Pro D2: L’usap Revient De Loin - Lindependant.fr

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En attendant son sort, dimanche contre Béziers, l’USAP se félicite d’ores et déjà de jouer la qualif’ jusqu’au bout. "Tout se jouera peut-être lors du dernier match de la saison." Dans la détresse qui fut la leur après chaque défaite à l’extérieur, les Catalans de l’USAP se sont désespérément accrochés à cette tirade, une... Lire la suite

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Pro D2: l’USAP revient de loin


En attendant son sort, dimanche contre Béziers, l’USAP se félicite d’ores et déjà de jouer la qualif’ jusqu’au bout.

"Tout se jouera peut-être lors du dernier match de la saison." Dans la détresse qui fut la leur après chaque défaite à l’extérieur, les Catalans de l’USAP se sont désespérément accrochés à cette tirade, une façon de se garder de tout défaitisme et de ne pas insulter l’avenir. Huit mois plus tard, nous y voilà. Alors que le championnat de Pro D2 livrera son verdict dimanche, Perpignan est sommé de battre Béziers tout en espérant que la fortune lui sourit dans les autres confrontations pour espérer se qualifier. Mais, quoiqu’il arrive, les sang et or se félicitent d’ores et déjà d’être arrivés là après avoir occupé un temps la 15e place du classement. Toujours vivants, comme ils disent.


Retour en quatre flashs sur leur inexorable remontée.

• Colomiers, l’adversaire-clé

À l’heure du bilan, Colomiers a incontestablement marqué les esprits. Les banlieusards toulousains ont joué un rôle décisif dans la saison de l’USAP. Pour le pire et le meilleur. Victorieux (26-22) mi-novembre à Aimé-Giral au terme d’un scénario hallucinant, ils ont longtemps hanté les nuits des Catalans, traumatisés par cet échec. Le match retour dissipa tous les doutes, avec une USCO archi-dominatrice et souveraine (32-20). Pas d’hésitation: Colomiers était bien le plus fort. Jusqu’à la semaine dernière où, coup de théâtre, les hommes de Bernard Goutta trébuchèrent à domicile contre Montauban, ouvrant une fenêtre d’espoir aux Catalans dans la course à la qualification. Incroyable renversement de situation.

• La patte Arlettaz

Hors tout affect, les statistiques disent tout de la patte de l’entraîneur Patrick Arlettaz sur le jeu des sang et or. Troisième meilleure attaque du championnat, huit points de bonus offensif au compteur, Sione Piukala et Mathieu Acebes dans le trio de tête des marqueurs d’essais...L’USAP déploie un jeu d’attaque large-large, sa marque de fabrique en toutes circonstances. C’est, pour l’instant, la force et la faiblesse de l’équipe, caricaturée par la dichotomie du romantisme et du pragmatisme. Arlettaz, qui a toujours entretenu des liens forts avec ses joueurs, se sait attendu sur le terrain des résultats. «Ce groupe n’a que huit mois d’existence commune», plaide-t-il, tandis que les victoires s’enchaînent enfin (huit sur les onze derniers matches). En catimini, les prétendants aux demi-finales avouent tous ne pas vouloir croiser le fer avec l’USAP. Le plus significatif des hommages.

• Déclic à Narbonne

lI aura fallu attendre la 26e journée pour assister au déclic de l’USAP à Narbonne (28-12). Un derby à valeur de match référence pour les Catalans qui, après avoir mangé leur pain noir, ont trouvé dans le scénario de la partie la révélation de leur potentiel grandissant. Sans fioritures, un groupe est né ce jour-là, conscient de forger son histoire à coup d’images fortes. À ce rythme, le temps devrait plaider en faveur de l’USAP.

• L’indispensable Mamea Lemalu

En août dernier, il fallait parier sur Genesis Mamea Lemalu. Le N.8 international samoan est sans aucun doute le meilleur Usapiste cette saison. Par sa puissance, ses charges incessantes et son endurance, il s’est révélé être un leader indispensable. L’USAP peut lui tirer un coup de chapeau et prier pour que les blessures l’épargnent.