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2009-2019, l'odyssée de l'USAP - Rimas Alvarez-Kairelis : "La seule chose qui compte pour...

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jo basile

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USAP
2009-2019, l'odyssée de l'USAP - Rimas Alvarez-Kairelis : "La seule chose qui compte pour moi, c'est gagner"


La dernière fois que nous l’avions rencontré pour évoquer le souvenir du titre de l’USAP, il y a cinq ans, il n’avait pu aller au terme de l’interview, étreint par l’émotion, fondant en larmes au bout de quelques minutes, exaltation d’une émouvante noblesse argentine admirée durant plus d’une décennie par le public sang et or. Le deuxième ligne Rimas Alvarez-Kairelis, raccourci en RAK par les supporters dont il était l’un des chouchous, ne pouvait tout simplement pas poser des mots sur la puissance des sentiments. L’ancien Puma (36 sélections) n’oubliera jamais ce 6 juin 2009 au Stade de France, piqûre de catalanité en intraveineuse qui l’immunisa contre le spleen de l’exil. Ici, à Bompas, où il a pris racine avec sa famille, Alvarez-Kairelis (44 ans) fait véritablement partie du paysage, adopté et adoubé pour son fidèle dévouement au maillot de l’USAP. Dix ans ont passé. Et l’homme n’a pas changé. Visage émacié, regard ombrageux, sourire pudique, "El Flaco" (le maigre) a toujours autant de mal à décrire l’épopée des Catalans. Sauf que là, il ne pleure plus. "Je me suis préparé (rires). Ce sont de si bons souvenirs, je suis toujours un peu ému."


Être Champion de France pour vous, l’Argentin, ça représentait quoi ?

Je ne l’avais jamais imaginé. Ni de venir en France, ni d’être champion, ni de passer autant d’années à Perpignan. Des joueurs comme Reggiardo ou Ledesma avaient déjà tenté l’expérience avant moi et, quand j’en ai eu l’occasion (en 2001), j’en ai profité à fond aussi. Je ne savais pas grand-chose de l’USAP en arrivant, à part ce que m’en avait dit Alejandro Moreno, qui évoluait ici. Belle région entre mer et montagne, proximité avec Barcelone, c’était parfait. Jouer à l’USAP, c’est une chance.




Cette saison-là, justement, vous avez eu le privilège d’être titulaire en finale.

Oui. Ce fut une saison difficile, j’ai eu pas mal de petites blessures et je n’ai pas joué énormément. Mais Bernard Goutta (l’entraîneur des avants) s’est battu pour que je dispute les phases finales. Au moins, je ne l’ai pas déçu ni trahi.

Où tiriez-vous votre motivation ?

On est des compétiteurs. Parfois, on dit "gagner, ce n’est pas le plus important", alors que c’est la seule chose importante. Moi, j’aime bien envisager les choses comme ça et gagner. Je pensais aussi aux sacrifices imposés à ma famille. Quand tu pars en voyage, tu laisses ta femme seule avec les enfants. Je pensais à tout ça.

La pression devait être forte face à Clermont.

On avait peur de passer à côté de quelque chose d’important. Pas de panique, juste de la peur, on était bien comme ça. Notre chance, entre guillemets, c’est que tous les journalistes et connaisseurs donnaient Clermont champion. On s’est dit que c’était à nous de prouver le contraire. Je crois que ça nous a aidés.

"Les premières mêlées, on s’est chamaillé […] Mais il n’y avait pas de contrat sur Scelzo"
Quelle est votre première action du match ?

Je crois qu’on reçoit le coup d’envoi. Je ne sais plus si j’étais à la réception mais, au moins, j’ai participé et je n’ai pas fait de bêtise. Avant chaque match, sans être superstitieux, je me disais : "Il faut bien commencer, et après ça ira."

Le combat en conquête était annoncé rude…

Les premières mêlées, on s’est chamaillé, c’était compliqué, ça m’a un peu marqué.

Très franchement, y avait-il un contrat sur le Clermontois Scelzo, diminué par une blessure et sorti prématurément à la 30e minute de jeu ?

Non, non, non, avec Nico (Mas), Perry (Freshwater) et Marius (Tincu) en première ligne, on était tranquille. On a anticipé l’entrée car, à l’époque, les entrées en mêlée étaient beaucoup plus impressionnantes. On a fait preuve d’un peu plus de malice, c’est tout. Après, grâce à Porical qui rentrait tout au pied et l’essai de Marty, on était bien au score et on s’est dit : "Les mecs ont tout donné, c’est à nous maintenant".

À titre personnel, votre profil de joueur, combattant et humble, collait comme un gant au stéréotype catalan.

Dans toutes les équipes il faut un mélange de joueurs qui se sacrifient et de joueurs de ballons. Je ne jouais pas ainsi pour obtenir de la reconnaissance, j’essayais juste de jouer du mieux que je pouvais. Comme je n’étais pas super fort, il fallait être le plus généreux possible. Je me souviens qu’il n’y a pas un joueur, même blessé, qui aurait dit : « Non, je ne le joue pas ce match ». Lors de mes débuts à l‘USAP, j’ai connu De Besombes et toute cette génération, des mecs qui savaient ce que voulait dire le quart d’heure catalan… Les entames de match avec eux, c‘est quelque chose qui m’a beaucoup marqué.

Et le dernier quart d’heure d’USAP-ASM ?

Les dernières cinq minutes, on réalisait qu’ils n’en pouvaient plus, il nous suffisait de bien défendre. Mais on n‘arrivait pas à croire encore qu’on était champion. On a vu ensuite le regard des gens, certains pleuraient, c’était vraiment… Le lendemain, la fête fut impressionnante, les supporters n’arrêtaient pas de nous dire "merci, merci". Dès notre arrivée à l’aéroport, il y avait un monde fou, mes grands-parents et mes enfants étaient aussi présents. Puis, au Castillet, ça n’a pas arrêté. On ne se rendait pas compte du bonheur qu’on leur avait apporté. Le public était fier de nous et ça nous rendait fiers.

