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Pro D2/Olivier Cloarec, président du RC Vannes: "On est légitime" - Lindependant.fr

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"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'on n'aura pas de regret à la fin du match contre l'USAP." Enthousiaste et ambitieux, le président du RC Vannes met en avant l'esprit de solidarité présidant aux destinées de son club. Patron de plusieurs Intermarché dans le département du Morbihan, fan inconditionnel de foot et principal... Lire la suite

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"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'on n'aura pas de regret à la fin du match contre l'USAP."

Enthousiaste et ambitieux, le président du RC Vannes met en avant l'esprit de solidarité présidant aux destinées de son club.

Patron de plusieurs Intermarché dans le département du Morbihan, fan inconditionnel de foot et principal actionnaire du RC Vannes, Olivier Cloarec (40 ans) livre les clés du succès de l'épouvantail breton, un promu ambitieux positionné à la 8e place du classement.

Question caricaturale pour commencer: quel est le secret de votre potion magique ?

C'est le travail de plusieurs années, avec un groupe de joueurs soudés et solidaires, qui vit ensemble depuis plusieurs années. On surfe sur la vague de notre remontée, de cette folie, de ce vivre ensemble.

Vannes ayant conservé son ossature de Fédérale 1, êtes-vous surpris par le classement ?

Oui et non. Avant de démarrer la saison, on s'est fait toute une montagne de Montauban, et le rêve est devenu réalité (victoire 23-20). On était la tête dans les étoiles, on se disait qu'on allait affronter les Agen, Biarritz, Perpignan... À la lecture des affiches et des palmarès, on était forcément impressionné. En même temps, on se dit aujourd'hui que notre place est largement méritée, que si on avait été un brin plus chanceux, peut-être serions-nous mieux classés.

Derrière le RC Vannes, parvenez-vous à jouer sur la fibre identitaire, en fédérant toute la Bretagne ?

La Bretagne est avant tout une nation celte. On est six nations celtes avec l'Irlande l'Écosse, le pays de Galles, l'Île de Man, les Cornouailles britanniques et nous. Certains sont tout en haut de l'affiche. Le pays de Galles, avec ses 3 millions d'habitants, est comparable à nous. Il n'y a donc pas de raison qu'on n'y arrive pas. L'an dernier, en Fédérale 1, notre stade de la Rabine a connu une affluence moyenne de 4.500 spectateurs, en hiver comme aux beaux jours. Quand on arrive à ça, c'est que le rugby existe aussi en Bretagne. Ici, il y a le foot, toujours le foot, mais des gens passionnés sont en attente de rugby. Résultat, cette saison, on recense 7.000 spectateurs à domicile. Il y a un réel engouement.

Le RCV a-t-il les moyens de développer son propre modèle économique ?


On est sur un projet sportif et économique de trois ans, à la condition de nous maintenir. En l'espace d'un mois, on a construit un budget à 5 M€ avec, principalement, des entreprises bretonnes. On a d'ailleurs refusé des partenariats nationaux parce qu'on a préféré privilégier l'économie bretonne. Avec 250 partenaires, on sait que ces entreprises sont prêtes à se fédérer. On arrive à aller les chercher facilement mais, pour attirer les grands groupes, il va falloir qu'on montre que le RCV est une vraie équipe professionnelle, qui tient son rôle dans l'élite et qu'on n'est pas là juste pour une saison.

Quel regard portez-vous sur l'USAP. Les sang et or vous font-ils peur ?

La réception de l'USAP crée l'événement. L'USAP a une histoire et un palmarès exceptionnels (il égrène tous les titres), cependant, il faut aussi la désacraliser. Ça nous a fait peur de recevoir Agen (19-19), on les a trop regardés jouer en première mi-temps, puis on s'est dit: "*****, on fait partie du même championnat, il est temps de prendre les choses en main". Perpignan, on ne les recevra pas de la même façon. Oui, c'est une belle équipe, oui, c'est un rêve pour nos joueurs de les affronter, mais on a gagné notre place en Pro D2, on est légitime. Quoi qu'il arrive, je n'ai aucun doute sur le fait qu'on n'aura pas de regret à la fin du match.
 
"En l'espace d'un mois, on a construit un budget à 5 M€ avec, principalement, des entreprises bretonnes. On a d'ailleurs refusé des partenariats nationaux parce qu'on a préféré privilégier l'économie bretonne. Avec 250 partenaires, on sait que ces entreprises sont prêtes à se fédérer."

Ils en ont de la chance .
 
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"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'on n'aura pas de regret à la fin du match contre l'USAP." Enthousiaste et ambitieux, le président du RC Vannes met en avant l'esprit de solidarité présidant aux destinées de son club. Patron de plusieurs Intermarché dans le département du Morbihan, fan inconditionnel de foot et principal... Lire la suite

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Lu sur le Monde


Quand l’extrême droite identitaire bretonne en pince pour l’Ovalie
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Sigle du site Breizh nfo.com/DR.

