USAP : sur la ligne de front
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L'USAP va continuer de livrer bataille en Normandie à quelques jours de sa demi-finale. Michel Clementz
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Rugby à XV
La fin de la saison régulière en Pro D2 est en approche. Les phases finales se dessinent au loin. Et au milieu, l'USAP se rend en Normandie (ce vendredi 7 mai 2021, coup d'envoi à 19 heures) pour continuer sa mise en place jusqu'au dernier carré.
Quel sentiment étrange que celui qui anime les assidus de la cause usapiste avant ce match en Normandie. Car l'USAP, actuel cador de la Pro D2 (leader avec 103 points devant Vannes, 99 points) et futur hôte d'une demi-finale à domicile (le dimanche 30 mai), se déplace à Rouen pour l'avant-dernière journée du championnat chez une équipe au-dessus de qui est suspendue une épée de Damoclès dans l'attente de osn maintien. Pour les sang et or, si une valse est à mille temps, cette rencontre, elle, a une musicalité en deux mouvements : la programmation et l'adaptation.
Forces physique et mentale
Stratégiquement, pour continuer à surfer sur une série de dix matches sans défaite (avec un seul nul à Aurillac, 27-27), il en découle pour l'USAP une dynamique de victoire. Le challenge est d'autant plus intéressant que Rouen joue sa peau en Pro D2 et accueille les Catalans avec convoitise.
C'est un moyen de mettre à l'épreuve non seulement la force physique mais aussi mentale du groupe. Physique, grâce au travail de fond réalisé depuis le début de l'année et qui atteint son apogée avec les beaux jours. Mentale,
"en se forgeant le caractère en fonction des matches que l’on joue, en gagnant, mais aussi en subissant des périodes difficiles où l’on a la capacité à renverser des situations, et encore en étant fort dans nos moments forts" répertorie Gérald Bastide, l'entraîneur de la défense et de la technique individuelle.
On continue ce travail-là sur nos deux derniers matches pour pouvoir être plus performant lors des phases finales." Une unité de corps et d'esprit qui s'applique à un groupe modulable et s'avère probante. Beaucoup de ceux convoqués en Normandie ont été du déplacement à Béziers (victoire 19-14), qu'il s'agisse de cadres (Damien Chouly, Tom Ecochard, Julien Farnoux) ou de bleusaille (Akato Fakatika, Nafitalai Ma'afu, Matéo Jeune-Joly, Alivereti Duguivalu), pour gérer les temps de jeu et les pépins physiques d'autres membres du collectif. Mais tout ne peut s'anticiper...
S'adapter au dernier moment
"Les grandes équipes programment des choses et ont la capacité à s’adapter au dernier moment, analyse Gérald Bastide.
C'est la faculté du staff, des joueurs et de l’équipe quand les choses ne se mettent pas en œuvre comme ils le souhaitent." Sur l'entame notamment ?
"C’est un peu notre faiblesse, consent le troisième ligne Karl Chateau.
Sur les vingt premières minutes, on est toujours un peu balbutiant, parfois en manque d’engagement. On prend souvent le parti de recevoir le coup d’envoi, l’équipe vient chez nous, et notre façon de sortir de notre camp n'est pas la bonne." Sur l'indiscipline aussi ?
"Il va falloir être focus sur les lignes de hors-jeu et il ne va pas falloir prendre de cartons", déclare Gérald Bastide. Autant de paramètres adaptables, comme les gains de balle en touche et la mêlée corrigées à Béziers, pour faire face aux assauts de l'équipe de Rouen et livrer une bataille signée de l'identité catalane plutôt que made in Normandie.
Laura Causanillas
