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Usap: Pacific Dream - Lindependant.fr
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clement6628
Titan du forum
Je poste ça ici : le squad des Samoa pour la tournée de novembre a été dévoilé et ni Lemalu, ni Lam, n'en font partie.
Même si cela doit être dur pour les joueurs, vu la tronche de notre effectif en ce moment, on ne va pas s'en plaindre !
Même si cela doit être dur pour les joueurs, vu la tronche de notre effectif en ce moment, on ne va pas s'en plaindre !
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Dieu du forum
Le Catalan Franck Boivert, installé aux Fidji depuis vingt ans, évoque le choc des cultures vécu par les îliens.
La France, l’Eldorado. Fidjiens, Samoans, Tongiens... «Ils en rêvent tous. Ils veulent partir à n’importe quel prix », témoigne Franck Boivert, globe-trotter catalan qui a posé ses valises il y a vingt ans dans l’Archipel des Fidji. « Le Pacifique a un système de communication extrêmement performant qui s’appelle le « coconut wire » (téléphone cocotier). Et c’est grâce à ce « coconut wire » que le rugby français est devenu si populaire ici, car c’est la source d’information la plus fiable dans le Pacifique. » Mais le prix de l’exil et du déracinement est parfois lourd à payer, quand il n’atteint pas parfois des cîmes tragiques.
L’USAP pourrait en faire un roman tant ses îliens scandent l’actu, pour le meilleur et pour le pire. Non-venue de Timoci Matanavou pour raisons fiscales, problèmes d’alcoolisme d’Alipate Ratini - actuellement à l’essai à Carcassonne -, suspension de deux ans pour dopage de Sione Tau, prolongation de contrat du très prometteur Adrea Cocagi... Un film, « Mercenaire » de Sacha Wolff (2016), illustre cette souffrance des expatriés du rugby. Le mirage français existe aussi bel et bien.
« Sensationnalisme », « réalité déformée », riposte Franck Boivert, qui ne décolère pas contre l’amalgame fait avec les migrants, vecteur d’une représentation « glauque ». Le suicide du pilier de Tarbes, Isireli Temo, le 8 novembre 2016, serait selon lui un drame isolé. « Je dénonce l’exploitation honteuse de son décès, qui était une tragédie d’ordre personnel et n’avait absolument rien à voir avec ses conditions de vie. » Les stéréotypes allant bon train (« le Fidjien est fantasque »), Boivert ne cesse de lutter pour une vision plus soucieuse de leur « culture » et de leur « désir d’émancipation ». Si ici fortune et gloire font la paire, là-bas, solidarité, partage et religion agissent comme régulateurs sociaux de sociétés tribales, presque féodales, où « le carcan familial est pesant et contraignant avec, pour chacun, de nombreuses obligations. » Désir d’ailleurs... «Tous ne réussissent pas mais la majorité parvient à gravir les échelons, à l’exemple de l’ailier Ratuvou, passé du CS Lons (Fédérale 2) à la Section paloise depuis 2015 », témoigne Boivert le « Fidjien blanc ».
La gestion de l’argent, le point noir
À la croisée des deux mondes, les hommes du Pacifique n’ont qu’une crainte à l’heure du grand saut : le froid. Passé l’écueil de la première saison - la plus difficile -, la plupart retrouve un cocon familier au sein des colonies d’îliens propres à chaque club. Ainsi tourne la roue...vite rattrapée par le matérialisme occidental. « La gestion de l’argent est le gros problème, confirme Franck Boivert. Souvent, ils partent de leur île cul nul avec 20 centimes en poche et ils se retrouvent à gérer un salaire de 5 000 euros sans éducation financière. On a beau leur expliquer qu’il ne faut pas tout dépenser...»
