Top 14 - L’USAP prête à forcer le barrage
-
L’équipe de l’USAP va faire corps jusqu’à dimanche pour garder sa place en Top 14 face à Mont-de-Marsan. Nicolas Parent
Rugby à XV,
USAP,
Top 14
Publié le 07/06/2022 à 15:00
L’heure n’est pas au découragement du côté de l’USAP après son match plein d’éclat face à l’ogre bordelais dont elle n’a fait qu’une bouchée dimanche soir (22-15). La détermination est de mise avant le barrage d’accession face à Mont-de-Marsan le week-end qui arrive, un rendez-vous qu’elle avait osé cocher depuis longtemps.
Les lignes qui suivent, nous aurions préféré ne pas les écrire. Celles qui témoignent de la loi du sport qui a prononcé une sentence sans appel contre l’USAP, dimanche soir. Pour rappel, s’il en est besoin encore, l’équipe sang et or n’est pas parvenue, malgré un match dantesque contre l’Union Bordeaux Bègles (22-15) et quatre points de plus au classement, à consolider une place d’office pour le maintien en Top 14. Son rival et prédécesseur de trois points, Brive, ayant réussi à s’imposer face à un Stade Français apathique (33-17). Et donc à conserver in extremis son statut de premier non relégable.
Mais toujours avec le même goût et intérêt pour la suite des aventures usapistes, nous allons aborder le sujet qui se profile à l’horizon pour l’USAP : un barrage d’accession face au finaliste de Pro D2, Mont-de-Marsan, pour gagner un ticket d’une saison de plus en Top 14. Une situation, certes rageante vu la physionomie de la dernière soirée de phase régulière du championnat de Top 14, mais qui n’est ni une fin, ni une surprise en soi.
Car cette date du dimanche 12 juin, sans l’épingler forcément à son calendrier en fin de saison, l’USAP avait admis l’idée depuis longtemps qu’elle pourrait faire repousser les vacances. Et leurs espérances aussi quant à rester invitée à la table des grands du rugby français.
"Il y a un gros gros match cette semaine. Un match énorme à faire, a rappelé l’entraîneur de l’USAP, Patrick Arlettaz, sitôt le match contre l’UBB achevé.
Un match de plus pour nous. Et on s’y prépare depuis le début de l’année, même si on aurait aimé être assuré aujourd’hui d’être en Top 14. Cela va être énormément dur, jamais personne (de Top 14, NDLR) n’a réussi à gagner ce match-là. On va se re regarder la finale de Coupe d’Europe de l’Olympique de Marseille d’il y a 30 ans en Ligue des Champions, et on va se dire, comme ils se le disaient, que l’on sera les premiers à jamais à le faire." "Un match comme celui que l’on a fait contre Bordeaux nous met en confiance, s’est rassuré le talonneur Mike Tadjer qui a goûté à nouveau à la compétition après presque six mois sans compétition en raison d’une désinsertion des ischio-jambiers.
Si tu prends 40 points contre eux et que tu perds le match, tu arrives sur le match d’après avec la tête au fond du saut. Là, on a des certitudes dans le jeu, notamment en conquête. On arrive au moins avec la tête à l’endroit."
Ni déception, ni abattement
"J’irai plus loin en disant que je suis passé à autre chose, a témoigné à chaud le demi de mêlée Tom Ecochard.
Je savais avant le match le moment extraordinaire que l’on vivrait, je me suis dit "Vis-le à fond et si les autres ne font pas le job, ne sois pas déçu." Donc je ne suis pas déçu. Depuis le début de la saison on dit ça, de finir devant Biarritz, de faire un access match ou mieux si affinités. On y a cru toute la saison. On n’a pas le temps d’être déçu. On n’a pas le droit d’être abattu. Je savoure les moments comme ça, même si j’aurais aimé une autre issue et que ce soit plus grandiose. On attendra. Surtout si tout le monde se remet en question et repart à zéro pour un énorme combat. C’est comme si on avait une 27e journée chez un concurrent direct pour le maintien." Un match encore pour laisser vagabonder sans crainte ses espérances :
"Je pense que par le passé, les équipes de Top 14 ont abordé cet access match comme un échec. Il faut le prendre à mon sens comme un match de plus. Une chance de plus. Une finale."
Laura Causanillas
