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Christian Lanta: «Le SUA, mon club de cœur» - Lindependant.fr

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Christian Lanta et Agen, toute une histoire... À l’heure où le directeur sportif de l’USAP s’apprête à retrouver son ancien club, demain soir à Armandie, les souvenirs affleurent, entre émotions, victoires et regrets. Joueur (1977-1980) puis entraîneur (1998-2006 et 2008-2012) du SU Agen, Christian Lanta a passé quinze... Lire la suite

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Christian Lanta et Agen, toute une histoire... À l’heure où le directeur sportif de l’USAP s’apprête à retrouver son ancien club, demain soir à Armandie, les souvenirs affleurent, entre émotions, victoires et regrets.

Joueur (1977-1980) puis entraîneur (1998-2006 et 2008-2012) du SU Agen, Christian Lanta a passé quinze années de sa vie aux commandes du club lot-et-garonnais, qu’il a vu grandir, se battre parmi les meilleurs, souffrir et renaître. Il ne lui aura manqué qu’un titre de champion de France dans l’élite pour couronner une <em>«aventure exceptionnelle» </em>vécue en symbiose totale avec son complice de toujours, Christophe Deylaud. Les deux hommes ont tout connu ensemble, avant que Lanta, parti à la retraite, ne reprenne du service pour les beaux yeux de l’USAP. L’histoire se poursuit pour le nouveau directeur sportif des Catalans, tandis que le calendrier propose demain un explosif Agen-Perpignan. De retour à Armandie, un stade où il fait le plein d’émotions, Christian Lanta mettra un point d’honneur à ne pas verser dans le pathos. À moins qu’un succès des sang et or ne le fasse chavirer. Comme à la belle éqoque agenaise...Le professionnalisme
Mon arrivée à Agen a coïncidé avec la mise en place des infrastructures professionnelles. Et je crois y avoir grandement participé. Quand Bernard Lavigne (l’ancien président) et Daniel Dubroca m’ont fait venir (en 1998), j’arrivais de Trévise, un club en retard sportivement mais vraiment en avance question professionnalisme et préparation des joueurs. Le SUA, lui, avait pris beaucoup d’avance sur les loges, le stade etc..., si ce n’est qu’au niveau de l’outil sportif et de l’aide à la performance, il n’y avait rien. La salle de muscu, c’était trois barres rouillées, on n’avait pas de bureau pour se réunir, le médecin examinait les radios en plein ciel... Ce que j’ai connu à Trévise m’a énormément servi. J’ai ainsi demandé à ce que les joueurs soient libérés pour s’entraîner tous les jours. Bernard Lavigne était convaincu de ça. C’était l’époque où les entraîneurs restaient plus longtemps en poste que les présidents !Les valeurs agenaises
Ces valeurs puisent d’abord leurs racines dans les travaux de la terre, dans une région où il y a eu beaucoup d’immigration, un peu comme ici (dans les P.-O.). Cet amalgame de gens qui ont connu la vie dure (immigration, conditions de travail), plus la situation difficile de la moyenne Garonne, coincée entre Bordeaux et Toulouse, a accentué la volonté d’être fortement reconnu. J’ai senti au SUA une grosse envie de reconnaissance, de s’affirmer, d’exister, car au fond, cette région manquait un peu d’identité.La finale 2002
Ça reste forcément une douleur (défaite contre Biarritz, 19-19 et 25-22 après prolongation sur un drop de Mazas).Perdre à la dernière seconde une prolongation après une finale fantastique alors qu’on a eu l’opportunité de la gagner... Dommage, ça aurait été l’aboutissement d’une merveilleuse histoire d’hommes pour toute une génération. Tous les joueurs avaient adhéré au projet, on avait un groupe formidable. À l’époque, le SUA possédait le 11e budget du championnat et, à cause de nos difficultés financières, le club s’est fait piller ses meilleurs joueurs. Porcu à l’USAP, Couzinet à Biarritz, Lamaison à Bayonne... On a perdu des joueurs très importants, même si on atteint les demi-finales la saison suivante.Le complice Deylaud
Même si on n’est plus ensemble, on s’appelle régulièrement. Christophe Deylaud (co-entraîneur du SUA 2000-2006 et 2008-2012) regarde nos matches et moi je suis les résultats de Blagnac. Je crois beaucoup aux duos, à la pérennité d’un staff, à la fidélité. Je suis convaincu qu’un staff doit se choisir, c’est ce qu’on est en train de mettre en place à Perpigan (avec Patrick Arlettaz et Perry Freshwater). Avec Christophe, on s’est choisi, on était en osmose totale, sans avoir besoin de se parler. C’est ce qui a fait notre force. On est issu du même milieu ouvrier, on est Toulousain, avec des valeurs et une conception du jeu identiques. Quelle image a-t-on laissée ? Je ne me pose pas la question. Chaque année, on perdait de l’effectif, mais on a eu des résultats malgré tout. Quand on est revenu (2008-12), le club était descendu en Pro D2. On l’a fait remonter et on s’est maintenu durant deux très belles années, en faisant émerger plein de jeunes (Dulin, Machenaud...). Cette deuxième période fut fabuleuse, on s’est éclaté, avec un titre de Pro D2 à la clé.Le stade Armandie
Quand tu as passé quinze ans de ta vie là-bas, qui pourrait dire qu’il est neutre ? Il y a de l’émotion, car j’ai vécu des moments forts, des matches fabuleux. Même si je viens avec l’USAP pour gagner, j’aurai un pincement au cœur. Le SUA est mon club de cœur. C’est quinze ans de ma vie.
Le SUA favori
Agen est mon favori pour la montée étant donné qu’il a l’effectif le plus étoffé. Ils ont perdu très peu de monde après avoir emmagasiné de l’expérience l’an dernier en Top 14. Ils sont encore en <em>«réapprentissage»</em> de la Pro D2 mais ils se sont déjà sortis de matches difficiles et, pour moi, c’est un signe. Je sais aussi que c’est une équipe qui, généralement, est toujours meilleure sur la deuxième partie de saison. Elle est très joueuse et très dangereuse en contre. Il faudra faire attention aux turn-over et à la conservation du ballon. Mon avis est tout sauf subjectif.
La rivalité USAP-SUA
Quand j’étais à Agen, ça faisait partie des matches les plus durs qu’on avait à affronter. Les deux clubs cultivaient une même détestation l’un pour l’autre. Que ce soit à Aimé-Giral ou à Armandie, tout le monde se préparait à un énorme combat et personne ne s’échappait. Il y a eu des matches très intenses, avec une agressivité monstrueuse. En même temps, c’était signe de respect.
Le peuple agenais
En 2001, le club était en danger financièrement. Et là, j’ai vécu quelque chose de très fort. Les joueurs ont passé trois jours à se convaincre qu’on avait un effectif énorme et qu’il ne fallait pas partir. Tous ont voulu rester. En parallèle, tout le peuple agenais s’est soulevé par solidarité et chacun a mis son pécule. Le peuple a sauvé le club, ce fut un moment exceptionnel. Deux ans après, on atteint la finale, quelle belle récompense ! Tout ça pour dire qu’en Lot-et-Garonne le SUA est une institution qui fédère tout le monde. Comme l’USAP en Catalogne.
 
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