Sivivatu : “A Clermont, j’étais venu jouer au rugby”
Le surpuissant ailier fidjien Sitiveni Sivivatu a surpris l’ensemble de la planète rugby en annonçant jeudi soir avoir signé pour 3 saisons à Castres. Après le choc, le joueur a tenu à expliquer à Auvergne Nouvelles les raisons de son départ.
C’est dans un luxueux hôtel de la place de Jaude que le joueur nous a donné rendez-vous. Installé dans un confortable fauteuil en cuir de Salers, il se décontracte immédiatement. Passé l’étonnement suite aux nombreuses réactions de supporters, il tient à leur répondre dans un français teinté d’un léger accent castrais.
Auvergne Nouvelles : Sitiveni, c’est une grande surprise ce départ vers Castres. Que s’est-il passé ?
Sivivatu : Pour ceux qui suivent vraiment le rugby, ce n’est pas une surprise. Castres est une très belle équipe, qui a 4 fois le palmarès de l’ASM. J’avais besoin de changement, de perspective de Brennus et de H-Cup après deux belles saisons passées ici. Et puis Rory Kockott a un nom tellement drôle, j’ai toute une série de jeux de mots que j’ai envie de partager avec lui sur plusieurs saisons.
AN : Comprenez-vous l’agitation qui règne à Clermont à cause de votre départ ?
Sivivatu : Je comprends tout à fait que les amoureux du rugby à Clermont, qui sont de moins en moins nombreux, soient décus. Mais je ne pouvais plus continuer à jouer sereinement dans cette ambiance.
AN : Voulez-vous parler des rumeurs qui agitent le club ?
Sivivatu : Pas du tout. Je veux parler de l’ambiance ici. J’ai quitté les All Blacks et la Nouvelle Zélande pour venir jouer au rugby en Europe. Ici, je passe toutes mes semaines à inaugurer des restaurants, parrainer des couteaux chinois, embrasser des enfants handicapés qui boivent de la Volvic, et quand j’ai fini tout ça, j’ai le droit de m’entraîner et de jouer.
AN : Justement, même avec si peu d’entraînement, vous êtes tout de même un des meilleurs joueurs du club !
Sivivatu : C’est aussi parce que j’ai arrêté la truffade quotidienne et de sortir tous les soirs au B.Box contrairement à tout le monde. Ca m’a donné un avantage concurrentiel incroyable.
AN : Mais vous cassez le mythe de cette équipe très soudée…
Sivivatu : Cette équipe est très soudée, c’est une grande famille dans laquelle on partage tout. Parfois, un peu trop à mon goût. Certains collègues commençaient à devenir lourd en voulant me prêter leurs femmes tous les week-ends.
AN : On parle aussi de meilleures conditions salariales à Castres…
Sivivatu :Je ne vais pas vous mentir, à Clermont, la moitié de mon salaire est payé en nature. Au bout de deux ans, j’ai des pneus neige, hiver, été, pluie, des pneus campagne, des pneus ville, des pneus poids-lourd, des pneus amphibie pour la Sioule et j’ai même des pneus de navette spatiale. Le caoutchouc, c’est pas mon trip et ça se revend très mal sur leboncoin.fr. Et puis, je le répète, on me force à rouler en voiture Renault. Je ne sais pas si vous vous rendez compte mais sur les aires d’autoroute les gens pensent que je suis une sorte de sosie qui se prendrait pour Sivivatu. Personne ne me demande d’autographe, personne ne me reconnaît ou tout le monde doute. Mais je suis pourtant moi ! Alors, oui, le salaire net et l’offre d’un 4*4 Toyota ont joué.
AN : Sitiveni, que peut-on vous souhaiter ?
Sivivatu : De faire tomber Clermont à domicile avec Castres.
AN : Et que souhaitez-vous à l’ASM ?
Sivivatu : Je n’ai aucune animosité, je leur souhaite de réaliser le potentiel de cette équipe, c’est à dire quelques belles phases finales de championnat ou de coupe d’Europe.
source : Auvergnenouvelles
,excellent de tomber dans le panneau,tellement abusé de pas voir le fake