Rien d’infantilisant à cela. Dans la société fidjienne, comme aux Samoa ou aux Tonga, les notions de passé et de futur sont sacrifiées au profit d’un esprit carpe diem. Une culture de l’instant qui se manifeste jusque dans leur langue. « La conjugaison au futur n’existe pas, ils n’ont pas l’habitude de se projeter. D’où certaines dérives financières. » À l’époque, le président de l’USAP, Marcel Dagrenat, avait trouvé la parade lorsqu’il avait recruté l’ailier Fidjien Samueli Naulu, tragiquement disparu en 2013 dans un accident de voiture. « Dagrenat lui avait bloqué une partie de salaire sous forme d’épargne. Il s’est avéré que ça a grandement aidé la famille du joueur après son décès. Certains joueurs n’osent plus rentrer chez eux non plus durant l’intersaison, car ils doivent partager l’intégralité de leurs salaires et, parfois, ça peut générer des situations tendues », juge Franck Boivert, partisan d’un encadrement maximal de la part des clubs. Le reste n’est que littérature. Et gestes de très grande classe.
" Boivert, qui travaille à Nadroga, en partenariat étroit avec Clermont-Auvergne, pourrait en parler des heures. « Qui fait le spectacle en France ? Les Fidjiens. Ils ont rallumé l’étincelle, en remettant le jeu offensif au goût du jour. » Comme un retour aux sources. « Depuis 2011, avec l’équipe de Nadroga, on a joué un jeu différent, fait de passes et de créativité à la fidjienne. Nous avons depuis gagné tous les championnats sans discontinuer mais, au-delà des résultats, c’est notre style de jeu qui a inspiré tout Fiji, en commençant par l’équipe à 7. D’où l’explosion des joueurs fidjiens, qui au lieu d’enterrer le ballon le font vivre, en utilisant les qualités naturelles qui sont l’expression de leur identité rugby. » Vivre ailleurs et être soi.
La France, l’Eldorado. Fidjiens, Samoans, Tongiens... «Ils en rêvent tous. Ils veulent partir à n’importe quel prix », témoigne Franck Boivert, globe-trotter catalan qui a posé ses valises il y a vingt ans dans l’Archipel des Fidji. « Le Pacifique a un système de communication extrêmement performant qui s’appelle le « coconut wire » (téléphone cocotier). Et c’est grâce à ce « coconut wire » que le rugby français est devenu si populaire ici, car c’est la source d’information la plus fiable dans le Pacifique. » Mais le prix de l’exil et du déracinement est parfois lourd à payer, quand il n’atteint pas parfois des cîmes tragiques.
L’USAP pourrait en faire un roman tant ses îliens scandent l’actu, pour le meilleur et pour le pire. Non-venue de Timoci Matanavou pour raisons fiscales, problèmes d’alcoolisme d’Alipate Ratini - actuellement à l’essai à Carcassonne -, suspension de deux ans pour dopage de Sione Tau, prolongation de contrat du très prometteur Adrea Cocagi... Un film, « Mercenaire » de Sacha Wolff (2016), illustre cette souffrance des expatriés du rugby. Le mirage français existe aussi bel et bien.
« Sensationnalisme », « réalité déformée », riposte Franck Boivert, qui ne décolère pas contre l’amalgame fait avec les migrants, vecteur d’une représentation « glauque ». Le suicide du pilier de Tarbes, Isireli Temo, le 8 novembre 2016, serait selon lui un drame isolé. « Je dénonce l’exploitation honteuse de son décès, qui était une tragédie d’ordre personnel et n’avait absolument rien à voir avec ses conditions de vie. » Les stéréotypes allant bon train (« le Fidjien est fantasque »), Boivert ne cesse de lutter pour une vision plus soucieuse de leur « culture » et de leur « désir d’émancipation ». Si ici fortune et gloire font la paire, là-bas, solidarité, partage et religion agissent comme régulateurs sociaux de sociétés tribales, presque féodales, où « le carcan familial est pesant et contraignant avec, pour chacun, de nombreuses obligations. » Désir d’ailleurs... «Tous ne réussissent pas mais la majorité parvient à gravir les échelons, à l’exemple de l’ailier Ratuvou, passé du CS Lons (Fédérale 2) à la Section paloise depuis 2015 », témoigne Boivert le « Fidjien blanc ».
La gestion de l’argent, le point noir
À la croisée des deux mondes, les hommes du Pacifique n’ont qu’une crainte à l’heure du grand saut : le froid. Passé l’écueil de la première saison - la plus difficile -, la plupart retrouve un cocon familier au sein des colonies d’îliens propres à chaque club. Ainsi tourne la roue...vite rattrapée par le matérialisme occidental. « La gestion de l’argent est le gros problème, confirme Franck Boivert. Souvent, ils partent de leur île cul nul avec 20 centimes en poche et ils se retrouvent à gérer un salaire de 5 000 euros sans éducation financière. On a beau leur expliquer qu’il ne faut pas tout dépenser...»
