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Disparition - Chester Williams est mort à l'âge de 49 ans

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Chester Williams est mort à l'âge de 49 ans
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Chester Williams avait remporté la Coupe du monde 1995 avec les Springboks. (D. Fèvre/L'Equipe)
Chester Williams, l'ancien ailier des Springboks, est mort vendredi à l'âge de 49 ans, a annoncé la chaîne de télévision sud-africaine eNCA.
Avec AFP mis à jour le 6 septembre 2019 à 21h07
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La chaîne de télévision eNCA a annoncé vendredi en début de soirée la mort de Chester Williams, l'ancien ailier du XV d'Afrique du sud, membre de l'équipe sacrée championne du monde en 1995. Selon les premières informations, il aurait été victime d'une crise cardiaque. Williams était âgé de 49 ans.


Après la fin de l'apartheid en 1991, il avait été le premier joueur noir appelé sous le maillot des Springboks. Durant sa carrière, Chester Williams avait totalisé 27 sélections internationales et marqué 14 essais. Lors de la Coupe du monde 1995, organisée en Afrique du Sud, il avait joué trois matches, dont la demie face à la France (19-15), et la finale contre les All Blacks (15-12 a.p.), et avait inscrit quatre essais face aux Samoa en quarts de finale (42-14).

Les champions du monde 95 durement touchés
Chester Williams est le cinquième Sud-Africain sacré champion du monde en 1995 à disparaître prématurément, après le coach Kitch Christie (en 1998 à 58 ans), Ruben Kruger (en 2010 à 39 ans), Joost van der Westhuizen (en 2017 à 45 ans) et James Small (en juillet dernier à 50 ans).

En club, Williams avait principalement joué pour la Western Province. À la fin de sa carrière, il s'était reconverti comme entraîneur. Chester Williams avait notamment dirigé la sélection d'Afrique du Sud de rugby à 7. Il résidait au Cap où il était entraîneur au sein d'une université.

« L'annonce de la mort de Chester est dévastatrice et dure à croire, puisqu'il était encore jeune et en bonne santé apparente, a réagi Mark Alexander, le président de la fédération sud-africaine. Chester était un vrai pionnier du rugby sud-africain et ses performances lors de la Coupe du monde 1995 resteront gravées à jamais dans les coeurs et les esprits des gens. Il était passionné par le rugby et l'Afrique du Sud, et, en tant qu'entraîneur, rendait généreusement à ce sport après sa retraite. Il avait encore tellement à offrir dans ce monde. Nos pensées sont avec sa femme, Maria, ses enfants, sa famille et ses amis en ces temps difficiles. »
 
Cinq joueurs auxquels il faut ajouter Tinus Linee mort à 45 ans de la maladie de Charcot et André Venter souffrant d'une myélite transverse , inflammation de la moelle épinière .
 
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Un article qui date , mais intéressant néanmoins .

Rugby : on achève bien les Springboks
Ils ont porté le maillot sud-africain. André Venter dit "l'Indestructible" est en fauteuil roulant, Ruben Kruger est mort et Joost van der Westhuizen n'a plus que quelques années à vivre. Enquête

Par Sébastien Hervieu et Sébastien Hervieu Publié le 06 octobre 2011 à 16h48 - Mis à jour le 21 mars 2014 à 19h34

A la force de ses bras, André Venter parvient à tenir debout. Face à une grande baie vitrée dans sa salle de gym particulière, l'ex-troisième ligne sud-africain va rester plus d'une demi-heure les poings serrés sur cette plate-forme vibrante qui lui stimule les muscles. Au pied de la machine, son fauteuil roulant. Celui que l'hebdomadaire anglais Sunday Times classa, en 2003, 5e meilleur joueur de rugby de tous les temps en le qualifiant d'"indestructible" ne l'est plus.

C'était en 2006, quatre ans après avoir raccroché les crampons et bloqué définitivement son compteur chez les Springboks à 66 sélections. C'était un dimanche. "Je n'ai plus senti l'une de mes jambes", se souvient-il. Le lendemain, la seconde l'abandonne également. Une dizaine de scanners plus tard, le diagnostic tombe : une myélite transverse. Cette inflammation de la moelle épinière est une maladie rare qui touche en moyenne une personne sur un million.

