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Teixidor-Hyardet : 22 ans plus tard - Lindependant.fr

Une bonne âme pour mettre l'article en ligne ?


Je te citerai juste une des premières lignes de l'interview de Hyardet: " Avec Marcel Dagrenat, nous étions avant-gardistes. Lui nous amenait la rigueur du chef d’entreprise. Il a été un facilitateur de tout."
L'hommage est clair.... Certains le remettront sans doute en question et pourtant....
 
Une bonne âme pour mettre l'article en ligne ?

"USAP - Teixidor-Hyardet : 22 ans plus tard","1997-1999 : trois ans de complicité entre deux techniciens siamois qui mèneront l'USAP jusqu'en finale en 1998, face au Stade Français (7-34). Vingt-deux ans plus loin, les deux amis se sont retrouver fin juillet du côté de Montpellier.

"Comment et où se déroule votre toute première rencontre ?"

A.T.: Champion de France 1995 avec les juniors de l'USAP aux côtés d'Henri Salles, Jacky Rodor, alors président me propose dans la foulée la responsabilité technique du club sans grand pouvoir avouons-le, puis en 1997 de succéder à Paul Foussat à la tête de la Une. Le souci, c'est que je n'ai pas de binôme pour s'occuper des arrières. Je propose à deux amis de m'accompagner, mais j'essuie deux refus. A cette époque, ce n'était pas les staffs d'aujourd'hui.

A.H. : Après avoir été vice-champion de France avec Castres en 1995 et une dernière saison où je me suis ennuyé à tel point que j'ai terminé avec la B qui a été championne de France, je devais rejoindre Montpellier en Groupe B avec le statut d'entraîneur-joueur. Parallèlement, je bossais pour le Conseil général de l'Hérault au service des Sports et j'entraînais une sélection cadets. Nous allions souvent en stage du côté de St-Cyprien où Alain dirigeait l'UDSIST, la structure. C'est là que nous avions fait connaissance. Et quand Marcel Dagrenat m'appelle, je pensais qu'il voulait me recruter comme joueur. Et non, il me propose d'entraîner avec Alain. Après un temps de réflexion, de Béziers où je vis alors, je me dis que rouler vers Castres ou Perpignan, c'est pareil. C'était le début d'une belle aventure de trois ans. Avec Marcel Dagrenat, nous étions avant-gardistes. Lui nous amenait la rigueur du chef d'entreprise. Il a été un facilitateur de tout.

"Qui était l'entraîneur n°1 entre vous deux ?"

A.T.: Mais jamais nous ne nous sommes posé cette question. Il n'y avait pas de hiérarchie. D'ailleurs, nous ne nous sommes jamais engueulés en trois ans. Alain, c'était une idée à la seconde. Et je triais. Moi, je ne lui disais jamais "non". Je lui disais juste "attends, on va le faire"

A.H. : Nous vivions, respirions, dormions rugby. Nous sommes animés de la même passion. Et nous avions la même admiration pour les Blacks.

A.T. : Même quand j'entraînais les juniors, j'avalais des dizaines d'heures de cassettes des Blacks. Je me souviens quand je surveillais l'internat de l'UDSIST des Angles, je passais mes nuits à décortiquer leurs matches.

A.H. : Alain, c'était le garant du projet. Moi, j'étais l'électron libre. L'étranger en somme. Moi le Biterrois qui a toujours fait la guerre à l'USAP. Des petites catégories jusqu'aux seniors. D'ailleurs je me souviens du premier match à Aimé-Giral. Contre Brive. Pour rejoindre le stade, je prends "Pompon" Ponseille, l'intendant, dans ma voiture. "Qu'est-ce que tu fais là ?" me demande-t-il. Je me suis engueulé avec lui. Je n'étais pas le bienvenu. Le retour, croyez-moi, il l'a fait dans une autre voiture. Après tout s'est arrangé bien sûr. Comme ce supporter lors de ce même match, qui pendant 80 minutes, collé au grillage, qui me dit de rentrer chez moi. En étant Usapiste, Alain m'a toujours protégé. Et comme je vivais sur Béziers, je ne ressentais pas certaines pressions.

Et comment s'est déroulée la séparation ?

