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DOSAN

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Ne pas oublier les français qui se sont battus au Liban, aux côtés des chrétiens

Îlot chrétien en terre d’Islam, le Liban fut soumis à partir d’avril 1975 à une atroce guerre civile qui fit plus de 20 000 morts. Quelques dizaines de français n’hésitèrent pas à se joindre aux combattants des milices chrétiennes, qui luttaient pour leur survie.

Ils étaient souvent très jeunes, étudiants pour la plupart. A l’exception de quatre d’entre eux, ils n’avaient pas encore fait leur service militaire. Pour eux, recevoir le baptême du feu était autrement plus excitant qu’endosser l’uniforme du "bidasse" dans une armée française qui sortait a peine des "comités de soldats". Quelques amis se passèrent le mot. Les premiers payèrent eux-mêmes leur billet d’avion, tarif étudiant. Les phalangistes chrétiens leur donnèrent des fusils et les incorporèrent sans autre formalité. Quelques semaines après, ils rentrèrent en France passer leurs examens.

Trois mois plus tard, ils étaient de retour, avec d’autres camarades. Même accueil chaleureux de la part des phalangistes. Face aux dizaines de milliers de Palestiniens, armés à l’époque par le bloc de l’Est, les chrétiens auraient eu de lourdes pertes. Ce geste de dévouement, plus que l’importance numérique du renfort, leur montraient qu’ils n’étaient pas oublies du reste du monde?

Pour tout salaire, une cartouche de cigarette par semaine, le gîte et le couvert. Mais ils n’étaient pas venus faire du tourisme. Le chef des Phalangistes, Béchir Gemayel, les mit aussitôt dans le bain. Ils furent charges d’attaquer la banque du Rif, où les Palestiniens s’étaient retranchés en force. Ce fut un succès. Aussitôt, on leur confia la mission de garder une mosquée, position importante dans la rue de Tripoli. Toute la nuit, ils repoussèrent les assauts palestiniens. L’un d’entre eux sera blessé par une roquette de RPG.

Confrontés aux difficultés de la guerrilla urbaine, les Français sauront appliquer aux islamo-progressistes les recettes dont ils assaisonnaient leurs petits frères gauchistes des facultés du quartier latin. Ainsi, gênés par un sniper qui, retranché dans un bâtiment, fait du « résultat », les volontaires nationalistes finissent par l’expédier au paradis d’Allah à coups de cocktails molotov.

Et les jours de guerre se succédèrent. Comme entrée en matière, cela valait bien toutes les "classes" du monde. Les gardes, les patrouilles, les embuscades, formaient leur quotidien. En quelques semaines, nos jeunes étudiants étaient devenus de vieux soldats et participaient aux opérations "de pointe". On leur doit notamment la prise de la capitainerie du port de Beyrouth. Certains durent toutefois rentrer en France, pour y passer de nouveau leurs examens ou pour faire leur service militaire ! Plusieurs tentèrent de se faire reformer pour retourner au plus vite au Liban. Et d’autres volontaires en profitèrent pour se joindre à eux.

Ils voulaient rejoindre les milices de Camille Chamoun, chef du Parti National Libanais, réputé plus dur que celui de Gemayel, mais celui-ci n’étaient pas disposer à laisser partir ses troupes et les récupéra aussitôt.

Stéphane Zanettacci étaient de ceux-là, il réussira plus tard en 1976 à rejoindre le PNL, mais en juillet, il fut pris dans une embuscade de nuit, lors lors du siège de Tall El Zaatar. Explosions de grenades, rafales de PM. Trois hommes furent touchés. Zanettaci, avec de multiples éclats de grenade dans le ventre, parvint à marcher jusqu’à la salle d’opération où il s’y allongea, mort.

Ses camarades décidèrent de faire payer cher aux palestiniens la mort de leur camarade. Plusieurs furent blesses. L’un d’entre eux en civil et sans armes, fut capturé et remis aux syriens. Torturé, il n’avoua jamais qu’il était un "mercenaire" et las, ses geôliers le libérèrent un mois plus tard.

Au total, ce furent une cinquantaine de français qui participèrent à cette guerre. L’écrasante majorité se comporta remarquablement. Dans les années 80, d’autres volontaires emboitèrent le pas de leurs ainés et combattirent avec vigueur et dévouement aux cotes des chrétiens du Liban.


Dans beaucoup de conflits étrangers des français sont partis se battre( j'en ai croisé quelques un), pour des bonnes ou des mauvaises raisons ......
 
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