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Demi-finale de Pro D2 : l’USAP à l’aube d’une nouvelle destinée - Lindependant.fr

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Si cette fois-ci la saison n’a pas été tronquée, elle a pour le moins été tumultueuse. A l’issue de la phase régulière l’USAP en est sortie leader. Autour des incertitudes greffées par un contexte sanitaire...

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Demi-finale de Pro D2 : l’USAP à l’aube d’une nouvelle destinée
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    L'USAP a été soutenue à Aimé-Giral par ses supporters pendant le dernier entraînement avant la demie face à Oyonnax. Zebulon
Pro D2, USAP, Rugby à XV
Publié le 29/05/2021 à 20:30
Si cette fois-ci la saison n’a pas été tronquée, elle a pour le moins été tumultueuse. A l’issue de la phase régulière l’USAP en est sortie leader. Autour des incertitudes greffées par un contexte sanitaire suffoquant, les Catalans ont pris fait et cause de leur destinée et assuré grâce à certaines garanties leur place en demie.

"Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde." L’histoire ne dit pas si un manuel de spiritualité bouddhiste a circulé dans le vestiaire d’Aimé-Giral. Mais depuis deux ans, les joueurs de l’USAP ont fait corps avec ce mantra pour relever un défi nommé demi-finale face à Oyonnax. En vase clos ces deux dernières semaines et poussés par plusieurs centaines de supporters en pèlerinage à Aimé-Giral (furtivement ouvert) hier.


Rugbystiquement, cette USAP s’est attachée à ce qui a été construit en cinq années sous le règne de Patrick Arlettaz. Et plus récemment a avancé dans l’inconnu, bousculée par les aléas d’un adversaire que l’on affronte en dehors du rectangle vert, le coronavirus. Toujours avec l’idée d’atteindre les quatre premières places du championnat de Pro D2, mieux, les deux premières, pour s’octroyer une phase finale à la maison.

De la frustration à l’exaltation
Aujourd’hui, la preuve en est, cette foi là ne l’a jamais quittée. Et pour autant, en sport, rien n’est encore joué.

L’USAP a usé d’huile de coude pour décrocher sa place en demie. Cette année, c’est souvent à l’aveugle qu’elle a avancé. Avec un lot d’incertitudes dans sa besace, le squad de Christian Lanta, Patrick Arlettaz, Perry Freshwater et Gérald Bastide s’est frayé son chemin. Un chemin qui a été borduré par les reports de matches multiplés, dès le cœur de l’été concernant l’amical face à Carcassonne, puis en saison, face à Mont-de-Marsan et Colomiers. Un chemin également ombragé par la présence d’un virus insidieux qui a affaibli voire écarté certains joueurs. Un chemin aussi traversé en toute discrétion puis dans le silence le plus complet, quand le sifflet d’Aimé-Giral a été coupé par la réduction de sa jauge et le respect de couvre-feu et de huis-clos. Et enfin, mais ça, la crise sanitaire n’y est pour rien, un chemin quitté par certains et rejoint par d’autres, les blessures de joueurs alimentant le quotidien (fin de saison pour Matteo Rodor, arrivée de Patricio Fernandez en joker médical, fin de carrière pour Terry Philippart).

Mais l’USAP a du répondant, un étendard à brandir, des responsabilités à assumer. De ce fait, de la frustration a émergé l’exaltation. Au point d’endosser le statut de favorite dans ce match éliminatoire face à Oyonnax où deux styles vont s’opposer. Sur ses douze derniers matches, l’USAP ne compte qu’une défaite. Et cinq sur les trente matches de la saison régulière. Même si les compteurs sont remis à zéro, l’USAP, leader de son championnat, avec la meilleure attaque et la meilleure défense, part sur le papier avec de l’avance sur son pragmatique adversaire.

En terme de budget, si l’USAP comptabilise 11 millions d’euros, Oyonnax, 9. Et deux victoires face aux hommes de Joe El Abd : 20-10 à Aimé-Giral et 35-28 à Mathon, à l’issue d’un match à 14 rocambolesque. Là où la technicité, la domination dans les duels, la perpétuelle avancée et l’animation du jeu balle en main des Catalans ont asphyxié les joueurs du Haut-Bugey, prompts au combat dans les zones de rucks et à la relance au pied. Sa solidarité et le dévouement de chacun ont été les métronomes de cette performance majuscule. Si la vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, le groupe sang et or, par audace, grâce à une préparation physique aguerrie, et avec la capacité à renverser les situations (à 13 face à Biarritz !) s’est donné les garanties pour rêver de phases finales. Mais les beaux jours sont loin. Et les fruits de ce travail sont prêts à être récoltés. Pour retrouver le haut niveau demain, le combat commence aujourd’hui.

Laura Causanillas
 
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