A.H. : Quand Béziers me contacte après trois années d'USAP, je me suis beaucoup interrogé. C'était un soir, à 23h, j'ai appelé Alain pour lui dire que je voulais le voir. Il a compris mon choix. J'étais capitaine de l'ASB en 1994. Quand je pars à Castres car je ne voulais pas être entraîné par Raoul Barrière, je dis au président d'alors que le club va descendre en Groupe B. Bref, mon histoire n'était pas finie alors qu'il me restait un an de contrat à l'USAP. Loulou Nicollin reprenait le club et il m'a téléphoné pour me demander de revenir.

Vous ne l'avez pas retenu ?

A.T.: Non, car son envie était trop forte. Mais il ne le sait pas, mais il me tue. Je prends un "pet" au casque. Depuis son départ, il me manque. Si nous restons ensemble, nous faisons un carton car j'avais une confiance aveugle en lui. Nous étions les mêmes. Après la finale de 1998, nous partons avec nos familles en Nouvelle-Zélande. Nous étions des gosses. Nous allions aux entraînements, aux matches. Quand je reviens de ce voyage, je ne suis plus le même.

Qu'appréciez-vous chez l'autre ?

A.T. : Moi j'étais un "*******", j'étais l'autoritaire de service dans le binôme. Lui excusait davantage de choses aux joueurs.

A.H. : Je n'avais pas trop d'ego. Je venais de terminer ma carrière et j'avais le même âge que certains joueurs. Alain, quand il se braquait avec un joueur… Mais il m'a apporté une vraie sérénité. Je manque de stabilité en général. Il était le socle.

A.T. : Alain, c'est bien simple, il veut mettre un litre et demi dans une bouteille d'un litre. Tout ce qu'il disait m'intéressait. Il ne fait que des trucs bien, mais trop vite.

A.H. : Etre nous, il n'y avait jamais de questions connes. On déballait tout. Nous étions deux curieux. Il ne m'a fait peur qu'une fois en trois ans. En Nouvelle-Zélande, quand il a pris le volant (rires).

"Parlez-nous de cette saison 1998 ponctuée par la première finale au Stade de France ?"

A. H. : Cette année-là, nous bossions plus que les autres clubs. Nous sommes passés de deux entraînements par semaine, à deux séances quotidiennes. Cela s'est fait naturellement. Un jour, je leur propose une séance de fractionné sur piste. Puis une deuxième séance supplémentaire d'endurance. Puis un troisième entraînement… Je venais tous les jours de Béziers à Perpignan. Je revois encore Alain Fourny, en crampon, sur le tartan. Et notre système de jeu était maîtrisé par tous les joueurs. Dommage qu'il nous manque l'effectif pour aller au bout. La blessure de Benoît Bellot en quart nous fait mal. Et puis, nous tombons contre la seule équipe professionnelle du championnat, le Stade Français (7-34).

"Quel joueur symbolise le mieux l'USAP en 1998 ?"

(Ensemble). Alain Fourny.

A.T. : Cela m'a fait mal de ne pas le coucher sur la feuille de match de la finale.

A.H. : Ce mec, c'est l'antithèse du jeu que nous prônions basé sur le mouvement Je me souviens qu'Alain le faisait enjamber des centaines de fois au-dessus d'un sac de placage pour lever les genoux et qu'il ne marche plus sur ses partenaires. Mais il n'a jamais rechigné. Lui, ce n'était ni de l'acquis, ni de l'inné. Il est allé tout se le chercher.

"Et comment expliquer ce revers en finale ?"

A.H. : Le train n'avait plus d'essence dans le moteur. Il a continué à avancer grâce à l'inertie. J'ai le sentiment qu'on va jouer la finale. On ne va pas la gagner. La nuance est d'importance. Pourtant, cette saison-là, nous dominons le Stade Français à domicile et nous faisons match nul, dans la capitale.

"Pourquoi n'avoir jamais entraîné ensemble à nouveau ?"

A.H. : Je ne sais pas. Aujourd'hui, c'est compliqué.

A.T. : Pourquoi pas travailler sur la mise en place d'un projet de formation des jeunes joueurs. La formation, c'est notre credo aujourd'hui car je pense que le rugby français est à côté de la plaque dans ce domaine.

