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Analyse : Article L'indépendant Lanta

Le Professeur


USAP-STADE MONTOIS. Arrivé à Perpignan il y a deux ans, l’influent directeur sportif des sang et or, Christian Lanta, a fini par mettre tout le monde d’accord.

Avec son éternel survêtement, sa moustache de syndicaliste et son paternalisme bon enfant, Christian Lanta ressemble à l’enseignant qu’on a tous connu. « On ironise souvent sur mon passé d’ancien prof de sports (à l’université). Or, non seulement je l’assume, mais je le revendique », déclare le directeur sportif de l’USAP droit dans les yeux. Pédagogie, autorité, charisme. Question de bon sens, pense-t-il. Grâce à lui, l’esprit de discipline et de solidarité parti progressive- ment à vau-l’eau sous la présidence d’un François Rivière étranger à la psychologie sportive, a retrouvé son ancrage dans un club plus conquérant que jamais à l’heure d’affronter Mont-de-Marsan en demi-finale d’accession au Top 14, dimanche à Aimé- Giral. Car Lanta, qui démarre souvent ses phrases par « vous savez comment je suis » en les ponctuant par « vous me connaissez bien », histoire de mieux séduire son inter- locuteur, a l’ambition d’être sévère, mais juste.

Ainsi, l’élève Tomaszyk n’aurait pas dû (lui) manquer de respect la saison dernière.
- T’as confiance en moi Oliver ? demanda le « Professeur » au pilier droit anglais, venu négocier sa prolongation de contrat.

- ...
- Oliver, t’as confiance en moi ?
- ...
Toujours pas de réponse. Alors, l’intransigeant Christian Lanta s’est levé et, à cette seconde, le nom d’Oliver Tomaszyk était rayé des tablettes du club sang et or. Les excuses du joueur n’y changeront rien. Ni pardon, ni seconde chance. Fallait pas la jouer à l’envers et froisser la susceptibilité de l’homme-lige de l’USAP, 65 ans, sorti de sa retraite en juin 2016 pour relever le défi de la résurrection catalane. « Christian dégage une image de père tranquille mais il peut être impulsif aussi. Il trompe son monde de temps en temps », commente l’entraîneur en chef Patrick Arlettaz, qui confie entretenir avec son aîné une relation de « grande connivence, sans tabou ». « On parle d’un mec qui a trente ans d’expérience dans le milieu, renchérit le coach des avants Perry Freshwater. Pour moi, c’est un guide, il m’a beaucoup aidé en se faisant l’avocat du diable. Il cherche volontiers la contradiction pour nous faire poser les bonnes questions et nous responsabiliser. »
Surnommé « Ceausescu » au début de sa carrière d’entraîneur à la tête du Racing CF (1989-92), le « Professeur » a cet aveu surprenant : « Je n’ai jamais eu de manager au-dessus de ma tête. D’ailleurs, je n’au- rais pas supporté un Lanta qui ne soit pas celui d’aujourd’hui. » Poursuivant sa dé- monstration schizophrène, - les relations humaines sont en miroir - il livre son exigence : « Je crois beaucoup à l’intelligence collective. La plus grande erreur à éviter pour un staff, c’est la consanguinité. Je re- fuse qu’on pense tous pareil, car nos rôles s’interpénètrent, s’enrichissent et s’harmonisent. » À cette nuance près : « Que je le veuille ou non, je suis le patron du sportif. Les joueurs vous en voudront toujours si vous ne prenez pas les décisions qui s’im- posent. »

« Je ne serais jamais venu s’il avait fallu entraîner sur le terrain du matin au soir »

Ces deux dernières saisons, c’est lui qui dut « tuer » ses deux « fils agenais », les coaches François Gelez et Philipe Benetton, parce que le courant ne passait plus depuis longtemps avec le vestiaire. C’est aussi lui qui mit un terme aux frasques nocturnes du Fidjien Alipate Ratini, licenciement à la clé, sans oublier de lui rendre visite ultérieure- ment à l’hôpital de Thuir. C’est encore lui qui se farcit 800 km aller-retour pour aller négocier un transfert, qui reste la nuit au- près du pilier Quentin Walcker gravement blessé aux cervicales à Nevers, qui planche des journées entières sur le futur lieu d’accueil du centre de formation, qui rassure le staff littéralement effondré après la victoire (44-20) du Stade Montois à Aimé-Giral il y a six mois, qui met sous cloche la communication décalée du président Rivière...