A 40 ans, ce croyant a pourtant gardé la foi. Cinq jours sur sept, de 6 h eures à 8 heures, il fait des exercices, avant de rejoindre à quelques kilomètres de là son bureau dans son entreprise de communications installée à Bloemfontein. "Qui sait, un jour, un miracle, un traitement ou des nouvelles cellules souches, je dois être prêt quand je remarcherai", confie-t-il dans sa salle des trophées.

Sur les murs qui l'entourent, des maillots encadrés, des posters accrochés, des médailles et, même, des accréditations aux matches posées en rangs serrés sur des étagères. Il montre une pile de classeurs. André Venter a minutieusement découpé et collé tous les articles de journaux le concernant. "1999" : sur une page, la photo de l'équipe d'Afrique du Sud qui a disputé la Coupe du monde au Royaume-Uni et en France.

Sur le cliché, à côté de son 1 m 96 et ses 106 kg, deux autres Springboks ont aussi vécu un sort funeste. Ruben Kruger est décédé en janvier 2010 d'un cancer du cerveau. Détectée dix ans plus tôt, la maladie l'a frappé alors qu'il n'avait que 30 ans, peu de temps après l'arrêt de sa carrière. Surnommé "l'assassin silencieux", c'est lui qui avait inscrit l'essai de la victoire, si controversé, contre le Quinze de France en demi-finale de la Coupe du monde 1995. Agé de 40 ans, Joost van der Westhuizen, lui, a 80 % de risques de mourir d'ici deux à cinq ans, selon sa neurologue. En mai, une douleur au bras alerte celui qui vient de se faire déposséder par Bryan Habana, pendant le Mondial néo-zélandais, de son record du nombre d'essais marqués avec les Springboks. En juillet, les Sud-Africains apprennent que l'ancien demi de mêlée souffre d'une sclérose latérale amyotrophique, communément appelée maladie de Charcot, qui paralyse progressivement les muscles.

Trois joueurs d'une même équipe. Trois maladies relativement rares, surtout à un âge aussi jeune. Le hasard ? La répétition des chocs ? L'ombre du dopage ? "C'est en effet statistiquement surprenant, explique Ross Tucker, spécialiste de médecine sportive à l'université du Cap. J'ai regardé dans la littérature médicale, mais je n'ai rien trouvé de probant en lien avec l'absorption de substances interdites. Les causes de ces maladies sont multiples, on ne peut donc que spéculer."

Les observateurs pointent toutefois du doigt une explosion de la musculature et de la violence dans le jeu sud-africain, après l'entrée dans le professionnalisme à la fin des années 1990. "Je n'ai jamais pris de stéroïdes, c'était plutôt steaks et pommes de terre", assure André Venter en buvant son cappuccino. "Il était plutôt du genre bosseur, à réclamer des séances d'entraînement supplémentaires", rappelle un de ses anciens équipiers. Contactés par Le Monde, Joost van der Westhuizen et la veuve de Ruben Kruger n'ont pas souhaité répondre à nos questions.

Cette génération des Springboks appartient à une décennie charnière pour le rugby sud-africain, celle des années 1990. Le régime de l'apartheid est tombé. Les joueurs retrouvent enfin les compétitions internationales. Mais il va falloir perdre les mauvaises habitudes. "La plupart des joueurs tendaient la main quand le médecin de l'équipe faisait circuler la boîte à pilules (de stimulants) avant les matches", écrira François Pienaar, dans son autobiographie, Rainbow Warrior ("le guerrier de l'arc-en-ciel"). Il décrit une situation d'avant 1992, date à laquelle la fédération sud-africaine de rugby met en place les premiers contrôles antidopage.

L'efficacité de ces tests est mise en doute. En 1993, sous un soleil de plomb, un joueur des Blue Bulls de Pretoria meurt en plein match, victime d'une crise cardiaque. La suspicion plane aussi sur la victoire des Boks, lors du Mondial de 1995. Le capitaine François Pienaar recevra des mains de Nelson Mandela un trophée qui a autant de valeur sportive que politique, à l'heure de la réconciliation d'une nation que l'on veut à tout prix "arc-en-ciel".

Mais les tricheurs ne sont plus à l'abri. Johan Ackermann est l'un d'entre d'eux. Opéré du genou en août 1996, il n'a toujours pas récupéré au bout des quatre mois normalement prévus à cet effet. Un médecin lui propose alors une injection de stéroïdes. "J'ai accepté, il m'a dit que la substance disparaîtrait de mon organisme d'ici janvier." Ce mois-là, le deuxième ligne est appelé par les Springboks pour un camp d'entraînement. Un contrôle antidopage, c'est positif, deux ans de suspension. "Le médecin en chef m'a appris que ce produit pouvait rester jusqu'à un an dans mon corps !"