A.H. : La formation est en pleine évolution en France. On semble vouloir faire confiance aux anciens qui ont une vraie expertise. Je propose aux clubs un vrai projet. On verra bien.\


Making of : Sur les bords du lez. Vingt-et-deux ans. A observer Alain Teixidor et Alain Hyardet deviser, refaire le match, on se dit que la vieille photo sépia de 1998 se ranime sous nos yeux. Entre eux la tendresse se lit dans chaque regard. Plus de deux décennies plus loin, sur les bords du Lez, à Montpellier, leur complicité n'a pas une ride. "Tu vois qu'est-ce que je t'ai dit dans la voiture", lance "Teix" en vous martyrisant l'avant-bras. "Comme à l'époque, nous sommes sur la même longueur d'onde. Je commence les phrases, il les termine. Et inversement. C'est dingue". Pourtant ils ont à peine fêter leurs noces de froment, ensemble, à l'USAP. Trois ans ! "Mais trois ans d'un bonheur immense, poursuit le plus ancien, 68 ans. Quand il est parti, je me suis senti orphelin". En face, devant son magret, "La Hyarde", explique "qu'il devait finir son histoire avec Béziers". Après deux heures de retrouvailles et un yaourt glacé pour Alain Teixidor, "lui, il lui faut toujours du sucré pour finir", le vieux couple s'embrasse une dernière fois. Chacun traçant sa route, Alain Hyardet (56 ans) vers Montpellier où il vit après deux années passées à Austin au Texas, à s'occuper du club local et de lancement du championnat US pour la Fédération américaine, Alain Texidor, vers St-Cyprien où le retraité coule des jours heureux à diriger une entreprise de réparation et vente de palettes. Mais un fil d'Ariane les lie assurément. "On peut ne pas se voir pendant deux ans, mais c'est comme si on s'était quitté hier", admet le Biterrois, qui a investi dans une entreprise de bijoux
 
Je te citerai juste une des premières lignes de l'interview de Hyardet: " Avec Marcel Dagrenat, nous étions avant-gardistes. Lui nous amenait la rigueur du chef d’entreprise. Il a été un facilitateur de tout."
L'hommage est clair.... Certains le remettront sans doute en question et pourtant....

Ouh la malheureux, c'est l'été on etait au calme avec nos masques et là tu peux nous lancer 10 pages avec nos prix nobels locaux et leurs fossoyeur, l'épicier, le coup de pied au cul, et j'en passe et des "meilleures"
 
Deux belles personnes qui ont apporté au rugby ..
Entraîner c'est dur et malheureusement, beaucoup de personnes l'oublient ...
Interview très sympa . :top:
 
"USAP - Teixidor-Hyardet : 22 ans plus tard","1997-1999 : trois ans de complicité entre deux techniciens siamois qui mèneront l'USAP jusqu'en finale en 1998, face au Stade Français (7-34). Vingt-deux ans plus loin, les deux amis se sont retrouver fin juillet du côté de Montpellier.

"Comment et où se déroule votre toute première rencontre ?"

A.T.: Champion de France 1995 avec les juniors de l'USAP aux côtés d'Henri Salles, Jacky Rodor, alors président me propose dans la foulée la responsabilité technique du club sans grand pouvoir avouons-le, puis en 1997 de succéder à Paul Foussat à la tête de la Une. Le souci, c'est que je n'ai pas de binôme pour s'occuper des arrières. Je propose à deux amis de m'accompagner, mais j'essuie deux refus. A cette époque, ce n'était pas les staffs d'aujourd'hui.

A.H. : Après avoir été vice-champion de France avec Castres en 1995 et une dernière saison où je me suis ennuyé à tel point que j'ai terminé avec la B qui a été championne de France, je devais rejoindre Montpellier en Groupe B avec le statut d'entraîneur-joueur. Parallèlement, je bossais pour le Conseil général de l'Hérault au service des Sports et j'entraînais une sélection cadets. Nous allions souvent en stage du côté de St-Cyprien où Alain dirigeait l'UDSIST, la structure. C'est là que nous avions fait connaissance. Et quand Marcel Dagrenat m'appelle, je pensais qu'il voulait me recruter comme joueur. Et non, il me propose d'entraîner avec Alain. Après un temps de réflexion, de Béziers où je vis alors, je me dis que rouler vers Castres ou Perpignan, c'est pareil. C'était le début d'une belle aventure de trois ans. Avec Marcel Dagrenat, nous étions avant-gardistes. Lui nous amenait la rigueur du chef d'entreprise. Il a été un facilitateur de tout.