"J’étais dans le vestiaire, j’entendais la foule de supporters crier, j’en ai encore la chair de poule (il montre son bras)"
Un désir fou de reconnaissance…

J’ai ressenti cette rage dès le premier jour où je suis arrivé à l‘USAP. J’étais dans le vestiaire, j’entendais la foule de supporters crier, j’en ai encore la chair de poule (il montre son bras). Pour moi, c’était tout nouveau, je comprenais qu’ils étaient tous à fond derrière le club. L’USAP a toujours été une place forte du rugby en France et cela faisait si longtemps qu’elle attendait ce titre… Tout le monde nous parlait de cette interminable attente, y compris les Champions de 1955 présents dans les tribunes. C’est là que tu situes le niveau d’importance…

Êtes-vous nostalgique ?

Pour être franc, pas trop. J’ai gardé des livres, quelques photos, le poster de l’équipe… Ce sont de jolis souvenirs.

Et la chanson "La Mano de Dios" ?

Sebastian voulait qu’on la mette tout le temps, je lui disais : "Attends, attends !" À chaque fois qu’on gagnait, on l’écoutait, ça nous apportait vraiment quelque chose. Ce n’est pas que Maradona est mon idole mais cette chanson a marqué les gens. On s’en rappelle tous encore.

Une dernière anecdote dans le vestiaire ?

Non. Parfois, on se disait des choses, et on commençait à pleurer. On était tous un peu comme ça.

Vincent Couture**

https://player.myvideoplace.tv/?v=INDE_PAD_120619
 

jo basile

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Où tiriez-vous votre motivation ?

On est des compétiteurs. Parfois, on dit "gagner, ce n’est pas le plus important", alors que c’est la seule chose importante. Moi, j’aime bien envisager les choses comme ça et gagner. .
S'il pouvait insuffler cet esprit à tout le monde à l'Usap dans son nouveau poste...
 

Vadier

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S'il pouvait insuffler cet esprit à tout le monde à l'Usap dans son nouveau poste...
Et en plus ,on en parle pas souvent,trés fort techniquement.Mais de maniére générale le "monde du rugby" a largement mésestimé la valeur de cette équipe.C'est vrai qu'il n'y avait pas de grands noms,mais pris individuellement surtout devant ils étiaent tous parmi les meilleurs du championnat de l'époque?Non notre titre ne fut pas un hasard ,on a essayé de trouver toutes les raisons et les excuses possibles à la défaite de Clermont sans méme se demander si tout simplement au fond nous n'étions pas meilleurs.Et cela fait dix ans et j'ai encore en mémoire le commentaire de Sella durant toute l'action qui amena l'essai de Marty.Dés le début de l'action ,et nous étions pourtant a 45 métres il dit a Bayle "ils vont marquer" ..."ouah c'est extraordinaire ce qu'ils font"(il parlait du travail des avants avant l'intervention des trois quart)J'ai encore bien en mémoire l'ensemble de l'action et les commentaires.J'étais en transe sur mon canapéhahaje ne devais pas étre le seul
 

coll roig

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RAK va transformer TRISTAN LABOUTELEY , entre autres !
Je n'imagine pas une seconde RIMAS rester cantonné dans son nouveau rôle ....avec PERRY , ils ont une expérience HENAURME à faire partager pour les joueurs de "devant" !
 

lebowski

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"Dans toutes les équipes il faut un mélange de joueurs qui se sacrifient et de joueurs de ballons. Je ne jouais pas ainsi pour obtenir de la reconnaissance, j’essayais juste de jouer du mieux que je pouvais. Comme je n’étais pas super fort, il fallait être le plus généreux possible."


Trop modeste Rimas !

J'ai encore en mémoire son cad-deb-chistera pour l'essai de la victoire de Durand contre Toulouse en 2005.*

J'étais juste devant, et ce geste reste encore aujourd'hui le plus beau qu'il m'ait été donné de voir à Aimé-Giral, d'une élégance et d'une pureté technique incroyables !

*D'ailleurs j'en appelle aux "archivistes" du forum, si quelqu'un a les images, je suis preneur !
 

Vadier

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"Dans toutes les équipes il faut un mélange de joueurs qui se sacrifient et de joueurs de ballons. Je ne jouais pas ainsi pour obtenir de la reconnaissance, j’essayais juste de jouer du mieux que je pouvais. Comme je n’étais pas super fort, il fallait être le plus généreux possible."


Trop modeste Rimas !

J'ai encore en mémoire son cad-deb-chistera pour l'essai de la victoire de Durand contre Toulouse en 2005.*

J'étais juste devant, et ce geste reste encore aujourd'hui le plus beau qu'il m'ait été donné de voir à Aimé-Giral, d'une élégance et d'une pureté technique incroyables !

*D'ailleurs j'en appelle aux "archivistes" du forum, si quelqu'un a les images, je suis preneur !
En effet,je signale plus haut combien ce joueur modeste était doué de qualités techniques bien au dessus de la moyenne pour un seconde ligne.D'ailleurs il aurait pu evoluer en 8 sans probléme.On ne retient souvent de lui que sa "dégaine" et son abnégation,mais il fut l'un des tout meilleurs seconde ligne que nous ayons vu passer à l'USAP.
 

Flying Seal

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D'ailleurs il aurait pu evoluer en 8 sans probléme.

Saïsset l'y a fait jouer assez régulièrement d'ailleurs, et probablement Boher un peu aussi
 
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