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2009-2019 - L'odysée de l'USAP - Gavin Hume: "La défense nous a portés jusqu’au titre" -...

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Le méchant "chef" de ce forum
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Canohès
il nous manque ce Gavin... On lui doit tant...
 

FPS66

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Gavin Hume n’a qu’un regret : après avoir porté huit années le maillot de l’USAP (2004-12), il aurait aimé obtenir la double nationalité mais il s’est heurté aux lourdeurs de l’administration française et devra tout recommencer à zéro. En attendant, l’impassible Sud-Africain, reparti chez lui il y a cinq ans, n’a rien oublié des frasques catalanes et encore moins de son rôle inédit à l’ouverture jusqu’à la finale.


Gavin, que devenez-vous en Afrique du Sud ?

Je voyage pas mal. Ces derniers mois, j’étais en contact avec un intermédiaire en France, afin de mettre en place l’exportation de viande française en Afrique du Sud. Le projet est sur les rails, donc je pense venir ici de plus en plus souvent.

Comme à l’occasion de ce week-end anniversaire des dix ans du titre de l’USAP (le 31 mai dernier) ?

C’était une belle opportunité de revoir tous mes anciens partenaires que je n’avais pas vus depuis cinq ans. J’ai fait le voyage avec grand plaisir.

Le deuil de votre carrière est-il terminé ?

Oui. J’ai fini à Clermont mais c’était tellement court que j’ai presque tout oublié. Ce fut dur, parce qu’au début je suis resté en Catalogne histoire de réfléchir à la meilleure option pour ma famille. Puis j’ai commencé à travailler un peu en relation avec l’Afrique du Sud, tout en gardant la porte ouverte à la France. Maintenant ça va, je vois clairement où je veux aller.

Je n’avais rien de spécial pour jouer en dix mais j’ai donné mon maximum
Votre horizon était-il aussi limpide quand le staff vous déplaça du centre à l’ouverture, au gré des blessures de Carter, Laharrague, Meyer, Mieres, Mélé ?

Ils ont tous été sur le carreau à un moment donné, donc pour moi, ce fut une belle aventure de jouer en dix aussi longtemps. Ça a duré quasiment deux ans, avec deux finales de Top 14, c’était parfait, quelque chose que je ne pourrai jamais oublier.

Le choix était-il risqué au vu de votre faible expérience au poste ?

J’avais plus de pression, c’est clair. Puis je me suis posé une question : "Quel est le rôle de l’ouvreur quand je jouais au centre ?". Il fallait juste inverser les rôles pour pouvoir donner de bons ballons sur les extérieurs. Ce raisonnement m’a aidé mentalement. Je le reconnais, je n’avais rien de spécial pour jouer en dix mais j’ai donné mon maximum, et ça a marché.

Étiez-vous d’accord ou vous l’a-t-on imposé ?

Au début, je n’étais pas très chaud, je ne voulais pas m’exposer à un poste inhabituel pour moi. Mais dès la première année (2008-09), les coaches ont accepté ma façon de jouer.

Un style très anglo-saxon : l’efficacité d’abord.

En ce qui concerne le jeu au pied, j’ai régressé à mon arrivée en France (en 2004) car, en Afrique du Sud, j’avais un rôle de buteur. Là-bas, j’aimais être en second rideau pour taper en touche, faire du rab à l’entraînement. Le pied n’était pas ma spécialité, mais j’ai pris le temps de m’habituer.

Avec Marty, Mermoz, Grandclaude, la concurrence au centre était féroce…

Heureusement pour moi, ça a facilité mon jeu à l’ouverture. C’était tous des centres de haut niveau, je me suis fait plaisir avec eux.

D’ailleurs, vous jouez aussi la finale 2010 (défaite 19-6 contre Clermont) au poste d’ouvreur mais, cette fois-ci, avec un orteil cassé…

Et ce fut vraiment dur ! On avait anesthésié mon orteil à l’entraînement, sauf que le jour du match, la douleur s’est réveillée. Je me disais que l’adrénaline est le meilleur antidouleur qui soit, donc je me devais d’essayer. J’ai souffert mais les autres aussi, car on n’avait pas un mental aussi fort qu’en 2009, ce qui a causé notre défaite. Pour plusieurs raisons, on a eu peur avant cette finale. Peut-être que d’avoir été sacré l’année d’avant nous a bloqués mentalement. Nous n’avions plus la même rigueur.

