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2019 Fin de cycle....Vraiment?

Vadier

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Dans un article publié hier,le Midol parle de l'année rugbystique 2019 et de la coupe du Monde qui l'a couronnée ,comme la révélation de la fin d'un cycle.La fin d'un rugby qualifié de "poussiéreux"auquel se serait substitué le rugby de demain caractérisable par la prédominance "du jeu au pied et de la défense".Pour étayer son propos le journaliste s'appuie sur le rugby pratiqué par les deux finaliste de la coupe du monde l'Afrique du Sud et l'Angleterre .Passe encore pour l'Afrique du Sud et avec beaucoup de nuances,mais l'Angleterre?Comment considérer que le rugby anglais se caractérise par une utilisation massive du jeu au pied et l'accent mis particuliérement sur la défense,alors que le rugby de cette équipe s'est avéré basé sur une organisation collective sans failles et une volonté et une qualité offensive qui à l'exception de la finale a fait soulever les foules et a été notée par tous les commentateurs spécialisés?Et 'auteur de l'article d'aller jusqu'à expliquer que la défaite des blacks était le témoin de cette "révolution" dans le jeu allant jusqu'à suggére aux néo zéllandais de revoir leur logiciel,celui la méme qui leur avait permis de régner sur le monde de l'ovalie depuis 10 ans.A l'aune de ce "diagnostic"il propose a l'EDF de prendre cette évolution ,jugeant que le recrutement de Edwards confirmait ce qu'il considérait comme le "sens de l'histoire" en matière rugbystique
Outre le fait que son diagnostic est à mais yeux erroné et que prendre cette voie serait pour l'EDF catastrophique (tout simplement parce qu'elle n'en a pas les moyens),il n'est pas à une contradiction prés puisque dans le méme texte il loue ce qu'il qualifie presque de révolution japonaise en terme de jeu.
Non l'échec de la Nouvelle Zellande n'est pas le signe d'un fin de cycle en terme de philosophie de jeu.Il est à mon sens un echec circonstanciel lié à la fin de cycle d'une génération de joueurs et à un management trés discutable de leur entraineur.La révolution dans le rugby moderne a déja eut lieue et la victoire des Sud Africains comme l'echec des Blacks ne changent rien à l'évolution en cours depuis 10 ans.La vraie révolution ,ce fut l'évolution physique spectaculaire des joueurs de rugby qui a impacté le jeu qui s'est adapté à ses nouvelles conditions par ailleurs longtemps encouragées.Aujourd'hui les conditions semblent changer ,lentement mais surement,mais pas dans le sens mis en exergue dans l'article du Midol.On ne considére plus absolument que centre doive faire 110 kg pour prétendre au plus haut niveau,pas partout, et on recommence à voir des joueurs capable de faire un cadrage débordement plus tot qu'un "off load" qui n'est rien d'autre que l'antique passe aprés contact (avec plus de spectacle et de contact),le jeu offensif est remis à l'ordre du jour,au moins sur des périodes determinées par l'évolution d'un match.Bon nombre d'entraineurs ont compris que la meilleure défense consistait à priver l'adversaire du ballon et l'accent est encore plus qu'avant mis sur la conquéte que ce soit sur les phases statiques que sur les phases dynamiques ,avec une technique individuelle qui a beaucoup progréssée Gagner en conserver le plus possible le ballon est devenu le maitre mot des équipes qui réussissent .Donc prétendre que le "nouveau cycle gagnant "serait axé sur la défense (au sens d'empécher l'adversaire d'utiliser le ballon qu'il a gagné)et sur le jeu au pied (c'est à dire reculer souvent l'échéance parce que de fait cela se traduit souvent par un ballon rendu à l'adversaire)est à bien des égards "anachronique"méme si comme souvent l'EDF et quelques clubs du top 14,en retard d'une guerre s'y adonnent ou serait désireux de s'y adonner
 

koenig

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Sur le jeu je suis pas du tout de cet avis, jouer la possession n'est absolument pas un gage de réussite.
 

