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rugby à xv - pro d2. Les Catalans en ont fait voir de toutes les couleurs au FCG, dans un match de très haut niveau.
Comme un hommage à l’ancien ailier sud-africain de l’USAP, Alewyn Joubert, brutalement décédé mercredi dernier, un arc-en-ciel a crevé l’amoncellement des nuages en toute fin de match, célébrant les nuances de... Lire la suite

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Les Catalans en ont fait voir de toutes les couleurs au FCG, dans un match de très haut niveau.
Comme un hommage à l’ancien ailier sud-africain de l’USAP, Alewyn Joubert, brutalement décédé mercredi dernier, un arc-en-ciel a crevé l’amoncellement des nuages en toute fin de match, célébrant les nuances de la vie en même temps que la « nation sang et or », qui en a fait voir de toutes les couleurs à Grenoble (42-23), hier dans un stade Aimé-Giral dominé par la passion.

Entre recueillement, crispation et explosion de joie, les Catalans ont pris l’ascenseur émotionnel pour vivre une de ces journées fondant la légende du club, ce qui autorisa Patrick Arlettaz à lâcher d’une morne voix, bras croisés sur la table d’interview : « C’est le plus gros match de l’USAP depuis que je suis là (octobre 2016). » L’entraîneur de l’USAP a surtout pensé très fort, comme une grande partie du public : « C’était un match de niveau de Top 14. » Bien que Mafi et ses partenaires aient réussi - sacrée performance - à banaliser la victoire bonifiée à domicile (cinq en six rendez-vous cette saison), celle d’hier administrée au leader ne peut passer inaperçue, à l’image du fantastique numéro de Mathieu Acebes, qui a « funambulisé » toute la défense adverse lors du quatrième essai catalan (48e).

Infliger une correction au FCG, dont le pire résultat était jusque-là une défaite 25-23 à Montauban, donne toute sa valeur à la performance. « On savait que ça allait taper fort, on n’a pas été déçu. L’USAP était meilleure que nous aujourd’hui (hier). Chapeau à elle », a commenté le co-entraîneur des Isérois, Dewald Sénékal. Il n’y a pas eu photo au coup de sifflet final mais rien ne le laissait présager à la mi-temps (18-13 pour l’USAP). Puissance et vitesse : le cocktail grenoblois des quarante premières minutes, symbolisé par l’impressionnant arrière Lolagi Visinia, fit naître les pires craintes.
La faillite collective contre Mont-de-Marsan n’était qu’un accident.

Le FCG n’avait pas fait semblant. Venu avec sa grosse armada, avec la perspective de s’envoler au classement en cas de succès, il fit parcourir un frisson dans le stade à chaque turn-over. Mais le leader est tombé sur des adversaires qui avaient un Alewyn Joubert dans chaque jambe. Remplie d’agressivité maîtrisée, souveraine dans la bataille des rucks, orgueilleuse en défense, l’USAP a marqué son territoire d’une férocité animale.
Les deux essais d’Enzo Selponi (6e) et Genesis Mamea Lemalu (18e) soulagèrent d’abord l’assistance face à la réplique de Sawailu en bout de ligne (33e). Les trois banderilles suivantes furent en revanche une ode aux grands espaces. Acebes reprit le flambeau de la révolte (48e), « Selpo » tua le match (52e) et Barend Botha enfonça le clou à grands coups d’épaules (62e).

Ainsi donc, la faillite générale d’il y a deux semaines contre Mont-de-Marsan à la maison (défaite 44-20), n’était qu’un accident. Et les soupçons insidieux portant sur le véritable niveau de l’USAP ont été balayés. « On a envoyé un message important dans ce championnat », délivra le talonneur Raphaël Carbou qui, preuve du rythme de la partie, n’eut pas besoin de sortir le grand jeu en mêlée (une seule sifflée en première période). Commencé dans la « douleur » et achevé dans la « fierté » (dixit Arlettaz), ce deuxième bloc du championnat aura fait mûrir à vitesse grand V les Catalans. S’il ne faut jamais jurer de rien avec eux, ils ont, dans le sillage d’une jeunesse effrontée frappant à la porte, dégagé un horizon à la hauteur de leur nouveau classement : une place sur le podium, saine bénédiction avant les vacances.
 
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