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2009-2019 - L'Odyssée de l'USAP : « Mauvaise nuit, mauvaise cuite » - Lindependant.fr

Articles de presse

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Chaque jour, L’Indépendant revient sur le 10e anniversaire du titre de l’USAP, sacrée championne de France le 6 juin 2009. Ce mardi, le centre Aurélien Rougerie, capitaine d’un Clermont alors maudit, livre la vision...

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Paiji

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Capitaine d’un Clermont alors maudit, le centre Aurélien Rougerie livre la vision auvergnate de la finale de 2009.

Mois de mai, à quelques encablures du stade Michelin, Aurélien Rougerie s’arrête quelques minutes pour remonter le temps. Même ici, les supporters jaunards sont tout heureux de croiser le géant d’Auvergne. Mais en 2009, comme en 2019 d’ailleurs puisqu’encore battu par Toulouse samedi (24-18), Clermont ne rit pas en finale : l’ASM échouait alors pour la dixième fois sur la dernière marche du championnat de France, face à l’USAP bien sûr (22-13).

Capitaine ce soir-là, l’ailier ou centre international – aujourd’hui retraité (1999-2018) et devenu dirigeant au sein de son club de toujours – s’était juré d’y revenir, encore et encore. La malédiction tombera l’année suivante.

On vous replonge en 2009, que ressentiez-vous avant la finale ?

Pour nous, c’était un événement un peu particulier parce que c’était la troisième fois d’affilée qu’on allait en finale. On était déjà éprouvé par des saisons longues et difficiles comme elles le sont encore aujourd’hui et, en 2009, on arrive encore à se hisser en finale, contre Perpignan. L’année d’avant, on avait perdu contre Toulouse, l’année d’avant encore, on avait perdu contre le Stade Français donc on s’était dit que cette fois, c’était la bonne. On avait essayé de se mettre dans les meilleures conditions pour aborder ce match.

« On a cru qu’on allait réussir à gérer »

Le style bagarreur de l’USAP vous correspondait-il ?

On n’avait finalement pas beaucoup d’expérience parce qu’on avait fait des finales de façon tout à fait sporadique. On en avait fait une en 1999, une en 2001, perdues aussi. On arrive trois fois d’affilée à se hisser en finale. On a mis du temps à comprendre que ce n’était pas comme ça que ça allait se passer, qu’il fallait changer un peu son fusil d’épaule. On a abordé ce match avec l’intention d’entrer vite dans le vif du sujet. On a abordé ce match, je pense, de la bonne manière. On a marqué tout de suite. Après, on a cru qu’on allait réussir à gérer cette équipe de Perpignan. Eux, ils étaient là sans s’affoler, sûrs de leur jeu, efficaces sur leurs bases, rudes au contact…

Perdez-vous ce match sur l’agressivité des Catalans ?

L’agressivité oui, ça en fait partie, mais sur une finale tu ne peux pas mettre que ça. Si tu n’as que ça à proposer à l’adversaire, tu n’y arriveras pas. Ils avaient un jeu riche, mis en place depuis un moment par les entraîneurs, Jacques Brunel, Bernard Goutta et Franck Azéma (les deux derniers sont coaches de l’ASM aujourd’hui). S’ils avaient fait une bonne saison comme ça, jusqu’à se hisser en finale, c’est qu’il y avait aussi un fond de jeu qui était là avec une circulation de joueurs, avec des joueurs efficaces, des duels gagnés et toutes les statistiques qu’on pourrait aussi éplucher. Cette année-là, il y avait un peu de tout, c’était un bon mélange.

« Ils ont enchaîné trois points, trois points… »

Cette finale, vous avez bien failli ne pas la jouer…

J’avais eu un problème la semaine de la finale. Le jeudi, à Paris, à l’entraînement, je marche sur le pied de Gonzalo Canale (ex trois-quarts centre de Clermont) et je me fais un pot-au-feu à la cheville gauche. Les autres sont partis se balader le vendredi après-midi pour s’aérer un peu et moi, j’étais dans ma chambre avec de la glace et les pieds en l’air pour essayer de faire disparaître l’hématome.

À quel moment avez-vous compris que la victoire vous échappait ?