Vadier

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Sur le jeu je suis pas du tout de cet avis, jouer la possession n'est absolument pas un gage de réussite.
T'as raison mieux vaut laisser le ballon à l'adversaire
 

koenig

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Un article parmi d'autres sur la cdm.

https://www.letelegramme.fr/rugby/mondial-le-retour-en-verve-des-jeux-au-pied-01-10-2019-12396825.php

Occupation du camp adverse, pression sur l’adversaire, drop-goals pour meubler le score… Le jeu au pied sous ses diverses formes s’est imposé dans la panoplie de toutes les équipes à la Coupe du monde de rugby. Camille Lopez, auteur du drop vainqueur face à l’Argentine lors du premier match de l’équipe de France ne dira pas le contraire.
L’épisode passé, illustré par le titre des All Blacks en 2015, consistait à « tenir le ballon » et imposer de longs temps de jeu à l’adversaire, y compris en attaquant depuis son propre camp. Ce temps est révolu… La mode « Japon 2019 » privilégie d’abord l’occupation du camp adverse au détriment de la possession du ballon pour éviter de s’exposer face aux défenses ultra-agressives.

Ainsi, les chocs du premier tour, entre prétendants au titre, Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande et Galles-Australie ont accouché du même nombre de coups de pied sous ses diverses formes (61). En quelque 40 minutes de jeu effectif… La première motivation du jeu au pied ? Occuper le camp adverse et éviter de s’exposer à des fautes dans sa propre moitié de terrain, sous la pression de la ligne d’en face. « Tout le monde a adopté la montée défensive rapide, analyse Steve Hansen, le sélectionneur des All Blacks. Il y a aussi davantage de jeu au pied que les équipes veulent en faire. Mais notre jeu en est là. La défense est reine, elle domine le jeu. Heureusement, c’est cyclique ; la défense domine jusqu’à ce que quelqu’un trouve la solution et l’attaque reviendra ».


« Partie intégrante de la force offensive »

En dehors de l’occupation du camp adverse, le jeu au pied est également utilisé comme une passe, pour atteindre directement un joueur, souvent un ailier, en bout de ligne. « Le premier essai que nous avons marqué face aux Springboks (23-13 le 21 septembre) est venu d’un coup de pied offensif. C’était planifié. Ce n’est pas quelque chose que nous avons décidé de faire tout d’un coup. Notre jeu au pied fait partie intégrante de notre force offensive », souligne Hansen.

La méthode a également été suivie par les Gallois, dont le premier essai face aux Australiens dimanche, a été inscrit par le centre Hadleigh Parkes, à la réception d’une passe au pied de son ouvreur Dan Biggar. Dans le même match, les Wallabies, eux aussi ont marqué par Ashley Cooper à la suite d’un jeu au pied. Comme les Ecossais vingt-quatre heures plus tard face aux Samoa (34-0) : transversale de Russell, essai de Maitland.

Cette priorité donnée au jeu au pied a été intégrée tardivement par certaines équipes, notamment dans leur organisation défensive. Ainsi, le XV de France avait encaissé trois essais (sur six) lors de sa déroute en Angleterre (44-8) en mars, en raison d’une désorganisation sur le jeu au pied adverse « dans le dos » de la défense.

« En défense, il faut que notre terrain soit très bien quadrillé, qu’il n’y ait pas de zone (libre). Mais même en quadrillant bien, si tu mets un bon rasant qui fuse, c’est chaud à chopper », raconte le centre français Sofiane Guitoune.

Plus largement, la France, historiquement portée vers le jeu à la main en attaque (le fameux ‘ french flair’) est victime de lacunes structurelles : le pied n’est pas vu comme une arme offensive.

« C’est quelque chose qu’on travaille, qu’on n’avait pas l’habitude d’utiliser, car le rugby français, dans sa tradition, n’est pas porté à se débarrasser du ballon comme ça », indique le sélectionneur Jacques Brunel.

« J’ai été formé à l’ouverture jusqu’à mes 18 ans et je ne devais pas taper. C’était "Jeu à la main " avant tout », détaille Guitoune.

