos. J’ai toujours voulu protéger le groupe. Tout ça m’a permis de prendre du recul, de me remettre en question et de voir comment gérer le négatif. Je ne me suis pas laissé embarquer dans le truc. J’étais tellement habité par le sportif et le groupe, que je suis resté tranquille. J’ai senti que quelque chose s’était créé, j’étais sûr de ce qu’on faisait. Même si on a eu des matches délicats où on n’a pas montré la panoplie de notre force et de notre talent, sur le dernier match, le plus important, on a réalisé des choses qu’on n’avait jamais montrées auparavant, et j’en suis fier parce que j’en étais persuadé.

Après être passé longtemps à la moulinette des médias et des réseaux sociaux…

Le plus dur, ça a été pour mes parents, car ils ne connaissent pas le système. C’est dur de devoir se justifier auprès d’eux. On essaie de les préparer, de leur dire de ne pas lire les réseaux sociaux qui n’ont aucune limite, il faut rester déconnecter. Excusez-moi, j’ai beaucoup de respect pour les journalistes et les médias, mais je sais très bien que ce n’est pas en lisant ce qu’ils vont écrire sur moi que je vais être meilleur le week-end d’après. À partir de là, je me suis dit : “A quoi ça sert” ? Le plus important, c’est de savoir ce qu’on doit faire nous, les joueurs, pour y arriver.

Y a-t-il eu du découragement ?

Jamais. J’ai toujours eu envie de me surpasser et de me remettre en question match après match. Ça a été mon moteur. Je me suis accroché parce que j’avais le respect du maillot. La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain, donc on pouvait toujours renverser les choses grâce à l’état d’esprit de certains joueurs et la motivation qu’on mettait dans la semaine. Je me souviens m’être empoigné pour transmettre ça, c’était très important. Sur l’état d’esprit qu’on a montré, personne ne peut se permettre de nous critiquer.

Pensez-vous avoir optimisé votre carrière ?

Oui, je pense que j’ai toujours tout donné. J’ai toujours été à bloc, jamais calculateur. Dans le passé, certains ont privilégié leur carrière en équipe de France à celle en club. Moi non, j’avais besoin du club pour être chez les Bleus. Par rapport à ça, je n’ai jamais triché. Le club, c’est la famille, c’est le quotidien, ça vous habite toute l’année. J’ai toujours eu besoin de faire mes preuves, ça veut dire gagner des titres en club.

Faire son vieux con : le rugby n’est plus comme avant ?

Je peux le comprendre. Quand on commence à avoir de l’expérience, on se souvient de ses débuts et des anciens. Je garde un sentiment très fort d’être associé à la génération de l’USAP 2009, parce que j’en ai gardé une force qui m’a permis d’arriver là où j’en suis.


Lire la suite ...
 
Dernière édition par un modérateur:
Un ramassis de miévreries et long en plus.Il est rancunier?.....Soit...Mais qu'attend t il pour balancer,si il y a matière?Il aurait du le faire dés la fin de la coupe du monde.Plus le temps passe moins il deviendra crédible et plus il passera pour un con
 
Un ramassis de miévreries et long en plus.Il est rancunier?.....Soit...Mais qu'attend t il pour balancer,si il y a matière?Il aurait du le faire dés la fin de la coupe du monde.Plus le temps passe moins il deviendra crédible et plus il passera pour un con
Mieux vaut passer pour un con que pour un aigri.
Je le dis d'autant plus facilement que je sais que je ne suis pas con.
Il lui reste encore trois ans de contrat, il ne va pas se fâcher avec tout le monde.
Ses mémoires paraîtront dans quatre ans, pile poil pour la CdM.
 
Moi j'en suis sûr.
Ami Vadier, crois-moi, pas même la moitié d'un.
 
Mieux vaut passer pour un con que pour un aigri.
Je le dis d'autant plus facilement que je sais que je ne suis pas con.
Il lui reste encore trois ans de contrat, il ne va pas se fâcher avec tout le monde.
Ses mémoires paraîtront dans quatre ans, pile poil pour la CdM.
"il lui reste trois ans de contrat,il ne va pas se facher avec tout le monde".Avec qui?Avec Altrad,avec Cotter?Ils s'en branlent.Et surtout qu'est ce qui prédomine alors?3 ans de contrat ou étre habité par le sportif?;Cela fait des années que l'on se fout de sa gueule (Journalistes,chroniqueurs,réseaux sociaux,"techniciens gueule ouverte et canines affutées dans l'attente d'une promotion et selectionneur naufragé)la période la plus riche de sa carrière sportive,lui a été volée et sa fin de carriére honteusement abimée,qu'est ce qu'il attend ,qu'est ce qu'il espère?Une forme de réhabilitation,de la repentance?
 
Le doute m'habite.
Je sais pas moi, j'ai dit ça comme ça.

Il est Catalan, voilà !

Ce dont je suis sûr, c'est que s'épancher dans les média, au mieux, ne le servira pas.
Face à un tel flot de connerie, pas vraiment de parade, surtout avec les rézossocios.
Personnellement, je me contenterai de son speach de fin dans les vestiaires.
 
Retour
Haut