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Azéma-Goutta - histoire d'un duo (1/3) : "Ils se connaissent par coeur" selon Jacques...

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L'Indépendant revient sur l'histoire du duo Franck Azéma - Bernard Goutta. Voici le premier de nos trois volets : Brunel et ses adjoints. À suivre : "Les années USAP" et "Retrouvailles auvergnates".

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cazac

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Azéma-Goutta - histoire d'un duo (1/3) : "Ils se connaissent par coeur" selon Jacques Brunel
L'Indépendant revient sur l'histoire du duo Franck Azéma - Bernard Goutta. Voici le premier de nos trois volets : Brunel et ses adjoints. À suivre : "Les années USAP" et "Retrouvailles auvergnates".


Jacques Brunel, le sélectionneur de l’équipe de France, n’a rien oublié de ses années catalanes (2007-11) : « Je dis toujours que le plus important dans une équipe, ce sont les hommes. Après, tu mets un ballon, trois systèmes, une organisation, mais, ce qui compte le plus, ce sont les personnalités, les caractères, les mecs qui ont un objectif commun et une même détermination. L’essentiel est là. »


Métaphore d’une USAP sacrée championne de France 2009 après cinquante-quatre ans d’attente. Qui pouvait être mieux placé que l’ancien manager des sang et or pour évoquer la naissance du duo Franck Azéma-Bernard Goutta, ses adjoints de l’époque, qui font aujourd’hui les beaux jours de Clermont et dont le retour à Aimé-Giral, ce samedi soir sur C8, fera événement lors du très attendu USAP-ASM. Comme une grosse dose de nostalgie en intraveineuse.

Êtes-vous surpris de voir le duo Azéma-Goutta reconstitué à Clermont ?




Oui et non. Oui, au regard de leurs parcours respectifs. Ça ne m’a jamais surpris de voir Franck Azéma à Clermont, ça c’est clair, parce qu’après Perpignan, l’ASM est son club. Revenir là-bas, d’abord aux côtés de Vern Cotter, puis en lui succédant (en 2014), ça me paraît très logique. Bernard, lui, a eu un parcours totalement différent. Quand on m’a choisi pour entraîner l’USAP (en 2007), j’ai demandé à Dagrenat (le président) de prendre Goutta comme assistant. Il a été surpris, il n’était pas très chaud au départ parce qu’il y avait des tensions entre lui et l’équipe, mais il a accepté sans problème. Bernard a débuté avec moi avec beaucoup de passion et d’envie. Puis je suis parti, il y a eu l’épisode avec Delmas, un peu le bordel et, derrière, il a rebondi à Colomiers (en 2012). On peut dire que le parcours de Bernard est moins tracé, plus tumultueux, à l’image de son caractère passionné.

Je me suis appuyé sur leur parfaite maîtrise de l’environnement de l’USAP

Leur relation actuelle fait écho aux années usapistes (2007-10), où le duo s’est formé.

Ils étaient très liés, leur complicité s’est construite avec le temps. Tous les deux sont issus de l’USAP, ils se connaissaient par cœur et, dans le staff, c’était moi la pièce rapportée. On a eu la particularité de tomber sur une période de l’USAP très riche, donc tout fonctionnait plus facilement. On a été dans le dur au début, mais après, tout a très bien marché.

Le choix de Goutta était-il un pari à l’époque ?

Non. Bernard n’avait jamais entraîné mais, si j’ai demandé qu’il vienne avec moi, c’est que je sentais qu’il avait quelque chose. Il était passionné, c’est une évidence. Je l’avais aussi côtoyé lors d’une Tournée des Bleus au Canada (en 2004), on l’avait sélectionné et je me disais que ce mec avait la capacité de transmettre quelque chose. Je l’ai voulu sans le connaître plus que ça, mais j’avais une intuition. Il me semblait que c’était le bon choix. La première année, il a fallu qu’il franchisse le pas de joueur à entraîneur, auprès de joueurs avec qui il avait joué. Ce n’est pas le plus facile parce qu’il faut être le même tout en étant différent.

Que vous apportaient-ils l’un et l’autre ?