"Qui était l'entraîneur n°1 entre vous deux ?"

A.T.: Mais jamais nous ne nous sommes posé cette question. Il n'y avait pas de hiérarchie. D'ailleurs, nous ne nous sommes jamais engueulés en trois ans. Alain, c'était une idée à la seconde. Et je triais. Moi, je ne lui disais jamais "non". Je lui disais juste "attends, on va le faire"

A.H. : Nous vivions, respirions, dormions rugby. Nous sommes animés de la même passion. Et nous avions la même admiration pour les Blacks.

A.T. : Même quand j'entraînais les juniors, j'avalais des dizaines d'heures de cassettes des Blacks. Je me souviens quand je surveillais l'internat de l'UDSIST des Angles, je passais mes nuits à décortiquer leurs matches.

A.H. : Alain, c'était le garant du projet. Moi, j'étais l'électron libre. L'étranger en somme. Moi le Biterrois qui a toujours fait la guerre à l'USAP. Des petites catégories jusqu'aux seniors. D'ailleurs je me souviens du premier match à Aimé-Giral. Contre Brive. Pour rejoindre le stade, je prends "Pompon" Ponseille, l'intendant, dans ma voiture. "Qu'est-ce que tu fais là ?" me demande-t-il. Je me suis engueulé avec lui. Je n'étais pas le bienvenu. Le retour, croyez-moi, il l'a fait dans une autre voiture. Après tout s'est arrangé bien sûr. Comme ce supporter lors de ce même match, qui pendant 80 minutes, collé au grillage, qui me dit de rentrer chez moi. En étant Usapiste, Alain m'a toujours protégé. Et comme je vivais sur Béziers, je ne ressentais pas certaines pressions.

Et comment s'est déroulée la séparation ?

A.H. : Quand Béziers me contacte après trois années d'USAP, je me suis beaucoup interrogé. C'était un soir, à 23h, j'ai appelé Alain pour lui dire que je voulais le voir. Il a compris mon choix. J'étais capitaine de l'ASB en 1994. Quand je pars à Castres car je ne voulais pas être entraîné par Raoul Barrière, je dis au président d'alors que le club va descendre en Groupe B. Bref, mon histoire n'était pas finie alors qu'il me restait un an de contrat à l'USAP. Loulou Nicollin reprenait le club et il m'a téléphoné pour me demander de revenir.

Vous ne l'avez pas retenu ?

A.T.: Non, car son envie était trop forte. Mais il ne le sait pas, mais il me tue. Je prends un "pet" au casque. Depuis son départ, il me manque. Si nous restons ensemble, nous faisons un carton car j'avais une confiance aveugle en lui. Nous étions les mêmes. Après la finale de 1998, nous partons avec nos familles en Nouvelle-Zélande. Nous étions des gosses. Nous allions aux entraînements, aux matches. Quand je reviens de ce voyage, je ne suis plus le même.

Qu'appréciez-vous chez l'autre ?

A.T. : Moi j'étais un "*******", j'étais l'autoritaire de service dans le binôme. Lui excusait davantage de choses aux joueurs.

A.H. : Je n'avais pas trop d'ego. Je venais de terminer ma carrière et j'avais le même âge que certains joueurs. Alain, quand il se braquait avec un joueur… Mais il m'a apporté une vraie sérénité. Je manque de stabilité en général. Il était le socle.

A.T. : Alain, c'est bien simple, il veut mettre un litre et demi dans une bouteille d'un litre. Tout ce qu'il disait m'intéressait. Il ne fait que des trucs bien, mais trop vite.

A.H. : Etre nous, il n'y avait jamais de questions connes. On déballait tout. Nous étions deux curieux. Il ne m'a fait peur qu'une fois en trois ans. En Nouvelle-Zélande, quand il a pris le volant (rires).

"Parlez-nous de cette saison 1998 ponctuée par la première finale au Stade de France ?"

