Officiellement Usapiste, depuis le 8 janvier dernier, l’ouvreur argentin, Patricio Fernandez (26 ans, 1,93 m, 95 kg), fera ses débuts avec le club catalan, ce samedi (21 h), à Montauban. Deux mois après son dernier match en Top 14 avec Lyon (contre Paris, victoire 20-19), le natif de Rosario a des fourmis dans les jambes. Interview.
Patricio, comment se sont passées ces trois premières semaines à Perpignan ?
C’était bien. L’équipe m’a très bien accueilli, les joueurs comme le staff. Je connais aussi beaucoup Jerónimo (de la Fuente, centre) et Damien (Chouly, troisième ligne) avec qui j’ai joué à Clermont. Ça m’a permis de m’intégrer un peu mieux. Les mecs sont très cools et ça me donne envie de venir tout le temps au club avec le sourire.
Vous jouez à un poste stratégique où l’adaptation est souvent plus longue. Que faut-il faire pour être rapidement opérationnel ?
Les annonces changent, de club en club. C’est donc à moi de m’adapter et d’apprendre le plus rapidement possible. Je fais beaucoup d’analyses, avec les coaches et les joueurs, pour qu’ils m’aident au maximum.
Vous êtes arrivé, il y a déjà trois semaines à Perpignan, mais le staff a pris le temps avant de vous intégrer. C’était important pour vous ?
Oui, surtout à ce poste clé. Il faut tout apprendre. Maintenant, je suis arrivé bien physiquement, ce n’est pas un truc qui m’a gêné.
« J’ai trop envie de jouer »
Cela fait deux mois que vous n’avez plus joué. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
On ne joue pas tout le temps, donc il faut s’adapter. Je me sens bien et j’ai trop envie de jouer.
Comment analysez-vous le jeu de votre nouvelle équipe ?
L’USAP, c’est une équipe qui aime jouer, déplacer le ballon. Je suis content d’arriver ici, car c’est un peu mon jeu à moi aussi.
Vous allez jouer votre premier match de Pro D2 à Montauban. Comment jugez-vous cette formation et à quel genre de match vous attendez-vous ?
J’ai vu le match contre Biarritz*, ce sont des mecs très costauds. Il faut faire le boulot là-bas, pour rester premiers. Il faudra bien commencer le match, ne pas s’affoler et continuer le travail qui est fait depuis plusieurs mois.
Y a-t-il une forme de pression du fait d’intégrer une équipe qui gagne ?
Oui et non. Je pense que c’est beaucoup mieux, parce qu’il y a une très belle ambiance. Mais, il faut être aussi à la hauteur. C’est à moi de montrer que je suis au niveau. Il faut que je rentre dans l’équipe, sans me poser de questions.
Comment se passe votre entente avec Jerónimo de la Fuente ?
On a joué ensemble en Argentine. Je le connais depuis très longtemps. On discute tout le temps, du rugby, de la vie quotidienne. On s’aide tous les deux. C’est une chance pour moi qu’il soit là.
* Avec un effectif remanié, Montauban s’est incliné 32-3 à Biarritz, samedi dernier.
Mathieu Acebes : « Pato saura mener le jeu de l’USAP »
Capitaine de l’USAP, le trois-quarts polyvalent, Mathieu Acebes (33 ans), a accueilli deux nouveaux coéquipiers en l’espace de quelques semaines. « Pato, déjà, il parle très bien français. Ils ont de la chance d’être ensemble avec Jeró (de la Fuente) parce qu’ils se comprennent bien, explique le Basque. Je pense que Pato a très vite compris l’état d’esprit de l’équipe et il saura mener le jeu de l’USAP. »
Comme pour son compatriote argentin, Jerónimo de la Fuente, l’intégration de Fernandez a été facilitée par l’ambiance du groupe. Acebes, de la Fuente et Fernandez attendent désormais de jouer ensemble. Sans doute, dès demain à Sapiac...
Recueilli par Hugo Bové