Avec l’arrivée de Fabien Galthié dans l’encadrement, le sujet a été travaillé inlassablement depuis le mois de juillet.

« C’est sûr que ce n’est pas notre philosophie à la base mais je n’ai jamais tapé autant de coups de pied à l’entraînement, souligne Guitoune. Mais c’est une arme redoutable que de mettre la pression et garder les adversaires chez eux. »


Le « drop-goal » by Camille Lopez

En revanche, le rugby français peut revendiquer une spécialité remise au goût du jour durant ce mondial : le drop-goal. Camille Lopez en a réussi un, décisif, pour arracher la victoire face à l’Argentine (23-21).

Les Gallois ont trouvé la recette intéressante et l’ont appliquée face à l’Australie, puisque Biggar puis Rhys Patchell ont offert six points à leur équipe, qui ont fait la différence finalement (29-25). Et ils ont été imités par l’Ecossais Stuart Hogg, qui face aux Samoa, a inscrit des 40 mètres le premier drop écossais depuis… 2014.

« Quand arrive une Coupe du monde, tout le monde pense qu’un Mondial se gagne avec des essais. Mais c’est avec les tirs au but qu’on le gagne, avec la capacité de marquer ces points-là », résume Patchell. Cette Coupe du monde est bien celle de tous les jeux au pied.

Concernant la finale : (cf images) - 70 placages de plus côté sudaf, plus de jeu au pied côté sudaf, même si la stat de possession n'est pas donné on peut la deviner. (j'ai pas réussi à la trouver)

EDIT: ah si trouvé:

ON ATTACK

METRES CARRIED

South Africa - 369m

England - 201m

RUNS

South Africa - 89

England - 123

DEFENDERS BEATEN

South Africa - 12

England - 14

CLEAN BREAKS

South Africa - 11

England - 2

PASSES

South Africa - 97

England - 153

OFFLOADS

South Africa - 4

England - 12

POSSESSION

South Africa - 44%

England - 56%

TERRITORY

South Africa - 44%

England - 56%

ON DEFENCE

TACKLES

South Africa - 158

England - 97

MISSED TACKLES

South Africa - 14

England - 12

BREAKDOWN

RUCKS WON

South Africa - 63

England - 94

PENALTIES CONCEDED

South Africa - 8

England - 10

TOTAL KICKS

South Africa - 26

England - 21

FINAL SCORE?

South Africa - 32

England - 12

Après on peut dire "oui mais ça c'est qu'une équipe sur un match", mais bon ce n'est pas le cas, et que les sudafs en sont à 3 victoires en CdM pour 7 participations. Personne n'a fait mieux.
 

Pièces jointes

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Vadier

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https://www.letelegramme.fr/rugby/mondial-le-retour-en-verve-des-jeux-au-pied-01-10-2019-12396825.php

Occupation du camp adverse, pression sur l’adversaire, drop-goals pour meubler le score… Le jeu au pied sous ses diverses formes s’est imposé dans la panoplie de toutes les équipes à la Coupe du monde de rugby. Camille Lopez, auteur du drop vainqueur face à l’Argentine lors du premier match de l’équipe de France ne dira pas le contraire.
L’épisode passé, illustré par le titre des All Blacks en 2015, consistait à « tenir le ballon » et imposer de longs temps de jeu à l’adversaire, y compris en attaquant depuis son propre camp. Ce temps est révolu… La mode « Japon 2019 » privilégie d’abord l’occupation du camp adverse au détriment de la possession du ballon pour éviter de s’exposer face aux défenses ultra-agressives.

Ainsi, les chocs du premier tour, entre prétendants au titre, Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande et Galles-Australie ont accouché du même nombre de coups de pied sous ses diverses formes (61). En quelque 40 minutes de jeu effectif… La première motivation du jeu au pied ? Occuper le camp adverse et éviter de s’exposer à des fautes dans sa propre moitié de terrain, sous la pression de la ligne d’en face. « Tout le monde a adopté la montée défensive rapide, analyse Steve Hansen, le sélectionneur des All Blacks. Il y a aussi davantage de jeu au pied que les équipes veulent en faire. Mais notre jeu en est là. La défense est reine, elle domine le jeu. Heureusement, c’est cyclique ; la défense domine jusqu’à ce que quelqu’un trouve la solution et l’attaque reviendra ».


