L’USAP formation, une association qui offre une variété de formations pour les jeunes du club de rugby catalan ainsi que pour d’autres jeunes, est confrontée à une évolution du fonctionnement de la taxe d’apprentissage. Cet impôt pour les entreprises, qui représente une petite part de la masse salariale, n’est plus versé directement aux organismes choisis par la société elle-même, mais doit être versé à l’URSSAF. Cette modification suscite des inquiétudes chez l’USAP formation qui dépend de cette taxe pour entre 10 et 15% de son budget annuel, soit entre 120000 et 140000 € chaque année.

L’association, qui a également pris le nom d’Institut de formation du sport catalan, est structurée en quatre piliers. Le premier pilier est réservé aux espoirs du club et propose une école privée ainsi que huit places pour un BTS management commercial opérationnel. Le deuxième pilier est un partenariat avec l’université de Perpignan ainsi que l’école de kiné de Gérone, qui permet à 15 jeunes sportifs de haut niveau, qu’ils soient de l’USAP ou d’autres clubs partenaires, de bénéficier d’une prise en charge. Le troisième pilier consiste en la formation en apprentissage d’une centaine d’élèves, venus de tous horizons, dans l’un des cinq BPjeps en lien avec le sport proposés. Enfin, le quatrième pilier repose sur des politiques sociales visant à amener différents publics éloignés du sport à pratiquer cette activité.

Pour flécher la somme vers un organisme précis, les entreprises qui le souhaitent ne peuvent plus envoyer directement un chèque, mais doivent désormais aller le renseigner sur une plateforme spécifique, Soltéa. La possibilité de choisir le bénéficiaire a commencé le 25 mai pour les entreprises de plus de 50 salariés et durera jusqu’à mi-juillet. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, la date limite est fixée au 15 septembre.

Pour éviter que l’argent de la taxe d’apprentissage soit perdu pour le territoire, l’USAP formation a lancé une grande campagne de communication auprès des nombreuses entreprises catalanes qui soutiennent la structure depuis des années. Les experts-comptables doivent prendre les mesures nécessaires pour que l’argent soit bien fléché vers l’association, sinon il ira à la Caisse des dépôts.

Source