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Usap: Vilacéca, C’est Beaucoup Plus Que Ça - Lindependant.fr

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Joueur de l’ombre par excellence, le deuxième ligne catalan aura traversé une décennie en sang et or, épousant la gloire et la déchéance de l’USAP, avant de tirer sa révérence, en mai prochain, sur un parcours digne et exemplaire. Au crépuscule de la dernière décennie, une grande plume du rugby s’est fendue d’une boutade... Lire la suite

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Joueur de l’ombre par excellence, le deuxième ligne catalan aura traversé une décennie en sang et or, épousant la gloire et la déchéance de l’USAP, avant de tirer sa révérence, en mai prochain, sur un parcours digne et exemplaire.</strong></p>



Au crépuscule de la dernière décennie, une grande plume du rugby s’est fendue d’une boutade mi-persifleuse mi-intriguée : « Je ne comprends pas comment l’USAP a pu être championne avec des Mélé et des Vilacéca ? !Une interrogation balayée par le poids lourd Christophe Porcu, avec le plus grand sérieux : « Des joueurs comme Vilacéca, tu n’en trouves pas tous les jours, ils sont rares. Un mec de la région, qui ne triche jamais, qui respecte le maillot plus que tout et qui ferme sa gueule dans le bon sens du terme, franchement, chapeau.» Le monde entier pourrait disserter sur sa discrétion et ses mérites, le deuxième ligne Guillaume Vilacéca (33 ans, 1,97 m, 110 kg) s’en tamponnera toujours : « Je n’ai besoin d’aucune reconnaissance médiatique tant que j’ai le respect de mes entraîneurs et de mes partenaires. » Aïe, cet article tombe mal.

La faute au flanker Lucas Bachelier, symbole de la nouvelle génération des sang et or qui, évoquant sa blessure, a involontairement braqué les projecteurs sur le dernier des Mohicans catalans. « Ça me fait chier de rater le dernier match de Guillaume Vilacéca. J’aurais voulu être à ses côtés. » Dans quatre mois, l’aventure usapiste du sous côté Vilacéca s’arrêtera. Elle aura duré dix ans, dans l’ombre des internationaux Porcu, Alvarez-Kairelis, Hines, Britz, Olibeau, Tchale-Watchou, R. Toafifenua, Vahaamahina, Millo-Chluski... Tous devant, et lui derrière, contrairement à la chanson. À chaque intersaison, parmi toutes les générations, il était compté comme le cinquième larron.

À l’arrivée, c’est souvent lui qui présenta l’addition. « Tous ces grands joueurs l’ont fait progresser. Ils ont été le moteur de sa motivation >», valide son ami et ancien capitaine, Nicolas Mas. L’international argentin Rimas Alvarez-Kairelis s’incline également : « L’année du titre, il a joué plus que moi (24 matches). » 6 juin 2009 contre Clermont (victoire 22-13). Le D-Day de l’USAP, cinquante-quatre ans après son dernier titre de champion. Guillaume Vilacéca en était. Il remplaça Olivier Olibeau à la 64e minute de jeu. Une émotion indescriptible et indépassable. « Le Stade de France, 80 000 personnes, tous mes amis et ma famille, c’était de la pure folie. Deux ans auparavant, je jouais encore à Céret...», se remémore-t-il, attablé à la brasserie d’Aimé-Giral, avec vue imprenable sur la pelouse.



Nicolas Mas : « Un Catalan qui arrivait dans le groupe, ça nous plaisait. Il était de notre graine
L’ancien Sébastian Bozzi l’avait aussitôt chambré : « On te prend pour pousser en mêlée, donc tu pousses et tu t’occupes de rien d’autre. » «C’est ce que j’ai fait, lé- gende Vilacéca. J’ai donné tout ce que j’avais, je me suis accroché, toujours battu. Ça, personne ne me l’enlèvera. » Vilacéca ou l’incarnation type de l’équipier modèle. Et très pince-sans-rire avec ça, ce qui ne gâte rien. « Il n’était pas le plus talentueux de tous mais il compensait par son mental et son investissement. C’est un très gros bosseur. Il collait parfaitement au moule de l’USAP», décrit Olibeau. « Un Catalan qui arrivait dans le groupe, ça nous plaisait, il était de notre graine», abonde Mas. En retour, le Cérétan - plus précisément de Villargeil -, fut marqué au fer rouge par le «<em> clan des Catalans» des Guirado, Porical, Pérez, Marty... « Ce groupe a atteint l’apogée de ce qu’il était capable de faire. On ne recherchait pas la notoriété ou les vices que peut entraîner le rugby de nos jours. On était là pour s’éclater sur le terrain. C’était gagner, gagner, gagner. On a eu des difficultés au début, mais après la fameuse victoire à Paris (victoire 23-12 le 8 mars 2008), on s’est rendu compte qu’avec de l’agressivité et un gros cœur, si on arrivait à ordonner tout ça, on pouvait déplacer des montagnes », livret-il. « On n’avait pas besoin de se parler. Avec lui, tu sais que tu peux batailler n’importe où. Guillaume est de la trempe des Marty et Pérez », insiste Mas.

