Samuel M'Foudi, la foudre va s'abattre sur les Anglais à Aimé-Giral
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La puissance de Samuel M’Foudi avait été déterminante face à l’Italie.
Rugby à XV,
USAP,
Tournoi des VI Nations,
Perpignan
Publié le 17/03/2022 à 17:02
Alors que l’Usapiste Samuel M’Foudi réalisait un début d’exercice tonitruant avec les «sang et or», le seconde ligne a connu ses premières expériences avec les jeunes pousses du XV de France. Et voit, aujourd’hui, la vie en Bleuet... Comme dimanche, dans son jardin d’Aimé-Giral face à l’Angeterre.
Si grand, et pourtant si petit. Pourtant bien planté sur son double mètre et son quintal sur la balance, Samuel M’Foudi est resté pantois, presque sonné, devant l’immensité du Centre National du Rugby de Marcoussis. «Quand je suis arrivé devant ce grand portail, c’était impressionnant ! Et la pression a commencé à monter... tout le monde était habillé en bleu, tout le monde savait quoi faire. Moi, j’étais un peu perdu ». Mais, passé ces quelques minutes emplies d’adrénaline, le seconde ligne de l’USAP a vite été happée par cette euphorie ambiante de connaître les joies de la sélection tricolore, bien aidé par ses copains «sang et or» Ethan Randle et Victor Montgaillard, « qui m’ont beaucoup chapeauté». Oui. Ce voyage dans son Île-de-France natal, lui qui a vu le jour à Clichy-la-Garenne, s’est vite transformé en rêve éveillé. « Je me souviens encore de mes premiers instants rugby avec Bompas... justement, à l’époque, nous étions allés voir les U20 jouer contre les Baby Blacks à Aimé-Giral (NDLR en demi-finale du Championnat du Monde 2018, la France l’avait emporté 16-7), et déjà, ça me faisait rêver, rien que d’imaginer pouvoir faire un stage sous l’écusson tricolore». Et quatre ans plus loin, voilà que ce féru de guitare acoustique, «j’en joue quand j’ai l’occasion, même si le rugby laisse très peu de place», revêt ce maillot frappé du coq, qui semble lui coller telle une peau d’amour. Et semble assumer sur ses larges épaules tout le poids engendré par la pression. La preuve ? Quatre matches, quatre titularisations pour le moment ! Une entrée dans la cour des grands des plus distinguées... «Je ne pensais même pas être là en début d’année. Alors, me retrouver titulaire à chaque match, c’est incroyable, magnifique. Nous ne sommes pas beaucoup, je crois, à l’avoir été (NDLR seuls Banos, Reybier, Le Brun, Gailleton et Jauneau l’accompagnent). C’est beaucoup de joie, mais aussi beaucoup de questions. Je me demandais si je serai à la hauteur, si je ne décevrai pas... j’ai vite été rassuré par le staff, et par mes coéquipiers ».
All-in, sur tous les fronts !
Et visiblement, sa sortie sur carton jaune lors du match précédent face aux Gallois, « ça a sincèrement été ma période de gros doute dans ce Tournoi. Heureusement, on m’a dit qu’une erreur, ce n’était pas grave, qu’il fallait passer autre chose et tout faire pour la gommer », n’a pas entaché la confiance que l’encadrement pouvait porter à ce fan de basket. Qui, en guise de cinq majeur, connaîtra sa cinquième titularisation de rang contre les British, dans un «Crunch» haut en saveur pour le Catalan d’adoption. «Finir contre l’Angleterre, à Aimé-Giral, devant toute ma famille et les collègues de l’USAP qui vont faire du bruit, c’est fabuleux. Ca me met en confiance de savoir qu’ils seront là. Une victoire serait superbe, et signifierait l’accomplissement d’un de mes rêves, à savoir boucler un Tournoi avec l’équipe de France». Un bouquet final digne du 14 Juillet, qui viendra conclure deux mois de pur bonheur pour «La Foudre», comme on le surnomme affectueusement dans les vestiaires d’Aimé-Giral. « J’ai des tonnes de moments gravés, comme cette Marseillaise devant un public en feu à Mont-de-Marsan, mon tout premier maillot que j’encadrerai à la maison. Il y a eu aussi ces entraînements avec les grands de l’Equipe de France, au cours duquel j’ai pu prendre Paul Willemse, et ça pique (rires). Mais je retiens que j’ai beaucoup progressé, que je me suis confronté à différents styles de jeu, que je suis plus mobile, plus vif. Et puis, d’avoir des responsabilités, ça fait grandir ». Avant que cette parenthèse enchantée ne se referme dimanche soir, aux alentours de 23h, Samuel M’Foudi gardera également en mémoire ces merveilleuses rencontres, notamment avec le Castrais Louis Le Brun et la «team toulousaine, Théo N’Tamack et Max Auriac, avec qui nous jouions au poker. Ca raillait autour de la table, ça chambrait sur la dernière finale. Du coup, nous leur avons donné rendez-vous cette saison, et si possible, en finale !», et attend le retour aux affaires courantes avec grande impatience. Mais surtout, avec des ambitions et des rêves forcément toujours plus grands...
M.G.
on y sera avec les potes en tous cas !