« Partie intégrante de la force offensive »

En dehors de l’occupation du camp adverse, le jeu au pied est également utilisé comme une passe, pour atteindre directement un joueur, souvent un ailier, en bout de ligne. « Le premier essai que nous avons marqué face aux Springboks (23-13 le 21 septembre) est venu d’un coup de pied offensif. C’était planifié. Ce n’est pas quelque chose que nous avons décidé de faire tout d’un coup. Notre jeu au pied fait partie intégrante de notre force offensive », souligne Hansen.

La méthode a également été suivie par les Gallois, dont le premier essai face aux Australiens dimanche, a été inscrit par le centre Hadleigh Parkes, à la réception d’une passe au pied de son ouvreur Dan Biggar. Dans le même match, les Wallabies, eux aussi ont marqué par Ashley Cooper à la suite d’un jeu au pied. Comme les Ecossais vingt-quatre heures plus tard face aux Samoa (34-0) : transversale de Russell, essai de Maitland.

Cette priorité donnée au jeu au pied a été intégrée tardivement par certaines équipes, notamment dans leur organisation défensive. Ainsi, le XV de France avait encaissé trois essais (sur six) lors de sa déroute en Angleterre (44-8) en mars, en raison d’une désorganisation sur le jeu au pied adverse « dans le dos » de la défense.

« En défense, il faut que notre terrain soit très bien quadrillé, qu’il n’y ait pas de zone (libre). Mais même en quadrillant bien, si tu mets un bon rasant qui fuse, c’est chaud à chopper », raconte le centre français Sofiane Guitoune.

Plus largement, la France, historiquement portée vers le jeu à la main en attaque (le fameux ‘ french flair’) est victime de lacunes structurelles : le pied n’est pas vu comme une arme offensive.

« C’est quelque chose qu’on travaille, qu’on n’avait pas l’habitude d’utiliser, car le rugby français, dans sa tradition, n’est pas porté à se débarrasser du ballon comme ça », indique le sélectionneur Jacques Brunel.

« J’ai été formé à l’ouverture jusqu’à mes 18 ans et je ne devais pas taper. C’était "Jeu à la main " avant tout », détaille Guitoune.

Avec l’arrivée de Fabien Galthié dans l’encadrement, le sujet a été travaillé inlassablement depuis le mois de juillet.

« C’est sûr que ce n’est pas notre philosophie à la base mais je n’ai jamais tapé autant de coups de pied à l’entraînement, souligne Guitoune. Mais c’est une arme redoutable que de mettre la pression et garder les adversaires chez eux. »


Le « drop-goal » by Camille Lopez

En revanche, le rugby français peut revendiquer une spécialité remise au goût du jour durant ce mondial : le drop-goal. Camille Lopez en a réussi un, décisif, pour arracher la victoire face à l’Argentine (23-21).

Les Gallois ont trouvé la recette intéressante et l’ont appliquée face à l’Australie, puisque Biggar puis Rhys Patchell ont offert six points à leur équipe, qui ont fait la différence finalement (29-25). Et ils ont été imités par l’Ecossais Stuart Hogg, qui face aux Samoa, a inscrit des 40 mètres le premier drop écossais depuis… 2014.

« Quand arrive une Coupe du monde, tout le monde pense qu’un Mondial se gagne avec des essais. Mais c’est avec les tirs au but qu’on le gagne, avec la capacité de marquer ces points-là », résume Patchell. Cette Coupe du monde est bien celle de tous les jeux au pied.

