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USAP
Charteris, la tour de contrôle
Le 26/10/2012 à 06h00 par Matthieu Terrats | Mis à jour à 14h34
Sept matches de Top 14, et déjà, Luke Charteris s\'est imposé comme l\'un des patrons du paquet d\'avants de l\'USAP.
Sept matches de Top 14, et déjà, Luke Charteris s'est imposé comme l'un des patrons du paquet d'avants de l'USAP. © H. Jordan
L'espace aérien. La grande passion de Marc Delpoux. Son dada. Son cheval de bataille. Pour une bonne et simple raison : la touche et les renvois sont les plus grands pourvoyeurs de munitions offensives du rugby moderne. Pour amorcer la métamorphose d'une USAP qui penche culturellement vers l'avant, le manager catalan s'est donc mis en quête d'un catalyseur. Un chaînon manquant, capable de régner en maître sur les airs et s'ériger en véritable tour de contrôle. Un rôle que Luke Charteris et ses 206 centimètres ont rapidement assumé. Sept matches de Top 14 et, déjà, des prestations de haut vol : tout sauf une surprise au vu du rapport 'taille-agilité' affiché par le deuxième ligne de 29 ans, inégalé à ce jour en Top 14. Plus étonnant, en revanche, cette "activité" débordante dont il fait preuve chaque semaine et que Marc Delpoux avait déjà "ressentie en le voyant jouer pour le Pays de Galles". "Avec un joueur de cette hauteur, on aurait pu s'attendre à moins de rendement, et c'est peut-être lui qui en a le plus. Pareil en terme de puissance. Regardez ses stats, et vous comprendrez".
"L'USAP ressemble à Toulouse et Clermont"
Plus qu'un simple élément, l'international aux 29 sélections et aux 129 kilos de tentacules, est devenu la pierre angulaire du système de jeu estampillé Delpoux. Qui s'efforce d'exploiter les qualités de l'athlète sans brider l'allant du joueur de rugby. Ce qu'apprécie Charteris : "Ma priorité est de pousser en mêlées, de sauter en touches, plaquer et batailler dans les rucks. Mais je pense que notre équipe ressemble à celle de Toulouse ou Clermont, elle aime jouer, se passer le ballon. Marc t'implique beaucoup plus dans le jeu. Enfin, ça dépend des adversaires. Car en Top 14, les formes de matches varient en fonction de qui tu affrontes". Chassez le naturel, il revient au triple galop. Tout néo-Perpignanais qu'il est, ravi de porter un "t-shirt au mois de novembre", Charteris est avant tout un obsédé de la victoire et de la performance, pour qui toute langue de bois est proscrite. A l'image de cette "hostilité du public à l'extérieur" dont il est particulièrement friand, de "son premier essai" pour l'USAP après lequel il court toujours, ou ce genre de rencontres "plus serrées", comme à Bordeaux (26-22), Grenoble (28-23) ou au Stade Français (34-24), que les Catalans doivent "apprendre à gagner". Sans oublier ces "places qualificatives", synonymes de phases finales du championnat et de H-Cup la saison prochaine. A tel point que lorsque l'objectif du Top 6 est mis sur la table, il rectifie illico et évoque le "Top 4". "La réception du Racing-Métro et les trois prochaines semaines vont être décisives. On a besoin de faire un bond au classement, pour ne plus regarder derrière nous pendant la fenêtre internationale et bien aborder la période avant Noël. C'est un championnat qui est très long. On a démarré tranquillement, mais il faut passer la vitesse supérieure rapidement". Toujours regarder plus loin, plus haut. On voit forcément la vie différemment, quand on mesure 2m06.
USAP
Charteris, la tour de contrôle
Le 26/10/2012 à 06h00 par Matthieu Terrats | Mis à jour à 14h34
Sept matches de Top 14, et déjà, Luke Charteris s\'est imposé comme l\'un des patrons du paquet d\'avants de l\'USAP.
Sept matches de Top 14, et déjà, Luke Charteris s'est imposé comme l'un des patrons du paquet d'avants de l'USAP. © H. Jordan
L'espace aérien. La grande passion de Marc Delpoux. Son dada. Son cheval de bataille. Pour une bonne et simple raison : la touche et les renvois sont les plus grands pourvoyeurs de munitions offensives du rugby moderne. Pour amorcer la métamorphose d'une USAP qui penche culturellement vers l'avant, le manager catalan s'est donc mis en quête d'un catalyseur. Un chaînon manquant, capable de régner en maître sur les airs et s'ériger en véritable tour de contrôle. Un rôle que Luke Charteris et ses 206 centimètres ont rapidement assumé. Sept matches de Top 14 et, déjà, des prestations de haut vol : tout sauf une surprise au vu du rapport 'taille-agilité' affiché par le deuxième ligne de 29 ans, inégalé à ce jour en Top 14. Plus étonnant, en revanche, cette "activité" débordante dont il fait preuve chaque semaine et que Marc Delpoux avait déjà "ressentie en le voyant jouer pour le Pays de Galles". "Avec un joueur de cette hauteur, on aurait pu s'attendre à moins de rendement, et c'est peut-être lui qui en a le plus. Pareil en terme de puissance. Regardez ses stats, et vous comprendrez".
"L'USAP ressemble à Toulouse et Clermont"
Plus qu'un simple élément, l'international aux 29 sélections et aux 129 kilos de tentacules, est devenu la pierre angulaire du système de jeu estampillé Delpoux. Qui s'efforce d'exploiter les qualités de l'athlète sans brider l'allant du joueur de rugby. Ce qu'apprécie Charteris : "Ma priorité est de pousser en mêlées, de sauter en touches, plaquer et batailler dans les rucks. Mais je pense que notre équipe ressemble à celle de Toulouse ou Clermont, elle aime jouer, se passer le ballon. Marc t'implique beaucoup plus dans le jeu. Enfin, ça dépend des adversaires. Car en Top 14, les formes de matches varient en fonction de qui tu affrontes". Chassez le naturel, il revient au triple galop. Tout néo-Perpignanais qu'il est, ravi de porter un "t-shirt au mois de novembre", Charteris est avant tout un obsédé de la victoire et de la performance, pour qui toute langue de bois est proscrite. A l'image de cette "hostilité du public à l'extérieur" dont il est particulièrement friand, de "son premier essai" pour l'USAP après lequel il court toujours, ou ce genre de rencontres "plus serrées", comme à Bordeaux (26-22), Grenoble (28-23) ou au Stade Français (34-24), que les Catalans doivent "apprendre à gagner". Sans oublier ces "places qualificatives", synonymes de phases finales du championnat et de H-Cup la saison prochaine. A tel point que lorsque l'objectif du Top 6 est mis sur la table, il rectifie illico et évoque le "Top 4". "La réception du Racing-Métro et les trois prochaines semaines vont être décisives. On a besoin de faire un bond au classement, pour ne plus regarder derrière nous pendant la fenêtre internationale et bien aborder la période avant Noël. C'est un championnat qui est très long. On a démarré tranquillement, mais il faut passer la vitesse supérieure rapidement". Toujours regarder plus loin, plus haut. On voit forcément la vie différemment, quand on mesure 2m06.
