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Usap: «on A Perdu Face À Meilleur Que Nous» - Lindependant.fr

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Patrick Arlettaz, l’entraîneur des Catalans, admet la supériorité de Colomiers et l’écart séparant Perpignan du wagon de tête. Cependant, l’engagement des sang et or est de nature à le rassurer, en dépit du classement. L’USAP s’est battue avec ses armes, mais la marche était trop haute... Ça a tapé fort. À ce niveau... Lire la suite

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Patrick Arlettaz, l’entraîneur des Catalans, admet la supériorité de Colomiers et l’écart séparant Perpignan du wagon de tête. Cependant, l’engagement des sang et or est de nature à le rassurer, en dépit du classement.

L’USAP s’est battue avec ses armes, mais la marche était trop haute... Ça a tapé fort. À ce niveau d’engagement, et face à une équipe de Colomiers qui travaille dans la continuité depuis plus longtemps que nous, on a vu tout ce qu’il nous manquait. On n’a pas conservé suffisamment le ballon, on prend des essais trop faciles sur deux groupés-pénétrants, on loupe deux tentatives au pied, et pas eux...

Dans un match de haut niveau, ça se joue sur des détails et le pragmatisme. Il y a aussi la dernière action, où on peut prendre un point de bonus, mais on commet une petite faute. Ce sont des moments-clés qu’on n’a pas maîtrisés.

Si l’USAP a donné son maximum, ça prouve donc que Colomiers est plus fort que vous?

C’est triste de dire ça, mais depuis que je suis là (début octobre), c’est la première fois que j’ai la satisfaction de perdre à l’extérieur face à meilleur que nous. J’aurais aimé dire ça à Mont-de-Marsan (défaite 21-10) et à Biarritz (défaite 22-19), où je suis resté sur ma faim. Or, la frustration est le pire des sentiments. J’ai l’impression qu’on a tout donné.

On a vu la jeunesse de notre construction, mais ça, je veux bien l’accepter. Je ne suis pas content du résultat mais je veux bien admettre qu’on est encore neuf et qu’on ne maîtrise pas tous les outils. Ce que je ne peux pas comprendre et qui m’énerve encore, c’est Mont-de-Marsan et Biarritz, où on a manqué d’ambitions par rapport au sort du match

Vous abordez désormais un calendrier plus favorable qui s’apparente à un 110 m haies. À la moindre faute d’appréciation...

Il faut comprendre qu’on n’avait pas fait de Colomiers l’ultime chance de pouvoir faire une bonne saison, ce n’était pas ça du tout. Par contre, on savait que si on était encore passé à travers en terme d’engagement, c’était mort. C’est le discours qu’on a tenu aux joueurs dans le vestiaire. Il faut maintenant qu’on répète ce genre de match en terme d’engagement, et pas seulement à la maison.

On a Carcassonne qui nous attend (vendredi prochain 20h30), c’est une équipe pénible, rude et largement devant nous au classement. Dans quinze jours on ira à Bourgoin, et il faudra y mettre le même engagement. La construction de cette équipe ne se fera qu’à ce prix-là. Pour pouvoir maîtriser ce genre de match, il faut en disputer plusieurs avec ce répondant en face. Pour l’instant, ça nous arrive trop rarement. Il faut garder cet engagement jusqu’à la fin de la saison pour espérer faire quelque chose de bien.

Au regard de votre 11e place au classement, le public croit de moins en moins à une qualification dans les cinq premiers...

Quand on entraîne Perpignan, il faut toujours gérer la vox populi, ce n’est pas une nouveauté. S’il y a des divergences, ceux qui ont des responsabilités les prendront mais moi, je sais où j’en suis, je veux construire tout ça, Perry (Freshwater), Christian (Lanta) et les joueurs sont lucides sur nos échéanciers et notre progression.

On savait que c’était une situation difficile, qu’on a pris beaucoup de retard, que la course-poursuite est épuisante... On suit notre chemin. Ça n’a jamais été dans mes habitudes de suivre le vent. Je vais continuer en tenant le cap.