Concernant la finale : (cf images) - 70 placages de plus côté sudaf, plus de jeu au pied côté sudaf, même si la stat de possession n'est pas donné on peut la deviner. (j'ai pas réussi à la trouver)

EDIT: ah si trouvé:

ON ATTACK

METRES CARRIED

South Africa - 369m

England - 201m

RUNS

South Africa - 89

England - 123

DEFENDERS BEATEN

South Africa - 12

England - 14

CLEAN BREAKS

South Africa - 11

England - 2

PASSES

South Africa - 97

England - 153

OFFLOADS

South Africa - 4

England - 12

POSSESSION

South Africa - 44%

England - 56%

TERRITORY

South Africa - 44%

England - 56%

ON DEFENCE

TACKLES

South Africa - 158

England - 97

MISSED TACKLES

South Africa - 14

England - 12

BREAKDOWN

RUCKS WON

South Africa - 63

England - 94

PENALTIES CONCEDED

South Africa - 8

England - 10

TOTAL KICKS

South Africa - 26

England - 21

FINAL SCORE?

South Africa - 32

England - 12

Après on peut dire "oui mais ça c'est qu'une équipe sur un match", mais bon ce n'est pas le cas, et que les sudafs en sont à 3 victoires en CdM pour 7 participations. Personne n'a fait mieux.
Mais les Sud aF sont avant tout trés fort en conquéte et leurs avants loin du "gros bourrin " que l'on décrit encore trop souvent trés techniques.Ce faisant si on ne les met pas en difficulté dans ces secteurs ,ils ne te laissent que la portion congrue.Quand a Lopez passer des drops ne l'empéchent pas de ne plus étre titulaire en EDF et ses quilles à la con dans les angles ,dignes des années 60,aboutissent une fois sur deux a rendre des ballons que l'on a beaucoup de mal a gagner,aux adversaires.J'ai pas tout lu ,je l'avoue ,tu sais ce que je pense des statistiques.Je préfére me faire "une idée" en fonction de ce que je vois sur le terrain
 

clement6628

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Sur le jeu je suis pas du tout de cet avis, jouer la possession n'est absolument pas un gage de réussite.

T'as raison mieux vaut laisser le ballon à l'adversaire

Suite à un récent article de l'Indep lors d'une interview d'Arlettaz, après la victoire contre Grenoble je crois, on apprenait que l'USAP ne possédait que la 10e possession de la Pro D2, alors que nous étions sur le podium. A l'inverse, l'an passé, j'ai l'impression qu'on avait souvent le ballon à domicile et pourtant nous n'avons gagné qu'un match.
Je comprends parfaitement la logique : plus on a la balle, plus on a de chance de marquer, et, moins on subit, donc moins on a de chance d'encaisser des points. Malgré tout, je m'étais posé la question et après tout ? Cette année, nous sommes bons en défense et nous maitrisons parfaitement l'art du contre, suite à des ballons perdus, récupérés ou des relances. A l'inverse, parfois, lorsque nous nous heurtons à une défense, je trouve que nos lacunes, techniques, essentiellement, nous empêchent de créer des décalages. Evidemment, jusqu'à un certain point ! On a bien vu lors de nos premiers déplacements lorsqu'on ne touche pas la gonfle de la 2e mi-temps, on subit, on fait des fautes et on finit par perdre !

Du coup, j'ai essayé de trouver des statistiques sur la possession. Pro D2 : que dalle. Top 14 : pas toujours à jour. J'ai alors trouvé une analyse sur le sujet réalisé lors des rencontres internationales entre 2016 et 2018, puis de mon côté j'ai disséqué les chiffres de la Premiership et du Super Rugby l'an passé.
Et ce qu'il ressort, c'est qu'avoir la possession ne suffit pas à gagner un match !