Devenu entraîneur des avants du club des Lions de Johannesburg, il plaide pour l'accès encadré à trois types de stéroïdes afin de soigner des blessures et de mettre fin aux risques liés à la clandestinité : "A l'époque, je ne voulais pas améliorer mes performances, je voulais retrouver mon niveau", se justifie-t-il. Contrôlé positif à la même époque alors qu'il revenait également de blessure, Bennie Nortje n'est pas du même avis : "Je continue à me demander encore aujourd'hui si ces stéroïdes ne vont pas avoir à un moment ou à un autre un effet sur ma santé."

En 1998, le gouvernement a mis en place l'Institut pour un sport sans dopage. Depuis, les cas positifs se font plus rares. D'avril 2010 à mars 2011, seulement six rugbymen professionnels ont été déclarés positifs. "Au niveau professionnel, c'est très très propre", assure Clint Redhead, responsable médical de la fédération sud-africaine de rugby. Au sein de la grande famille du rugby, on confirme ces propos ou on esquive la question. Ceux qui sont tombés au champ du déshonneur préfèrent, quant à eux, garder le silence pour poursuivre leur carrière.

Les esprits critiques rappellent cependant que, dans ce système, mieux on joue, plus on gagne. L'entrée du rugby dans le XXIe siècle a également augmenté le temps de jeu par match et durci les contacts, multipliant ainsi les blessures. Les dirigeants évoquent le nombre important de tests réalisés chaque année. Le chercheur Ross Tucker fait le raisonnement inverse : "A chaque rencontre, un rugbyman professionnel a à peine 4 % de chances d'être contrôlé, croyez-vous qu'aucun d'entre eux n'a fait ce calcul ?"

"En déboursant près de 30 000 euros par an, un joueur peut avoir accès aux produits dopants les plus innovants, qui sont indétectables", poursuit Tim Noakes, directeur d'un centre de recherche sur la médecine du sport à l'université du Cap. En 2008, près de 70 % des joueurs évoluant en Afrique du Sud ne gagnaient toutefois pas plus que cette somme.
 
Il y a un an, l'Etat sud-africain a augmenté de près de 30 % le budget de l'Institut antidopage (1,2 million d'euros). Un test coûtant près de 300 euros, son patron, Khalid Galant, reconnaît la difficulté de la tâche : "Il est assez difficile, mais possible de tromper le système de contrôle. En 2010, on a donc mis en place chez les professionnels un passeport biologique qui permet, grâce à des prélèvements réguliers d'urine et de sang, de détecter des anomalies soudaines dans les organismes."

Entre 5 % et 10 %. C'est l'estimation du pourcentage de joueurs dopés dans le rugby professionnel sud-africain, selon des observateurs qui osent se jeter à l'eau. La proportion serait plus faible au niveau des Springboks, mais augmenterait au fur et à mesure que l'on descend dans les divisions, là où les contrôles sont moindres. La culture du dopage a ainsi fortement progressé dans les écoles sud-africaines. En début d'année, 16 % d'un échantillon d'élèves provenant des meilleurs lycées du pays ont été contrôlés positifs aux stéroïdes. Un chiffre sous-estimé, selon plusieurs spécialistes. En août, la dernière édition de Craven Week, le plus grand tournoi de rugby entre lycées du pays, a frappé les esprits. Quatre élèves ont été déclarés positifs aux stéroïdes. Une première.

Dans sa clinique de médecine du sport à Johannesburg, le docteur Jon Patricios est le témoin privilégié de cette évolution. Dans son cabinet, il reçoit des jeunes rugbymen avec des poussées d'acné ou des mamelons qui enflent, autant d'effets secondaires de la prise de stéroïdes. A ceux qui viennent lui demander conseil, il les décourage. Il y a aussi des parents inquiets qui ont trouvé des produits dans la chambre de leur fiston ou se demandent comment leur progéniture a pris 10 kg en six semaines.