Rien d’infantilisant à cela. Dans la société fidjienne, comme aux Samoa ou aux Tonga, les notions de passé et de futur sont sacrifiées au profit d’un esprit carpe diem. Une culture de l’instant qui se manifeste jusque dans leur langue. « La conjugaison au futur n’existe pas, ils n’ont pas l’habitude de se projeter. D’où certaines dérives financières. » À l’époque, le président de l’USAP, Marcel Dagrenat, avait trouvé la parade lorsqu’il avait recruté l’ailier Fidjien Samueli Naulu, tragiquement disparu en 2013 dans un accident de voiture. « Dagrenat lui avait bloqué une partie de salaire sous forme d’épargne. Il s’est avéré que ça a grandement aidé la famille du joueur après son décès. Certains joueurs n’osent plus rentrer chez eux non plus durant l’intersaison, car ils doivent partager l’intégralité de leurs salaires et, parfois, ça peut générer des situations tendues », juge Franck Boivert, partisan d’un encadrement maximal de la part des clubs. Le reste n’est que littérature. Et gestes de très grande classe.
" Boivert, qui travaille à Nadroga, en partenariat étroit avec Clermont-Auvergne, pourrait en parler des heures. « Qui fait le spectacle en France ? Les Fidjiens. Ils ont rallumé l’étincelle, en remettant le jeu offensif au goût du jour. » Comme un retour aux sources. « Depuis 2011, avec l’équipe de Nadroga, on a joué un jeu différent, fait de passes et de créativité à la fidjienne. Nous avons depuis gagné tous les championnats sans discontinuer mais, au-delà des résultats, c’est notre style de jeu qui a inspiré tout Fiji, en commençant par l’équipe à 7. D’où l’explosion des joueurs fidjiens, qui au lieu d’enterrer le ballon le font vivre, en utilisant les qualités naturelles qui sont l’expression de leur identité rugby. » Vivre ailleurs et être soi.
jeanpeux+
Passe sa vie sur le forum
Etonnant pour lemalu, mais bon je n'ai vu pas le squad peut y avoir des clients en face. Effectivement en etant "égoïste" c'est une bonne nouvelle pour nous, peuvent encore etre rappelés en cas de blessure mais vu la période faut profiter des rares bonnes nouvelles.
marco3866
Passe du temps sur le forum
Lemalu pas retenu ça m'étonne , les joueurs des îles refusent régulièrement des élections je ne sais pour qu'elle raison argent déplacement ambition des îles souvent basse lors des tournées ... Ils sont souvent redoutable pendant la coupe du monde mais en dehors c pas ça Vivement que ça change et ces archipel deviendront redoutable !
clement6628
Titan du forum
Lemalu n'est pas un cadre de la sélection. Il n'a que trois sélections qui datent de la tournée de novembre de l'an passé. C'est à la limite plus étonnant pour Lam qui était dans le squad cet été.
Puis, il y a quand même des clients en 3e ligne évoluant tous en Top 14 ou Premiership (à l'exception de Lam qui évolue à Bristol mais dans un effectif digne de première division) : Tala James Ioane (Sale Sharks), Piula Fa’asalele (Toulouse), Jack Lam (Bristol), Taiasina Tuifua (Lyon), Maurie Fa’asavalu (Oyonnax), Ofisa Treviranus (London Irish).
Par rapport, à ta dernière remarque, moi c'est l'effectif des Fidji qui m'impressionne. Il y a certains postes où c'est faible mais il y en a pleins d'autres où c'est parmi ce qui se fait de mieux au monde.
Dernière édition:
jeanpeux+
Passe sa vie sur le forum
Tu m'otes les mots de la bouche, je savais que l'année derniere c'était ses premieres capes, il avait été performant et là il refait un gros début de saison, d'oû mon étonnement relatif. Du coup j'ai regardé le squad tout ses concurrents jouent à un niveau supérieur, y a rien de scandaleux.
Chez nos adversaires bayonne perdra son talon et nevers le 9.