Analyse: Colomiers m’a « tuer »...deux fois

La formule est cinglante et définitive mais au moins les choses sont claires. Colomiers, déjà bourreau de l’USAP à Aimé-Giral (22-26), a tiré une deuxième balle meurtrière (32-20), vendredi sur sa pelouse.

Western spaghetti.

Le scénario fait penser à un western de Sergio Leone. D’un côté, le pistolero catalan ; de l’autre, le placide cow-boy columérin. La provocation face à la force tranquille. Soirée-spectacle oblige, les Catalans avaient donné rendez-vous à beaucoup de monde dans l’arène de Michel-Bendichou, situé à un rond-point du cimetière : à eux-mêmes, à leur adversaire, au public et même au président François Rivière, qui y croyait dur comme fer. Formules chocs, promesses de jeu, vertus hormonales décuplées, tout y est passé lors de l’avant-match, attisé par l’excitation des médias toujours friands de remake. Erreur fatale, l’USAP a vidé son barillet en un duel, comme on tire sa dernière cartouche, celle de la dernière chance. Et Colomiers lui a troué la peau. Comme disait le célèbre personnage « Tuco » : « Quand on tire, on raconte pas sa vie.

Deux mauls de trop.

Une image dévastatrice traduit les limites de l’enjeu que s’étaient fixé les sang et or : dès la 4e minute de jeu, le pack de l’USCO déroule plein axe sur 25 mètres un groupé- pénétrant et inscrit les doigts dans le nez son premier essai. Mêmes causes, même sanction à la 44e minute. Ça fait désordre quand on a promis l’enfer. « Colomiers est meilleur que nous », a sportivement reconnu Patrick Arlettaz. L’entraîneur de l’USAP, comme l’ensemble du staff, a visé trop haut. Il a aussi surinvesti l’avant-match, faisant de ce duel un match de « muerte » dans l’optique de la qualification, ou du moins, c‘est le sentiment qui s’en est dégagé. La réalité du match leur revient comme un boomerang en pleine figure.

Objectif envolé.

Certes, l’USAP a disputé un match de haut niveau à Colomiers. Elle compterait d’ailleurs plusieurs succès à l’extérieur si elle s’était comportée à chaque fois de cette manière. Après, tout est question de potentiel. Si le pack catalan possède une troisième ligne (Brazo-Mamea Lemalu-Bachelier) excellente et complémentaire, le cinq de devant, lui, est beaucoup plus à la peine. De même, l’ouvreur Joe Carlisle, arrivé au club il y trois semaines, n’a pesé en rien sur les débats, etc... Il y aurait plein d’autres détails au désavantage des Catalans, inutile de tourner autour du pot, personne n’est dupe. À l’approche des deux-tiers de la saison, l’USAP n’est pas (encore) de taille à lutter dans le trio de tête du classement, ce qui était l’objectif fixé en début de saison. Ce constant n’a rien d’infamant étant donné le comment du pourquoi (premier bloc catastrophique, changement d’entraîneurs...). Il est juste dérangeant eut égard au discours marketisé servi chaque année.

Mission et espérance.

Alors, bien sûr, la saison n’est pas terminée et tant que mathématiquement tout est possible... Au rythme où vont les choses, à savoir un champion de Pro D2 sacré avec une dizaine de défaites au compteur, la moindre série victorieuse de quatre matches peut totalement bouleverser la donne. Wait and see... En attendant, l’USAP a de quoi se donner une mission et une espérance. La mission de se battre jusqu’au bout cette saison. L’espérance, avec le temps, que sa patience et son travail lui sourient. Cette USAP, jeune et prometteuse, est en construction et pourrait faire mal d’ici peu. Mais nous l’affirmons aujourd’hui : elle ne se qualifiera pas. Nous ne demandons pourtant qu’à passer pour des imbéciles.
 
Une prochaine défaite à domicile avec la meme rquipe et donc de nouveaux blesses et avec un bilan à la Gelez, Mr Arletaz sera parfaitement lucide !
 
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