Déjà, il faut préciser qu'en moyenne les écarts ne sont pas énormes ! Que ce soit au niveau international ou dans les championnats, en gros ça varie entre 55 et 45 %.
Ensuite, ces chiffres ne se retranscrivent pas toujours dans les résultats. Au niveau mondial, en prenant les dix plus grosses équipes, entre 2016 et 2018, l'Irlande a eu le plus de possession (55,6 %) et l'Italie le moins (46,1 %) mais entre on voit qu'en 2, 3, 4 on retrouve l'Argentine, l'Australie et la France et en 7, 8, 9, les Blacks, le Pays-de-Galles et l'Angleterre !! L'an passé, en Angleterre, Gloucester avait la plus grosse possession et a fini 3e (54,3 %) et Sale la plus petite et a fini 8e (46,9 %). Newcastle, le dernier, a eu plus de possession (50,2 %) que le 2e et champion, les Saracens (49,6 %) ! Mais Exeter qui finit 1er a une des toutes meilleurs possessions (54,2 %). En Super Rugby, même constat, les Auckland Blues ont eu la plus grosse possession (55 %) et ont fini 13e ! Les deux plus faibles possession, ce sont les Sunwolves qui finissent derniers (46,2 %) et les Jaguars qui eux finissent 2e et finalistes (46,6 %) !
En Angleterre, sur 129 matchs (non nuls), seulement 60 victoires pour l'équipe qui avait la possession, soit 46,5 %. En Super Rugby, sur 114 matchs (non nuls), seulement 56 victoires pour l'équipe qui avait la possession, soit 49 %.

Bref, de tous ces chiffres, il ressort quand même qu'on n'a pas forcément besoin du ballon pour gagner. Certaines équipes sont plus à l'aise avec le ballon et en faisant du jeu, d'autres plus à l'aise en défendant et se nourrissant des fautes de l'adversaire. Une équipe comme l'Irlande aura besoin d'enchainer les séquences et d'avoir une grosse possession, là où le Pays-de-Galles aura un autre style de jeu. Evidemment que jouer sans le ballon nécessite d'autres qualités. Même si encore une fois, les écarts ne sont pas énormes.
 

Vadier

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Suite à un récent article de l'Indep lors d'une interview d'Arlettaz, après la victoire contre Grenoble je crois, on apprenait que l'USAP ne possédait que la 10e possession de la Pro D2, alors que nous étions sur le podium. A l'inverse, l'an passé, j'ai l'impression qu'on avait souvent le ballon à domicile et pourtant nous n'avons gagné qu'un match.
Je comprends parfaitement la logique : plus on a la balle, plus on a de chance de marquer, et, moins on subit, donc moins on a de chance d'encaisser des points. Malgré tout, je m'étais posé la question et après tout ? Cette année, nous sommes bons en défense et nous maitrisons parfaitement l'art du contre, suite à des ballons perdus, récupérés ou des relances. A l'inverse, parfois, lorsque nous nous heurtons à une défense, je trouve que nos lacunes, techniques, essentiellement, nous empêchent de créer des décalages. Evidemment, jusqu'à un certain point ! On a bien vu lors de nos premiers déplacements lorsqu'on ne touche pas la gonfle de la 2e mi-temps, on subit, on fait des fautes et on finit par perdre !

Du coup, j'ai essayé de trouver des statistiques sur la possession. Pro D2 : que dalle. Top 14 : pas toujours à jour. J'ai alors trouvé une analyse sur le sujet réalisé lors des rencontres internationales entre 2016 et 2018, puis de mon côté j'ai disséqué les chiffres de la Premiership et du Super Rugby l'an passé.
Et ce qu'il ressort, c'est qu'avoir la possession ne suffit pas à gagner un match !

Déjà, il faut préciser qu'en moyenne les écarts ne sont pas énormes ! Que ce soit au niveau international ou dans les championnats, en gros ça varie entre 55 et 45 %.
Ensuite, ces chiffres ne se retranscrivent pas toujours dans les résultats. Au niveau mondial, en prenant les dix plus grosses équipes, entre 2016 et 2018, l'Irlande a eu le plus de possession (55,6 %) et l'Italie le moins (46,1 %) mais entre on voit qu'en 2, 3, 4 on retrouve l'Argentine, l'Australie et la France et en 7, 8, 9, les Blacks, le Pays-de-Galles et l'Angleterre !! L'an passé, en Angleterre, Gloucester avait la plus grosse possession et a fini 3e (54,3 %) et Sale la plus petite et a fini 8e (46,9 %). Newcastle, le dernier, a eu plus de possession (50,2 %) que le 2e et champion, les Saracens (49,6 %) ! Mais Exeter qui finit 1er a une des toutes meilleurs possessions (54,2 %). En Super Rugby, même constat, les Auckland Blues ont eu la plus grosse possession (55 %) et ont fini 13e ! Les deux plus faibles possession, ce sont les Sunwolves qui finissent derniers (46,2 %) et les Jaguars qui eux finissent 2e et finalistes (46,6 %) !
En Angleterre, sur 129 matchs (non nuls), seulement 60 victoires pour l'équipe qui avait la possession, soit 46,5 %. En Super Rugby, sur 114 matchs (non nuls), seulement 56 victoires pour l'équipe qui avait la possession, soit 49 %.