A. H. : Cette année-là, nous bossions plus que les autres clubs. Nous sommes passés de deux entraînements par semaine, à deux séances quotidiennes. Cela s'est fait naturellement. Un jour, je leur propose une séance de fractionné sur piste. Puis une deuxième séance supplémentaire d'endurance. Puis un troisième entraînement… Je venais tous les jours de Béziers à Perpignan. Je revois encore Alain Fourny, en crampon, sur le tartan. Et notre système de jeu était maîtrisé par tous les joueurs. Dommage qu'il nous manque l'effectif pour aller au bout. La blessure de Benoît Bellot en quart nous fait mal. Et puis, nous tombons contre la seule équipe professionnelle du championnat, le Stade Français (7-34).

"Quel joueur symbolise le mieux l'USAP en 1998 ?"

(Ensemble). Alain Fourny.

A.T. : Cela m'a fait mal de ne pas le coucher sur la feuille de match de la finale.

A.H. : Ce mec, c'est l'antithèse du jeu que nous prônions basé sur le mouvement Je me souviens qu'Alain le faisait enjamber des centaines de fois au-dessus d'un sac de placage pour lever les genoux et qu'il ne marche plus sur ses partenaires. Mais il n'a jamais rechigné. Lui, ce n'était ni de l'acquis, ni de l'inné. Il est allé tout se le chercher.

"Et comment expliquer ce revers en finale ?"

A.H. : Le train n'avait plus d'essence dans le moteur. Il a continué à avancer grâce à l'inertie. J'ai le sentiment qu'on va jouer la finale. On ne va pas la gagner. La nuance est d'importance. Pourtant, cette saison-là, nous dominons le Stade Français à domicile et nous faisons match nul, dans la capitale.

"Pourquoi n'avoir jamais entraîné ensemble à nouveau ?"

A.H. : Je ne sais pas. Aujourd'hui, c'est compliqué.

A.T. : Pourquoi pas travailler sur la mise en place d'un projet de formation des jeunes joueurs. La formation, c'est notre credo aujourd'hui car je pense que le rugby français est à côté de la plaque dans ce domaine.

A.H. : La formation est en pleine évolution en France. On semble vouloir faire confiance aux anciens qui ont une vraie expertise. Je propose aux clubs un vrai projet. On verra bien.\


Making of : Sur les bords du lez. Vingt-et-deux ans. A observer Alain Teixidor et Alain Hyardet deviser, refaire le match, on se dit que la vieille photo sépia de 1998 se ranime sous nos yeux. Entre eux la tendresse se lit dans chaque regard. Plus de deux décennies plus loin, sur les bords du Lez, à Montpellier, leur complicité n'a pas une ride. "Tu vois qu'est-ce que je t'ai dit dans la voiture", lance "Teix" en vous martyrisant l'avant-bras. "Comme à l'époque, nous sommes sur la même longueur d'onde. Je commence les phrases, il les termine. Et inversement. C'est dingue". Pourtant ils ont à peine fêter leurs noces de froment, ensemble, à l'USAP. Trois ans ! "Mais trois ans d'un bonheur immense, poursuit le plus ancien, 68 ans. Quand il est parti, je me suis senti orphelin". En face, devant son magret, "La Hyarde", explique "qu'il devait finir son histoire avec Béziers". Après deux heures de retrouvailles et un yaourt glacé pour Alain Teixidor, "lui, il lui faut toujours du sucré pour finir", le vieux couple s'embrasse une dernière fois. Chacun traçant sa route, Alain Hyardet (56 ans) vers Montpellier où il vit après deux années passées à Austin au Texas, à s'occuper du club local et de lancement du championnat US pour la Fédération américaine, Alain Texidor, vers St-Cyprien où le retraité coule des jours heureux à diriger une entreprise de réparation et vente de palettes. Mais un fil d'Ariane les lie assurément. "On peut ne pas se voir pendant deux ans, mais c'est comme si on s'était quitté hier", admet le Biterrois, qui a investi dans une entreprise de bijoux
Merci amic :top:

Edit : c'était l'article idéal pour commencer les vacances, merci encore. 1998, si près, si loin. Bel état d'esprit que celui de ces deux messieurs. Touchante cette interview.
 
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