Perpignan : Une USAP calibre Top 14 ?
Leaders de la Pro D2 à la trêve, les Catalans démontrent qu’ils peuvent croire à un retour en Pro D2. L’émergence d’une jeune vague sang et or densifie un effectif de poids. Vrai bémol, le calendrier de la phase retour avec trois déplacements à Grenoble, Biarritz et Colomiers.
C’est un calendrier à double face qui attend l’USAP en 2020. Une première favorable, qui peut lui permettre de muscler son statut de leader et de candidat n°1 à un retour en Top 14. Une seconde plus féroce, dessinant des défis de poids à relever, loin d’Aimé-Giral, où les Catalans ne comptent que deux succès chez des derniers de la classe Aurillac et Valence-Romans.
Dès le 9 janvier, la reprise sonne à Angoulême, avant d’enchaîner Aurillac et Carcassonne à domicile et Mont-de-Marsan dans les Landes. Autant dire, un premier bloc de janvier abordable, sans obstacle majeur, qui peut bonifier la fragile place de leader des sang et or. En effet, les Catalans devancent juste Grenoble aux points terrain (49 points pour les deux équipes), Oyonnax de deux points et Colomiers de trois. Il faudra une marge de manœuvre à l’USAP, car ensuite, la route s’élève. Elle se déplacera coup sur coup à Grenoble et Biarritz en février, recevra Oyonnax en mars, avant un choc inattendu à Colomiers.
Meilleure attaque de Pro D2, l’USAP confirme ses atouts : un rugby ambitieux, un effectif musclé par l’arrivée des Chouly ou Faasalele et dopé par l’émergence des Roussel, Rodor ou Dubois, un public encore fidèle. Le retour en Top 14 n’est pas une chimère.
Reste à se donner les moyens de jouer un vrai rôle, loin du cauchemar de la saison 2018-2019. Hausse pérenne du budget, mobilisation de sponsors d’envergure nationale ou internationale, création d’un centre d’entraînement et de formation, rénovation d’Aimé-Giral. Autant de dossiers dans les cartons du président François Rivière, attendu désormais dans un rôle de bâtisseur plus que de pompier financier.
"Notre ambition est de retrouver le Top 14, mais avec les moyens d'y rester"
« Notre ambition est de retrouver le Top 14, mais avec les moyens d’y rester », confirme le président sang et or.
« Trois éléments sont nécessaires pour cela. 1. Réussir notre recrutement. C’est l’affaire du trio Lanta-Arlettaz-Freshwater. 2. Construire un budget de Top 14. Depuis quelques mois, nous sommes sur une pente ascendante. A moi de confirmer. 3. Enfin, il faut faire d’Aimé-Giral non seulement la cathédrale du rugby, mais aussi une cathédrale économique. Mais aussi se donner les moyens de postuler à un rôle à l’horizon 2023 et la Coupe du monde en France. J’ai sollicité les collectivités locales pour nous aider à réaliser nos projets. A ce jour, j’ai des engagements oraux, j’attends désormais des garanties écrites ». Pas toujours simple en une année d’élections municipales en 2020, puis de scrutins départementaux et régionaux en 2021.
T.B