L'hypertension artérielle n'est pas une maladie mais un facteur favorisant, c'est l'argument initial de la sécu, ce qui est vrai... Bon que les complications soient l'insuffisance cardiaque, la favorisation de l'infarctus du myocarde ou l'AVC, soit des maladies extrêmement fréquentes pose quand même problème... de deux ordres:
1) que l'hypertension, à 90 %, soit favorisée par pêle-mêle surpoids, conso de sel ou d'alcool, diabète et sédentarité.
2) que l'hypertension soit un facteur parmi d'autres en cas d'infarctus du myocarde ou d'AVC, type tabac, diabète ou cholestérol...
Bref, on touche là à la pratique médicale et à la formation du patient. Logiquement, et selon le cas, un patient souffrant d'hypertension devrait être incité voire obligé à travailler son hygiène de vie, plutôt que de partir direct sur le médoc: cette conscience et cette recherche est malheureusement rare: combien dans ce cas? et dans ce cas-là on pourrait justifier le non remboursement intégral au nom de l'incitation à la lutte contre les facteurs favorisant l'hypertension.
Malheureusement, cet aspect de la médecine ne sera pas entrevu, il s'agira plus probablement d'un transfert vers les mutuelles, avec augmentation de tarif adhoc, enfin manière d'augmenter les cotisations sécu pour la classe moyenne, de manière déguisée.
L'avortement est à mon sens un tout autre problème, du moment qu'il est légal son égal accés doit être assuré et pardon mais l'arrivée d'une grossesse non désirée chez une femme d'un milieu défavorisé est autrement plus dramatique que chez la bourgeoise volage, éduquée et irresponsable, tout autant que son insémination à plus de 40 piges "parce qu'elle n'était pas prête avant".
Mettre en paralléle les deux est quand même une sorte de manip populiste, au nom de "sauvons les vieux hypertensés" et tapons sur les pauvres bougresses négligeantes pour l'avortement pour lesquelles souvent on retrouve une histoire dramatique derrière.