(Il souffle) Ça, je n’ai pas vraiment le souvenir, mais je me souviens d’un plaquage haut en début de deuxième période. Il me semble bien que c’est Brock James qui est pris par le petit Candelon, le petit Julien, sur des crochets vifs. Ils font une croisée, je crois, et c’est Brock qui est pris sur les appuis, qui tend le bras et qui le prend un peu à l’épaule. J’ai cette image en tête, je ne sais plus pourquoi, et je crois que l’arbitre n’avait pas mis de carton, mais on prend une pénalité qu’ils mettent à 48 mètres des poteaux. Et là, on a senti que ça nous avait fait mal. Après, ils ont enchaîné trois points, trois points...

« David Marty faisait le méchant avec Nico Mas, Guirado… »

Y avait-il un match dans le match avec David Marty ?

Il y avait des matches dans le match à tous les niveaux. Évidemment, on était un peu les meilleurs ennemis. On était en équipe de France, on était lui à Perpignan, moi à Clermont. Ça a toujours été un peu la rivalité, mais j’ai toujours beaucoup d’affection pour lui. En dehors du terrain, c’était un garçon discret, taiseux, mais avec beaucoup de caractère. C’est un mec normal quoi (rires), malgré les apparences. Des fois, il faisait un peu le méchant avec Nico Mas, Guirado. Ils se mettaient dans leur coin et ils faisaient les enragés, les écorchés vifs. C’était un peu leur signature, leur marque de fabrique.

Après la défaite, comment était l’ambiance dans les vestiaires ?

Morose. Triste. On pensait qu’on n’y arriverait jamais, on était un peu accablé. Bon, il y a évidemment plus grave. On est d’accord, ça reste que du sport, mais quand tu t’investis dans quelque chose et que tu n’arrives pas à atteindre l’objectif, c’est frustrant. Donc il y avait une mauvaise ambiance la nuit qui a suivi, et une mauvaise cuite. C’est là où il faut rendre hommage à nos épouses qui étaient déjà là à l’époque et qui ont dû supporter, pour ma part, pas mal de revers, pas mal de mauvaises cuites et de mauvaises nuits.

On se dit qu’on y arrivera jamais à ce moment-là ?

Pendant cinq minutes, je me le suis dit, je l’ai même dit au président de l’époque René Fontès, notre regretté René Fontès (décédé au mois de mars). Je lui avais dit qu’on n’y arriverait jamais, et puis c’est lui qui avait un peu remis le facteur dans le Kangoo. C’était un mec admirable, j’avais beaucoup de respect pour lui et il m’a redonné l’envie de repartir au début de la saison suivante.

Il se murmure que vous avez lancé votre match par un placage à retardement sur Mermoz. Vous vous en souvenez ?

Non (rires). Il y avait beaucoup de… Jamie Cudmore était énormément ciblé donc, dès qu’il allait bouger une oreille, on allait lui mettre un carton jaune. C’était aux autres de prendre le taureau par les cornes et d’essayer de montrer de l’agressivité. Prendre le dessus, pas forcément physiquement, mais mentalement sur cette équipe. Et oui, évidemment, il y a eu des coups. Dix ans après, il y a prescription. On a essayé de lancer le match comme on a pu, après tu as deux réactions : soit les autres suivent et tout se passe bien et on gagne le match, soit c’est un peu timoré et en face, ça les énerve et tu te fais défoncer. Mais bon, il y a eu des petits coups de roublards échangés. Enfin, pas roublards, mais mis par des mecs d’expériences… On va rester politiquement correct (rires).
 

doc27

Passe du temps sur le forum
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on a beaucoup critiqué rougerie pendant sa carrière, soit disant autain, etc ....
moi, comme marty, j aime ce genre de joueur d un seul club, et lui tres tres tot, je me rappelle l avoir vu en crabos, physiquement dejà au dessus
il aurait pu etre le meilleur ailier de france à une epoque, pas sûr qu il ait cru en lui....laporte non plus
 

koenig

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De Rougerie cette année là, je me souviens de sa pénaltouche à Aimé Giral : à l'entrée de nos 22m il ne demande même pas à son 10 de taper et s'en charge => ballon mort, derrière on peut repartir dans un match qui était assez mal engagé avec un essai de Burger. Et @Casque Blanc qui s'engraîne en pesage avec un clermontois. :p
 
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