Si t’arrives avec l’appareil photo et qu’il te faut deux mois pour te mettre dans le bain, t’es foutu. Alors, j’ai croqué à pleines dents
« Discipliner la passion », martelait le manager Jacques Brunel qui, avec Bernard Goutta, l’a fait débuter en pro à l’automne 2007. « Peut-être que mon parcours - le gars de 23 ans venu de nulle part et qui s’accroche - lui rappelait le sien », dit-il au sujet de « Bert ». Les gens d’ici raffolent de ces destins à tiroirs, reflets d’une authentique humilité doublée d’une incroyable persévérance. La nostalgie du souvenir le plaque par derrière. Au commencement, à l’instar des groupes de rock des sixties, Guillaume Vilacéca pensait jouir durant trois mois avant de disparaître à la cave. « Je me suis dit : si t’arrives avec l’appareil photo et qu’il te faut deux mois pour te mettre dans le bain, t’es foutu. Alors, j’ai croqué à pleines dents. » Les dents du bonheur, qui éclairent son sourire en toutes circonstances, symbole d’une implacable sérénité. « Il est toujours d’humeur égale, même s’il n’en pense pas moins. Dans les moments durs, il a fait beaucoup d’efforts sur lui-même pour ne pas nuire au collectif », salue Olibeau.


Comme dans les grandes épopées, la carrière du bonhomme s’apprécie en trois dimensions : l’ascension (2007-2011, 17,7 matches de championnat en moyenne par saison), la chute sous le joug du manager Marc Delpoux (2011-14, 9,6 matches) et la renaissance en Pro D2 (2014-17, 15 matches). Cette saison n’a rien de surprenant : Vilacéca est le deuxième ligne le plus utilisé de l’effectif, avec dix-huit matches au compteur sur dix-neuf. Et au milieu, un ineffable drame : « La relégation me révolte toujours autant. On s’est perdu alors qu’on avait les moyens de bien faire. La cicatrice est profonde. » Le vieux guerrier a gardé du souffle, après avoir pris du galon (le capitanat en 2014). Et de la voix. Vilacéca est ainsi l’auteur de la citation de l’année, après la défaite (19- 13, 5e journée) à Vannes. «On peut faire une croix sur notre saison. » À ce jour, l’USAP (10e du classement) n’a pas démenti. «Je ne regrette rien, la situation le méritait », assume-t-il.
Sa fidélité au club lui a conféré une autorité tardive. Aujourd’hui, elle trouve sa récompense dans une reconnaissance unanime. « Vous ne trouverez personne pour dire du mal de Vilacéca », insiste Nicolas Mas. « L’USAP m’a appris le dépassement de soi. La fierté du terroir, l’envie de prouver. Une part de moimême a besoin de ça », plaide le (probable) futur retraité. Qui sait si une USAP attendrie et performante en fin de saison ne lui proposera pas une année de rab ?


En attendant, il se verrait bien retourner chez Veolia Eau, chez qui il avait démarré dans la vie en CDI. Mas, en connaisseur : « Nous ne sommes que de passage. J’espère qu’ils lui feront la sortie qu’il mérite et que n’a pas eue Jean-Pierre Pérez. » Dans un soupir, Guillaume le Cérétan ne veut surtout pas se prendre pour un autre. « Vous l’avez dit, l’USAP a gagné avec des Mélé et des Vilacéca. Si je pars discrètement, ça me va bien ». Ni fanfare ni cotillon président Rivière, ça manquerait d’authenticité.
 
emouvant !
 
Villaceca a la reconnaissance de ses partenaires, c'est le plus important.
Les présidents et entraineurs passeront et seront oubliés, les liens que Guillaume à tissés avec ses partenaires resteront et son nom restera associé au titre.
 
Humble , simple, intelligent et gentil , que des qualités ..
Dommage que sur ce forum certains les ont vite oublié au profit de son niveau et de son age , voir de ces déclarations (qui ont été rare mais d'une justesse exemplaire ) .
Dans un sport où tout va très vite et où les blessures ne pardonnent plus, on peu dire qu'il a fait une très belle carrière en commençant à Ceret ou il était largement au dessus du lot et ensuite à l'Usap, avec un titre à la clef .
C'est un champion, c'est avec Guillem, un champion du Vallespir et à ce titre , il a tout le respect de cette vallée .
Merci Guillaume et surtout ne change pas .
Fanfan.
 
Il manquera aussi à certains jeunes comme mon poulain et d'autres comme Vivalda.
Un dernier tour de piste au CS et il aura fini son incroyable carrière car rien ne le destiné à devenir un jour joueur de rugby pro et encore moins un grand champion.

Ça sera notre dernier champion à partir.

La plus belle page de l'USAP se tourne.

Merci les gars car ****** QUE C'ÉTAIT BON.
 
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