Je m’appuyais beaucoup sur eux car ils avaient une très bonne connaissance du club, de ses rouages, des personnalités qui le composaient, des joueurs. Bernard avait été leur capitaine et Franck entraînait au club depuis plusieurs années (avec les Espoirs et les pros). Je me suis évidemment appuyé sur leur parfaite maîtrise de l’environnement.

On a passé quatre années formidables

Quand avez-vous senti la bonne alchimie ?

Notre relation s’est créée au fur et à mesure. Elle était particulière parce que le contexte était particulier. Moi, j’étais à la Coupe du monde (adjoint de Bernard Laporte en 2007), eux formaient le tandem destiné à démarrer la saison, avec un Goutta qui n’avait jamais entraîné. Ce n’était pas simple. Au départ, il y a eu des balbutiements, il a fallu que chacun trouve sa place et le bon fonctionnement. On a connu un début de saison moyen, avec des résultats qui nous ont mis dans la difficulté (12e du classement, 7e journée). Mais, sitôt qu’on a réussi à trouver un équilibre, l’équipe a pris confiance et on a passé quatre années formidables.

Selon vous, en quoi Azéma et Goutta ont-ils le plus progressé ?

Il n’y a qu’à regarder où ils en sont. Autant je crois que Franck était voué à être entraîneur, autant Bernard, ce sont les circonstances qui ont voulu qu’il le soit. Il s’est construit tout seul un palmarès et un avenir. La preuve, sept ans après, il est toujours là et évolue dans une des meilleures équipes de France. Aujourd’hui, leur duo fonctionne bien, ça veut dire que lors de leur parcours à Perpignan ils ont construit quelque chose de solide qui a survécu à leur séparation (en 2010).

Bernard a accusé le coup quand Franck a annoncé son départ pour Clermont.

Évidemment, puisque notre fonctionnement s’est trouvé différent.

La dissociation de votre trio a-t-elle accéléré la chute de l’USAP ?

Dans un premier temps, Franck est parti à Clermont, puis, assez rapidement (en septembre 2010), j’ai décidé de m’engager avec la sélection italienne. Cette dernière saison (2010-11) a été moins prolifique, même si on a atteint les demi-finales de Coupe d’Europe (défaite 23-7contre Northampton). Ça faisait quatre ans qu’on disputait les phases finales, avec des intersaisons plus courtes, de la fatigue accumulée, un peu de lassitude. Malgré tout, on était encore dans le coup. C’est l’année suivante qui a été plus compliquée.

Les présidents s’approprient souvent le rôle de manager

Qu’est ce qui est le plus complexe à maîtriser pour un entraîneur actuel ?

Durer ! Il ne faut pas se leurrer, ça a toujours été difficile de durer. Sauf qu’aujourd’hui, il y a beaucoup d’autres paramètres qui entrent en jeu. Je trouve que le rôle du manager ou de l’entraîneur principal n’est pas très bien défini, on ne sait pas toujours qui est le manager de l’équipe. Il y a une interférence dans les rôles, et ça brouille les images. Les responsabilités de chacun ne sont pas assez claires, je pense notamment aux présidents qui s’approprient souvent le rôle de manager. Ça, c’est très français. Si on ajoute l’influence des agents, le marché est tel qu’il est difficile de stabiliser une équipe et de garder une identité. Ce que fait très bien l’USAP d’ailleurs, je suis très content de voir qu’ils ont réussi à garder une identité malgré tous leurs problèmes. Il y a des joueurs formés au club qui restent, à l’arrivée, ça forge une identité.

L’importance de la transmission…

Ça fait trente ans que j’entraîne, donc quand je réunis les entraîneurs de Top 14, il y a Mignoni, Laurent Labit, Franck Azéma… Je les ai tous eus avec moi, ce qui crée une relation particulière, un lien qui permet de bien fonctionner avec les entraîneurs de clubs.

Quand vous vous revoyez avec Franck et Bernard, vous évoquez le passé ?

Rarement. J’ai le plus souvent Franck au téléphone, car c’est lui le responsable, mais on parle surtout de l’équipe de France.



Vincent Couture
 

koenig

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Souvenirs d'il y a 10 ans...il y a 10 ans je rentrais en train de nuit pour enfin voir Dan Carter jouer (Usap - CO), et il sortait un des pires matchs de sa carrière :D. Heureusement Porical avait sauvé la baraque.
 
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