L'USAP en conquête à Aurillac
Le talonneur, Raphaël Carbou, analyse les fondamentaux.
«No scrum, no win»*. L’adage de nos meilleurs ennemis anglais résume en quelques mots les fondements de l’Ovalie : le rugby, commence devant. La mêlée, la touche, le ruck... Les sombres mais ô combien indispensables tâches des avants, sans lesquelles les trois-quarts ne pourraient exploiter aucun ballon. Raphaël Carbou, le talonneur de l’USAP, analyse les performances du pack sang et or avant le voyage à Aurillac, dimanche (14h15).
La mêlée
Pointée du doigt à quelques reprises, la mêlée usapiste s’avance avec une première ligne particulièrement jeune. 26,5 ans de moyenne pour le trio le plus utilisé Forletta (23 ans, 408 minutes) - Carbou (25 ans, 400 minutes) - Muller (31 ans, 294 minutes), et même 25 ans lorsque Boutemmani (27 ans, 267 minutes) porte le numéro 3 aux côtés de Carbou et Forletta. Un fait rare à des postes où la maturité se veut tardive. «Il m’est difficile d’avoir du recul sur ça, puisque je suis jeune», s’esclaffe Raphaël Carbou. Le talonneur pense d’ailleurs que l’USAP n’a pas à rougir de sa mêlée : «Nous n’y avons pas été trop mis en difficulté. C’est un secteur qui demande beaucoup d’humilité, à chaque mêlée tout est remis en question. On le travaille beaucoup, mais ce n’est jamais assez».
La touche
Jeudi, contre Dax (51-25), l’USAP a montré de belles dispositions en touche. Contrés une fois après une erreur de combinaison, les gros ont récupéré deux ballons sur lancers adverses et contré un autre. «Pour l’instant le constat est globalement positif» avance Carbou. Si le talon veut que les statistiques restent au vert, il y aura du boulot à Aurillac (13e), annoncé comme l’une des meilleures touches du championnat. «On s’attend à un gros défi là-dessus. Ils ont souvent été en haut du classement grâce à ça».
Les rucks
«Même si les avants sont les plus concernés, les rucks sont l’affaire de tous. On y met de l’agressivité, car aujourd’hui il est difficile de récupérer des ballons sur possession adverse», détaille le talonneur. Au pied du mur après deux revers à la maison (contre Colomiers puis Bayonne le week-end dernier), Aurillac pourrait bien chahuter l’USAP sur ces trois secteurs clés. «Je ne joue pas au rugby pour me faire marcher dessus, coupe Raphaël Carbou. On aura une opposition solide, à nous de ne pas nous faire chahuter. Ce sont des matches que je trouve plutôt excitants.» Et Carbou compte bien répondre présent.