Qu’aviez-vous de plus en 2009 ?

La défense, qui nous a portés jusqu’au titre. Cette année-là, on avait la culture défensive qui nous faisait défaut auparavant. On avait énormément travaillé pour en arriver là. La preuve, c’est qu’on arrivait à mettre sous pression toutes les équipes, même celles qui étaient meilleures que nous.

On a aussi envie de parler drop avec vous…

Vous parlez du mien (inscrit à la 16e minute de la finale contre Clermont) ? Ce n’était pas vraiment prévu et peut-être pas le bon moment pour le tenter, mais on l’avait travaillé à l’entraînement. À la vidéo, on s’aperçoit qu’il passe juste au-dessus des mains de Mignoni. Je l’ai revu, parce que maintenant mes enfants vont sur Youtube !

Vous l’avez tapé à l’instinct ?

Il n’y avait pas vraiment d’autres options. Soit je tentais le drop, soit je chargeais ballon en main. Tout a bien fonctionné, je pense aussi que ça nous a redonné confiance et fait du bien au score (10-3 Clermont).

Quand les choses n’allaient pas, je pouvais hausser le ton, sinon, je restais calme
Dans le rugby actuel, le drop a perdu de son crédit. Selon vous, est-ce une arme sous-utilisée ?

Clairement. Le rugby a beaucoup changé en dix ans. Aujourd’hui, on joue plus à la main, mais c’est aussi plus risqué. Je trouve dommage de voir moins de drops, parce que c’est toujours beau quand un joueur doué en passe un entre les poteaux. Je pense à Hernandez ou Wilkinson, qui étaient les rois du drop et qui ont fait basculer plein de matches en l’utilisant.

Le vôtre n’est pas aussi décisif mais il compte après l’essai de Nalaga…

Cet essai, c’est comme un mauvais film que tu revois pour la deuxième fois (défaite de l’USAP contre Clermont en demi-finale 2008). Heureusement, on s’est ressaisi et, à la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait tout donner pour retourner le match. Il n’y a pas eu besoin de beaucoup discuter, on était assez sûr de nous.

Y avait-il malgré tout le stress d’échouer une fois de plus ?

Je pense, oui. À cause de nos échecs les saisons précédentes, il y avait une part de doute. Sauf qu’en phases finales, on est monté en puissance, y compris psychologiquement. Le groupe était vraiment prêt pour attaquer cette finale, avec un mélange d’expérience, d’étrangers et de Catalans. À l’époque, j’étais proche de tout le monde. Quand les choses n’allaient pas, je pouvais hausser le ton mais, en général, je restais calme.

La passion française vous manque-t-elle ?

Ce qu’on a vécu après la finale est totalement surréaliste. Sur le coup, l’émotion était trop forte. On sentait que tout le département attendait ça depuis 54 ans, il fallait absolument gagner pour nos supporters. Il faut vivre ici pour ressentir une telle fierté, une telle passion.

Est-ce que les Catalans font bien la fête ? !

(Rires.) Ça oui ! Il y a même des joueurs qui m’ont surpris ! Pour moi, ce titre est la cerise sur le gâteau, un souvenir que je garderai pour la vie et que je veux partager avec mes enfants. Aujourd’hui, ils voient des photos, ils posent des questions, ils connaissent l’histoire de leur papa, et donc de l’USAP.

Demain : Damien Chouly
 

gynojeje

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Quel grand joueur ce Gavin hume
Dans ses plus belles années il était comparé à jauzion
Et en tant qu ouvreur de secours il a été exceptionnel
Un grand monsieur a jamais dans l’histoire de L usap
 

elchico66

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Et quel distributeur de chocolat.. Platanass
 

moulinas

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Je me souviens d'un tampon majestueux qu'il met à Skrela, eric Bayle a poussé un cri, il le croyait mort !
 

FPS66

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Et son "Bienvenue à Montjuic", on en reparle ?

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Je m'en souviens. J'étais au premier rang, on a entendu l'impact jusqu'à la rade de Toulon haha
 
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