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Rugby à XV : Florian Cazenave est resté "Le même qu'avant" - Lindependant.fr

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Privé d'un œil depuis trois ans à la suite d'un accident, Florian Cazenave se reconstruit en Italie. Champion de deuxième division avec Reggio, l'ancien demi de mêlée de l'USAP ne désespère pas de rejouer en France. Que représente ce titre deux ans après avoir retrouvé le rugby ? "Je suis très content et très fier. J'ai pris... Lire la suite

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Privé d'un œil depuis trois ans à la suite d'un accident, Florian Cazenave se reconstruit en Italie. Champion de deuxième division avec Reggio, l'ancien demi de mêlée de l'USAP ne désespère pas de rejouer en France.</strong></p>
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<em><strong>Que représente ce titre deux ans après avoir retrouvé le rugby ? "</strong>Je suis très content et très fier. J'ai pris beaucoup de plaisir. On était annoncé comme favoris et on finit avec le titre, champions d'Italie. On arrive en Eccellenza où le niveau va s'élever. Ça va commencer à devenir intéressant. Cette saison a été différente de la première, qui a demandé beaucoup d'adaptation. Il a fallu s'habituer au club, aux joueurs, au pays tout simplement. L'habitude aussi de jouer avec un œil en moins." </em></p><p id="idPosition1" class="advert"><script>OAS_AD('Position1');</script></p> <script>cachePubVide('idPosition1');</script><div id='pub_dfp_pave_article' class='pub'></div>
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<em><strong>La perte de votre œil a-t-elle changé le joueur de rugby que vous étiez ? "</strong>J'essaie d'anticiper les choses plus que je ne le faisais auparavant. J'ai pris l'habitude de dire que je vois plus avec un œil qu'avec mes deux yeux. J'essaie tout le temps de compenser mon handicap et de trouver tous les subterfuges pour y arriver. J'ai fait un gros travail de posturologie. Aujourd'hui je ressens les mêmes sensations que quand j'avais deux yeux. J'utilise à 100 % la capacité de mon œil valide. Il ne me manque plus que 20 degrés d'angle de vue. C'est la partie floutée lorsqu'on regarde devant soi, ce n'est rien du tout. J'ai retrouvé toutes les caractéristiques qui étaient les miennes. Je pense être plus posé, même si la vitesse réduite du jeu italien me permet d'anticiper de manière plus efficace. Sinon, je me sens exactement le même joueur qu'avant."</em></p>
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<em><strong>Cet accident a-t-il fait de vous un autre homme ? </strong>"Non mais je sais ce que j'ai perdu. Je goûte le plaisir d'avoir pu jouer des matchs importants avec l'USAP et de grands joueurs. C'est toujours difficile de regarder des matchs à la télé, de voir des amis avec lesquels on a évolué à haut niveau." </em></p>
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<em><strong>Êtes-vous épanoui ?</strong> "Je suis heureux. Ça va faire la troisième saison que je suis à Reggio. Mon amie m'a rejoint, on a eu un enfant. C'est extraordinaire et ça aide à relativiser les choses. On a une vie équilibrée qui nous plaît énormément. C'est l'une des raisons pour lesquelles je reste en Italie et que je ne rentre pas en France pour faire autre chose. Puis j'évolue avec des garçons énormément motivés, ils ne sont pas professionnels, ils ont des cours en plus des entraînements, ils n'ont pas le même salaire ni le même futur hypothétique qu'un joueur français. Je savoure la chance d'avoir été dans un centre de formation. Je prends beaucoup de plaisir à les aider. "Jacques Brunel a été un grand homme" </em></p>
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<em><strong>Deux hommes vous ont beaucoup apporté depuis deux ans. Le premier c'est Jacques Brunel, qui vous a permis de rebondir en 2014… </strong>"Une fois que j'étais dos au mur, que je n'avais plus aucune solution devant moi, je l'ai contacté pour savoir s'il pouvait me trouver un club en Italie. Il l'a fait. Il m'a suivi, il était là pour mon premier match à Reggio, il est aussi venu pour la finale. Il a su se rendre disponible quand son planning lui permettait. C'est en ça qu'il a été un grand homme. C'est vraiment quelqu'un que j'aimerais un jour remercier à la hauteur de ce qu'il m'a apporté." </em></p>