"Les bras, les jambes, la poitrine des jeunes joueurs sont 10 % à 15 % plus gros qu'il y a cinq ans", constate le responsable de l'association de médecine du sport sud-africaine. Dans son milieu, on n'hésite plus à comparer les actuels gabarits de jeunes de 17 ou 18 ans avec ceux des Springboks de... 1995 ! "Quand je regarde un match de la Coupe du monde avec mon fils de 15 ans qui joue au rugby, il me dit toujours : "Regarde, papa, il faut que j'aie des biceps comme lui pour devenir pro"", raconte Johan Ackermann, qui a joué pour les Springboks jusqu'à l'âge de 37 ans, un record. L'ancien banni prodigue à sa descendance une recette à l'ancienne : "Manger trois steaks et quatre oeufs par jour."

Mais même à l'ère des programmes nutritionnels et des entraînements physiques personnalisés, la tentation de prendre un raccourci pour être plus costaud demeure forte. Parfois avec la complicité passive d'entraîneurs qui ont les yeux rivés sur les résultats. Surtout lorsque les clubs choisissent de détecter des joueurs de plus en plus jeunes. Les chances de devenir professionnel sont désormais infimes si les adolescents n'ont pas été repérés avant l'âge de 18 ans au tournoi de Craven Week.

"Un club n'a pas le droit de faire signer des joueurs qui n'ont pas encore atteint l'âge de la majorité, précise Piet Heymans, président du syndicat des joueurs de rugby sud-africains. Mais certains d'entre eux le font quand même en déguisant des précontrats en bourses d'études d'un montant de 800 à 1 000 euros par mois." Comment résister à la pression dans un pays où le rugby est une religion chez une grande partie de la minorité blanche ? "Certains parents poussent leurs enfants à être les meilleurs, même à n'importe quel prix, en leur donnant une centaine d'euros par mois pour qu'ils achètent des stéroïdes", se désole Shuaib Manjra de l'Institut antidopage.

A Bloemfontein, c'est une autre menace qui inquiète Dries van der Wal, responsable du rugby à Grey College, la célèbre école qui a accueilli sur ses bancs 37 Springboks : "Un de nos anciens élèves s'est fait contrôler positif il y a quelques mois, car il avait pris des compléments alimentaires dans lesquels il y avait des substances interdites." L'établissement dans lequel le ballon ovale va de main en main à l'heure de la récréation a pourtant un accord avec une entreprise chargée de lui fournir des compléments nutritionnels garantis sans traces de stéroïdes, hormones et autres stimulants. " Mais il s'est rendu dans un magasin à côté, le vendeur lui avait assuré qu'il n'y aurait aucun problème."

Ce dopage qualifié d'"accidentel" a aussi touché deux Springboks, positifs à un stimulant en novembre 2010, après un match en Irlande. La substance a été retrouvée dans un complément alimentaire fourni par l'équipe et en janvier, un comité judiciaire sud-africain a blanchi Bjorn Basson et Chiliboy Ralepelle. Ce dernier sera sans doute sur le banc, dimanche 9 octobre, pour le quart de finale de son équipe contre l'Australie. Dans son fauteuil roulant, André Venter sera, lui, devant la télé avec son fils âgé de 10 ans qui joue déjà au rugby. "Ça va être dur, mais on peut passer", juge celui qui craint tout de même de céder le trophée Webb Ellis aux ennemis néo-zélandais.

https://www.lemonde.fr/sport/article/2011/10/06/afrique-du-sud-l-ombre-du-dopage_1583584_3242.html
 
Édifiant...et effrayant a la fois...
Oui parce que malheureusement il n'est plus nécessaire d'aller jusqu'en Afrique du Sud.Mais comme il faut absolument que le spectacle continue......Les yeux ne sont pas encore totalement décillés
 
Cinq joueurs auxquels il faut ajouter Tinus Linee mort à 45 ans de la maladie de Charcot et André Venter d'une myélite transverse , inflammation de la moelle épinière .
rassure moi, venter est vivant encore non ?
sinon ces 2 là ne sont pas dans le squad de 1995, ce qui ne change rien au probleme de suspicion
ça fait beaucoup, ça fait cher le titre !!!
 
Comment nous faire croire pendant des années que le rugby est propre et sans danger !!
Un peu comme dans le cyclisme, 20 ans plus tard on voit ceux qui ont pris des produits ( pour être gentil dans le terme utilisé ) à l'issu de leur plein gré !:(
Triste nouvelles pour tous ces joueurs partis trop tôt mais surtout pour l'image désastreuse que cela peut donner aux jeunes et bien sur, moins jeunes .
N'oublions pas ce jeune à Argeles ( décédé aussi bien trop tôt ) , qui nous avait averti du mal qui gangrène ce sport !!:(
 
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