Mermoz : "C'est bien beau de regarder le Four Nations à la télé...
Maxime, votre belle victoire (33-6) face à l'Australie efface-t-elle le traumatisme d'il y a deux ans ?
(Catégorique). Non. On ne peut pas renier ou oublier ce qui s'est passé (défaite 16-59), même si ça appartient au passé. Plein de joueurs n'étaient pas là à l'époque mais aucun n'aurait changé quoi que ce soit. Ce fut une faillite collective. Mais, comme dans nos vies personnelles, il faut regarder devant et apprendre de nos erreurs. Je prendrai exemple sur la Coupe du monde, où on avait fait beaucoup d'erreurs en poule, puis vite corrigé le tir pour arriver en finale et essayer de la gagner. Personne n'avait envie de revivre ça en prenant une nouvelle fessée. C'est ce qui nous a vraiment fait peur avant le match. C'est bien beau de regarder le Four Nations à la télé mais, nous aussi, on a envie de devenir une grosse équipe.
Quelle valeur accordez-vous à ce match ?
L'avenir nous le dira. C'est une étape nécessaire au groupe dans sa construction. On a connu des moments difficiles au printemps dernier. Perdre chez nous contre l'Angleterre a été un moment difficile, comme de passer à côté du Tournoi des Six Nations (4e) malgré plein de choses positives. Mais on n'a pas été assez régulier. Ce groupe n'a plus envie d'avoir de regrets.
Une autre bête noire se profile avec la réception de l'Argentine, samedi à Lille...
Un beau défi nous attend. Ils ont réalisé une très grosse performance face aux Gallois (victoire 12-26 au Millenium), c'est très impressionnant. J'ai hâte de voir leur match car les Gallois sont eux-mêmes très impressionnants. Les Argentins ont fait de très gros matches durant le Four Nations avec, très souvent, des scores serrés qui ont basculé sur des détails. Leur jeu est en place, c'est clair. Aujourd'hui, grâce au Four Nations, on peut dire qu'elle a beaucoup grandi en quelques mois.
La bataille s'annonce sans merci face à un adversaire que vous connaissez par coeur...
Face à l'Australie, une équipe capable d'aligner quinze temps de jeu, on avait bien travaillé les zones de ruck. Il s'agit du secteur clé au niveau international. Le danger se situe là, sur les ballons de récupération. C'est souvent ce qui fait la différence entre une bonne et une grande équipe. Et puis on peut compter sur notre mêlée, qui nous a donné beaucoup de confiance.