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<em><strong>Vous avez également retrouvé Viliami Vaki, qui vient d'arrêter sa carrière à 40 ans… </strong>"C'était une personne que j'appréciais à l'USAP, que tout le monde appréciait dans le vestiaire. Je ne pensais pas le revoir et encore moins jouer avec lui. Il m'a permis de trouver un logement à mon arrivée, il m'a aussi permis de m'intégrer dans l'équipe de Reggio. C'est quelqu'un qui est énormément respecté en Italie. Il est très intelligent et a le cœur sur la main. Il sera encore là la saison prochaine puisqu'il va devenir entraîneur de la défense." </em></p>
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<em><strong>Qu'allez-vous faire la saison prochaine ? </strong>"Je reste en Italie. Les matchs vont être bien plus accrochés en Eccellenza. Il y a la possibilité de jouer la Challenge Cup la saison suivante en finissant premier. Retourner sur le circuit européen fait partie des objectifs du club. Pour ma reconstruction, cela me permettra de franchir un palier et de voir où j'en suis. J'ai également des contacts avec les deux clubs italiens de la Ligue Celtique (Trévise et Zebre, ndlr) pour y jouer lors des périodes internationales en tant que 'permit player'. "Ma principale victoire, c'est de jouer" </em></p>
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<em><strong>Votre combat continue pour retrouver les pelouses françaises ?</strong> "Je ne lâche pas l'affaire. L'objectif est de jouer au plus haut niveau italien, mais j'ai toujours cette ambition de revenir jouer en France. La boucle serait bouclée et je serais en paix. Si je n'ai pas le niveau, je pourrai tranquillement quitter le rugby. Je serais allé au bout de mes objectifs. Physiquement, je me sens exactement comme j'étais avant mon accident. Maintenant, je sais que cela fait deux ans que je joue dans une division qui est loin d'être du standing de la Pro D2 et du Top 14. Mais je me dis que j'ai su m'habituer à jouer avec un seul œil, je saurai m'habituer à jouer à un niveau plus haut."</em></p>
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<em><strong>À 26 ans, avez-vous le sentiment de perdre votre temps ?</strong> "Complètement. On se fait vite oublier. Le monde professionnel est comme ça. Les carrières sont courtes, des joueurs se révèlent tous les ans, de plus en plus jeunes. Je ne préfère pas me dire que je suis passé à côté d'une belle carrière. Je ne me suis jamais fait ce genre de réflexion. Ma principale victoire, c'est de jouer. J'ai décidé de vivre à fond ce qui m'est donné en Italie. Tout ce qui arrivera ne sera que bonus. Mais, évidemment, je sais très bien que plus le temps se fait long, plus ce sera compliqué pour moi."</em></p>
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<em><strong>Ses lunettes, son autre combat</strong></em><br />
Il l'assure :<em> "Si il y avait eu le moindre problème avec les lunettes, (il) aurait arrêté. C'est (son) intégrité qui compte avant tout."</em> Depuis deux ans, Florian Cazenave se bat aussi pour pouvoir jouer en France avec ses lunettes de protection. Lunettes préconisées par la Fédération internationale et autorisées en Italie, au Pays de Galles, en Ecosse ainsi qu'en Irlande, dernier pays à avoir franchi le pas en 2015 à la suite du cas Ian McKinley. Après avoir perdu un oeil, l'ex-joueur du Leinster, qui a rebondi à Viadana puis aux Zebre, s'est vu interdit de pelouse lors d'un match face au Connacht. Le demi d'ouverture avait fait appel et obtenu gain de cause. Mieux, la fédération irlandaise a finalement autorisé l'usage des lunettes.<em> "Mon objectif est de jouer la Coupe d'Europe pour affronter une équipe française et essayer de répéter le coup de force de McKinley"</em>, prévoit Florian Cazenave, qui ne désespère pas de faire, à son tour, jurisprudence en France
 
courageux garçon...
 
Un joueur très attachant qui a su rebondir .
Chapeau également messieurs Brunel et Vaki .
 
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