Publié le 24/11/2020 à 11:21 , mis à jour à 11:54
Entraîneur de la défense de l'USAP, Gérald Bastide n'était pas entièrement comblé par la victoire des siens à Vannes (19-21). Il s'explique.
Étiez-vous le moins heureux des Usapistes après le succès à Vannes jeudi dernier (19-21) ?
(il rit) Oui, c'est vrai. Uniquement sur la défense bien sûr. Sur le contenu et la victoire, c'est une très, très bonne chose ; j'en suis entièrement satisfait.
Qu'est-ce qui vous déplu ?
Notre contenu défensif, qui n'a pas été à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre. On a manqué de capacité à monter et d'efficacité sur les un contre un, sur les placages. Il y a pas mal de petites erreurs qui ont été rattrapées par le collectif, du coup on n'a pas été trop breakés* ou mis en danger défensivement. Mais l'idée est qu'on ne fasse plus ces erreurs et notamment ces placages manqués : quelques situations où on doit monter plus fort pour enfermer les mecs et les plaquer… des choses comme ça.
"On a encore une marge"
Mettez-vous ça sur un manque de repères ou de rythme, l'équipe n'ayant que peu joué ces derniers temps ?
Non, je ne pense pas que ce soit ça. On était sur une bonne lancée, l'un des meilleurs matches que l'on ait fait en défense était certainement à Nevers (victoire 22-25 le 15 octobre). L'idée est de retrouver cet allant qu'on avait et ça risque de se faire avec l'enchaînement des matches. Mais là (à Vannes), il y avait des situations relativement claires sur lesquelles on aurait pu être bien plus performants, notamment sur la capacité à aller chercher les mecs chez eux, réussir les un contre un lorsqu'il n'y a pas de danger, faire tomber les mecs, etc. Et puis je pense qu'à un moment, lorsque tu as une victoire, c'est le moment de faire passer le message qu'on peut faire bien mieux que ce que l'on a fait. Ça n'empêche que je reste fier de ce qu'on a fait et de la performance collective qu'on a réalisée à Vannes.
Malgré un bon parcours (sept victoires en neuf matches), l'USAP semble encore avoir du potentiel à exploiter. Est-ce le moment de lui faire passer un cap ?
Oui, je crois que c'est maintenant. Quand on regarde le match (à Vannes), on se dit que c'est très bien d'avoir gagné, mais qu'on aurait peut-être dû le gagner d'une autre manière, tout simplement. L'exigence aujourd'hui est de se dire que ce qu'on fait est de bonne facture, parce que ce n'est pas rien d'avoir gagné chez le leader, mais malgré ça on a encore une marge. Pour aller la chercher, il faut être exigeant envers nous-mêmes et parfois "méchants".
Recueilli par Pierre Cribeillet