Les identitaires bretons investissent… dans le rugby. Plus exactement dans le Rugby club de Vannes, premier club breton à évoluer au niveau professionnel (ProD2, deuxième Division). Le promu du Morbihan a d’ailleurs fait des débuts plutôt honorables avec une victoire inaugurale le 26 août contre Montauban (23-20) et une défaite sur le fil face à Angoulême (22-23), le 2 septembre. Le XV breton avait donc à cœur de relever la tête vendredi 9 septembre, face à Agen, dans son Stade de la Rabine. Las! Ils ont concédé le match nul (19-19), malgré un bel esprit combatif .

Mais si ce match était particulier, c’était pour des raisons extrasportives : la rencontre devait en effet concrétiser un partenariat d’un genre lui aussi inédit avec Breizh-info.com… un site de l’extrême droite identitaire bretonne.

C’est un joli coup qui fait la fierté de Yann Vallerie, l’animateur de Breizh-info, qui a relayé la nouvelle sur son site dès le 29 juin. « La convention porte sur l’acquisition de deux offres “Ballons du match” ainsi que de deux offres “digitales”, pour un montant total de 2280 € TTC. Ce partenariat a été rendu possible grâce à la collecte de fonds que nous avions organisée en ce sens afin de donner une nouvelle visibilité à Breizh-info.com et afin de contribuer – modestement à soutenir le fleuron du rugby breton pour sa première saison en championnat professionnel. » Par ailleurs, précise l’article, « pour les matchs Vannes – Agen et Vannes – Perpignan [23 septembre], Breizh-info.com bénéficiera d’un bandeau sur le site du RC Vannes ainsi que sur sa page Facebook et sur Scorenco, application mobile pour suivre le match en direct. »

« Fachosphère »

Une publicité inespérée pour ce représentant de la « fachosphère » identitaire puisque pour Vannes-Agen et Vannes-Biarritz (le 17 janvier 2017) « plusieurs annonces (sur différents supports) sont prévues ». En bons adeptes de la « métapolitique », Breizh-info parie sur le sport régional pour se faire connaître au-delà des sphères militantes.


Breizh-info Sport. Le sport collectif breton à la tévision – Breizh-info Sport. Le sport collectif breton à la tévision - Breizh-info.com, Actualité, Bretagne, information, politique – h … pic.twitter.com/dsrQR8LqLl

— Breizh-info (@Breizh_Info) September 6, 2016

M. Vallerie est une figure de l’extrême droite locale. Il a notamment été à la tête de Jeune Bretagne, groupuscule qui a longtemps été une branche du Bloc identitaire (extrême droite radicale). Une « maison militante », Ty-Breizh, avait même été ouverte dans le Finistère avant d’être mise en vente. Yann Vallerie et son mouvement se sont éloignés du Bloc identitaire en 2012 après que Philippe Milliau a été débarqué de la direction du bloc en 2012. M. Milliau, ancien du FN, du MNR de Bruno Mégret et surtout ex-cadre du GRECE (club de pensée élitiste, ethnodifférentialiste et anti-égalitariste), s’opposait notamment au rapprochement avec le FN et à un certain « électoralisme » de la direction.

Plus récemment, M. Vallerie a tenté de peser – sans succès – sur le mouvement des « bonnets rouges » à l’automne 2013. Et il participe à certains évènements de l’extrême droite gréciste comme le colloque de l’Institut Illiade, piloté par Jean-Yves Le Gallou et Philippe Conrad. M. Vallerie n’a pas donné suite à nos multiples sollicitations.

Du côté du RC Vannes, la gêne est perceptible. Patrick Cauvin, responsable de la communication et des relations avec les médias, explique qu’il est « arrivé au club il y a un mois et que le contrat était déjà signé ». M. Cauvin affirme par ailleurs qu’il ignore si le contrat de partenariat peut être résilié.

Le site Breizh-info.com, qui se présente comme « un média indépendant de réinformation », ne cache pourtant pas ses engagements politiques radicaux, si on le lit attentivement. On y découvre ainsi une rubrique « La Bretagne orange mécanique » (référence au livre controversé de Laurent Obertone La France orange mécanique (Ring, 2013) où sont compilés des articles qui relatent, dans leur immense majorité, des faits divers impliquant des étrangers en Bretagne.

Pourfendeur des « valeurs républicaines », Yann Vallerie lui-même prend parfois la plume. Récemment, il s’est fendu d’un texte à propos du burkini qui était plutôt clair : « La seule alternative humaine, pacifiste à ces conflits communautaires ne réside ni dans l’assimilation forcée et impossible, ni dans la société multiculturelle et multiraciste, mais bien dans la remigration, dans le Grand Rembarquement [des musulmans]. Ils sont là-bas chez eux, nous sommes ici chez nous ! ». On est loin des fameuses valeurs de l’Ovalie.

Abel Mestre

***

Mise à jour du 9 septembre à 21 heures

Suite à notre article, le RC Vannes a décidé de suspendre le partenariat avec Breizh-info.com. Il n’y a donc pas eu de ballon aux couleurs du site de Yann Vallerie, vendredi soir face à Agen, ni d’annonce par le speaker. Une rencontre est prévue la semaine prochaine entre le site et le club.
 
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