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Usap: Mafi Confidentiel - Lindependant.fr

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Depuis son arrivée à l’USAP en 2012, la personnalité de Lifeimi Mafi était enveloppée d’un voile de mystère. Les échos du vestiaire faisaient état d’un homme droit, d’humeur toujours égale, pas vraiment adepte des grands discours mais éminemment respecté par ses coéquipiers. Sa carrière parle pour lui. Il est, avec Romain... Lire la suite

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Depuis son arrivée à l’USAP en 2012, la personnalité de Lifeimi Mafi était enveloppée d’un voile de mystère. Les échos du vestiaire faisaient état d’un homme droit, d’humeur toujours égale, pas vraiment adepte des grands discours mais éminemment respecté par ses coéquipiers. Sa carrière parle pour lui. Il est, avec Romain Millo-Chluski, le joueur le plus renommé dans l’effectif actuel de l’USAP. Vainqueur, comme titulaire, de la Coupe d’Europe avec le Munster (2008), le trois-quarts centre était déjà un élément majeur à l’époque du Top 14. Reste que, accentué par la barrière de la langue, son charisme froid renvoyait l’image d’un homme timide, peu enclin à se dévoiler. Au cours d’un entretien long de trois-quarts d’heure, Lifeimi Mafi a donné le reflet inverse. Le Néo-Zélandais s’est livré, en anglais et sans ambage, pour évoquer son parcours, son attachement à Perpignan et à l’USAP, mais aussi son avenir et même sa foi.

Aimé-Giral, samedi matin, l’entraînement de l’USAP vient de se terminer. Deux supporters interpellent Lifeimi Mafi. Ce dernier les salue poliment et, malgré un français hésitant, échange quelques secondes. Il est question du derby contre Narbonne vendredi. « C’est important pour les supporters, comme Béziers. On sait que ce n’est pas un match comme les autres. » Une rivalité ancestrale qui anime le cœur des supporters des deux camps. Depuis son arrivée en 2012, le trois-quarts centre a eu le temps de s’en imprégner, comme de la passion qui entoure l’USAP. « C’est un club centenaire. Je me sens béni d’être ici. Les joueurs qui étaient là avant nous ont tout donné. « Zaza » (David Marty) a donné dix-huit ans de sa vie à ce maillot. « Pedro » (Jean-Pierre Pérez), c’est la même chose. À chaque fois qu’ils mettaient ce maillot, ils donnaient quelque chose en plus. L’USAP est un club glorieux, qui a une histoire et je veux en faire partie. Les jeunes joueurs ont besoin de se rendre compte qu’on est béni de pouvoir porter ce maillot. 

Dans la bouche du néo-capitaine, ces mots ont du poids. Champion d’Europe avec le Munster, Lifeimi Mafi (1,82m, 90 kg) a été international néo-zélandais chez les -21 ans et à VII. Et à 34 ans, il reste un titulaire indiscutable avec dix titularisations sur les onze matches disputés par l’USAP pour un essai inscrit. Le trois-quarts centre, qui a dépanné à l’ouverture en début de saison, est capable de mettre la pagaille dans n’importe quelle défense avec ses appuis de feu.

Il est surtout un guide pour ses jeunes coéquipiers et s’est vu confier le brassard de capitaine. « Il fédère en interne, explique Christian Lanta. C’est le capitaine exemplaire, autant dans la préparation que pendant le match. Il est soucieux des détails, se rajoute des exercices à la fin des entraînements et prend soin de son corps. »


« Perpignan est une deuxième maison »


Peut-être le secret de la longévité d’un parcours marqué du sceau de la fidélité. Passé par la Province de Taranaki en Nouvelle-Zélande, Mafi n’a connu que deux clubs depuis son arrivée en Europe en 2006 : le Munster (2006-2012) et l’USAP. Une rareté dans le rugby moderne. Même la descente en Pro D2, à l’issue de la saison 2013-2014, ne l’a pas poussé au départ. « J’avais un goût d’inachevé. J’avais pris deux rouges en Top 14, j’avais été suspendu. Je ne voulais pas partir comme ça et que les gens se souviennent de moi comme d’un joueur qui n’aurait pas donné tout ce qu’il avait à donner à l’USAP.» Comme tout Néo-Zélandais, Lifeimi Mafi est tombé dans la marmite du rugby à XV tout petit. Et ses quatre frères, tous plus âgés, avant lui. Mais le Perpignanais est le seul à être devenu pro. « Mon plus grand frère a été semi-professionnel. Il aurait pu aller en Australie, mais mon père n’a pas voulu qu’il parte. Comme je suis le plus jeune, il m’a laissé le faire quand j’en ai eu la possibilité. 

Ce père, pasteur, qui a également transmis sa foi à son fils. « Je suis béni d’être ici. Si je suis devenu professionnel, c’est grâce à Dieu. J’ai la chance d’être à Perpignan, où deux de mes enfants sont nés et qui est une deuxième maison, c’est grâce à lui. » À un an et demi de la fin de son contrat, Mafi s’interroge sur la suite à donner à sa carrière. Une fois cette échéance passée, il reconnaît être tenté de rentrer au pays. « J’ai quatre enfants (Cassidy 9 ans, Kyan 6 ans, Peyton 3 ans, Maxwell 1 an) et j’aimerais qu’ils grandissent auprès de leurs grands-parents. Ils parlent mieux français qu’anglais et entre eux, ils communiquent en français. Je ne comprends même pas ce qu’ils se disent. »

Le petit Kyan, d’ailleurs, marche déjà dans les pas de son père, sous les couleurs de Pia XIII. « Si je rentre chez moi, c’est pour regarder mes enfants jouer au rugby et transmettre, peut-être en devenant entraîneur. Mais pour l’instant, j’ai toujours envie de jouer, j’ai toujours cette nervosité avant les matches qui me donne envie de donner le meilleur de moi-même. » Quoi de mieux qu’un derby pour le prouver.
 
le bonhomme est attachant, vailant, respectable, il lache jamais.....mais chui pas fan du style de joueur, previsible, coffre à ballon ...
 
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