Bref, de tous ces chiffres, il ressort quand même qu'on n'a pas forcément besoin du ballon pour gagner. Certaines équipes sont plus à l'aise avec le ballon et en faisant du jeu, d'autres plus à l'aise en défendant et se nourrissant des fautes de l'adversaire. Une équipe comme l'Irlande aura besoin d'enchainer les séquences et d'avoir une grosse possession, là où le Pays-de-Galles aura un autre style de jeu. Evidemment que jouer sans le ballon nécessite d'autres qualités. Même si encore une fois, les écarts ne sont pas énormes.
Bien sur que la possession fut elle outranciére ne suffit pas toujours a gagner un match.Ce constat ne date pas d'hier et point n'est besoin de statistiques pour le constater.Néanmoins,je reste convaincu que c'est une condition trés majoritairement nécessaire à défaut d'étre toujours suffisante ,comme je reste convaincu que la "meilleure défense" ,celle que je considére comme basique,c'est de priver le plus possible l'adversaire du ballon.Reste le degré de qualité et d'efficacité dans l'utilisation du dit ballon.Et je crains que malheureusement l'accent mis à ce point de nos jours sur la "défense"y compris la défense au pied ne soit souvent que l'aveu d'une incapacité de certaines équipes,de conquérir le ballon d'abord et de l'utiliser efficacement ensuite,soit en raison d' une organisation collective inadéquate ou insuffisante ,soit par des carences techniques individuelles.Evidemment on pourra toujours trouver des exemples qui infirment ce que j'avance,mais dans l'ensemble une équipe bonne en conquéte et bonne dans l'utilisation des ballons ceux qu'elle gagne comme ceux qu'elle récupére s'ouvre trés souvent les portes du succés.Le Stade Toulousain,pour rester dans la sphére nationale,gagne parce qu'ils sont bons en conquéte (et ça n'a pas toujours été le cas,méme dans un passé récent)et excellents dans l'utilisation du ballon .
 

Rotja

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Bizarrement, je ne vois pas les choses comme ça, que ce soit avec les Blacks ou avec Toulouse.
Sans fausse modestie aucune (et pour une fois, je ne déconne pas), je suis très-très loin d'être expert.
La plupart du temps, vous (en général) voyez des trucs qui échappent complètement à mon attention.

Mais là, ce que je vois, c'est comme une fusée à plusieurs étages.
Et le premier, le plus gros, indispensable pour décoller, c'est une défense de fer.
Intraitable, agressive, très haute, et qui anticipe inlassablement.
Jusqu'à dégoûter l'adversaire, assommé de rucks pénibles et de placages dévastateurs.
Toutes ses initiatives échouent, et il finit, équerré, par en perdre les pédales et le ballon avec.

Et là, il ne le revoit plus, parce qu'il a en face des jongleurs, des funambules.
Pas longtemps, parce que ça va vite et juste.
Juste le temps de voir la marque enfler à nouveau.
Engagement, et ça repart, inexorablement.

Le pied, c'est juste pour la pression, et les petites entourloupes dans le dos de la défense.
Jamais rendu, le ballon.
Sauf pour l'engagement ou le renvoi aux 22.

'fin, ça, c'est dans l'idéal, parce qu'il y a toujours quelques petites scories.
 
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