À quoi sert Lanta, puisqu’Arlettaz est dépositaire du projet de jeu ?, avait-on lu sur les réseaux sociaux à l’arrivée du « Rouquin » en septembre 2016. À tout ça, sans avoir l’air d’y toucher, car l’homme voue un véritable culte à l’efficacité de l’action secrète. « Il ne veut pas ce que j’ai moi et je ne veux pas ce qu’il a lui. On est très bien à nos places », recadre le technicien catalan. « Le plus im- portant, et c’est l’un des drames de notre société, c’est qu’on n’est pas jaloux l’un de l’autre. » Dans l’esprit du « Professeur », tout était clair depuis le début. « Je ne serais ja- mais venu s’il avait fallu entraîner sur le terrain du matin au soir », justifie-t-il. L’USAP est un club suffisamment caractériel comme cela. Coup d’œil dans le rétro, son visage s’assombrit.

« Mes débuts à l’USAP ont été très difficiles à vivre. Ce fut violent », reconnaît-il, validant les « six premiers mois de muerte » accompagnant tous les entraîneurs de l’USAP. Le rusé Olivier Saisset se délecta de prendre la posture de l’anti-catalan ; l’astucieux Jacques Brunel s’échina à visiter tous les recoins du département ; quant au malin Christian Lanta, il eut la volonté de frayer avec les personnages influents. Pour tous ces vieux de la vieille, une seule planche de salut : tenter d’apprivoiser la passion du contexte catalan. Bien leur en a pris. L’État, c’est moi, disait Louis XIV. Passionné d’histoire contemporaine, le « Professeur » n’a pas la prétention d’incarner l’institution sang et or mais son omniprésence a donné corps au poste de manager, qui restait à in- venter à l’USAP et sur lequel son prédécesseur Sylvain Deroeux s’était cassé les dents. Il y aura un avant et un après Lanta. Il dit : « Tu ne peux pas avoir une vision à long terme si tu ne prends pas le pouls de ton environnement. Aujourd’hui encore, je suis en découverte. Ma réussite se fera à travers la réussite du staff et des joueurs. » Le caractère anxiogène des Catalans n’a désormais plus de mystère à ses yeux, lui qui s’attendait - comme Jacques Delmas avant lui - à re- trouver la joyeuseté basque dans le chaudron d’Aimé-Giral.

« Le public sang et or est trop exigeant quand on perd et trop indulgent quand on gagne. J’ai eu du mal à m’en imprégner mais il nous a poussés au-delà de ce que j’espérais. » Cool, calme, détendu, zen... Comme Christian Lanta à l’heure de défier le Stade Montois. Sur sa table de nuit trône une biographie de Georges Clémenceau. On peut ainsi parier qu’il s’en inspirera dans sa causerie d’avant-match, dans l’espoir de réveiller le tigre qui sommeille en chacun de ses joueurs.
 
En meme temps si par inadvertance tu rates ses 10 premiers messages, que t'as piscine pour les 5 suivants au pire il te reste les 8 derniers en mode copié collé ;-)

Moi, quand je viens sur ce forum, c'est régulièrement pour voir les nouveaux messages de mon capcinois. C'est ma mascotte en quelque sorte.

J'ai l'idée aussi sotte que grenue de reprendre tous ses posts pour noter les différentes marottes qu'il a pu avoir depuis l'ouverture de ce forum. Il y en a une palanquée!

De tête et sans ordre d'importance, il y a :
- les couleurs traditionnelles,
- Selponi en 12
- la prépa physique
- les faibles résultats du centre de formation (avant le titre espoirs 2017 évidemment) qui ne devrait pas tarder à ressortir
- le très tendance, pourquoi aller en Top 14
- l'inusaPle "à quoi joue Rivière"ou "Que font les actionnaires?"
- l'enterré: "à quoi servait Deroeux?"
- l'oublié : "à quoi sert Lanta?'
- le très socio-économique sujet du devenir de la ville de Perpignan et du département
- la guerre XV-XIII
- les entraînements
- la prépa physique
- le très "rugby manager" sujet des joueurs qui sont pas libres mais dont il ne comprend pas pourquoi ils ne viennent pas jouer à l'Usap
- la balle à l'aile (c'était avant Arlettaz)
- le listing des postes à renforcer
- son avis sur les joueurs. Ex sujet cocagi vers bordeaux begles: "Il peut partir tout de suite serait le mieux.Le centre on l'a il s'appelle SELPONI
Et on acte aussitôt le retour de CARLISLE.Merci patron"
- dans la série des Rivière: "Rivière est mal conseillé", "Rivière est trop naïf", "Rivière ne comprend rien au rugby", "Rivière n'est pas assez autoritaire"...

Et il y en d'autres, plein d'autres. Je ferais peut être ça pendant le sevrage d''intersaison...
 
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