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PHILIPPE BENETTON CONSULTANT DES LIGNES AVANTS - Interview

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L’annonce de François Rivière

Le Président François Rivière annonce la nomination en tant que consultant des lignes avants de Philippe Benetton jusqu’à la fin de la saison avec prise d’effet immédiat.

«Le choix de se tourner vers Philippe Benetton n’est pas le fruit du hasard, tout d’abord son passé de joueur lui permet de comprendre le fonctionnement d’un vestiaire de rugby. Puis ses connaissances rugbystiques ne sont pas discutables, notamment son analyse de la mêlée et de la défense en touche, secteurs en souffrance à l’USAP. Enfin, par son prestige et son leadership, Philippe Benetton a toute ma confiance pour exercer l’autorité indispensable au retour de la performance et de l’efficacité du collectif. »
Présentation de Philippe Benetton

Ancien joueur de rugby international français qui évoluait au poste de troisième ligne aile. Joueur emblématique du Cahors rugby avec qui il commence ce sport au haut niveau. Il étoffera son palmarès avec le SU Agen (Bouclier de Brennus en 1988). Un an plus tard, il est appelé en Equipe de France et remporte le Grand Chelem, coup sur coup en 1997 et 1998 aux côtés de joueurs comme Califano, Pelous, les frères Lièvremont, Castaignède, Dominici et bien d’autres beaux noms du rugby. Il terminera sa carrière avec 59 sélections en Bleu. A la fin de sa carrière de joueur, il endosse le costume d’entraineur auprès du Cahors Rugby (2005-2006) son club des débuts où il fait ses armes. S’en suivra d’une proposition au Racing Métro 92 (2006-2007) puis comme Manager Général de l’US Limoges (2009-2011) qu’il conduit vers la montée en Pro D2. Il rejoindra ensuite l’AS Béziers (2011-2012) et il rejoint les rangs de Narbonne, la saison dernière en tant que consultant sur le jeu d’avants pour les aider à assurer leur maintien.

Interview du consultant des lignes avants

Cette arrivée à l’USAP en pleine saison doit vous rappeler un peu votre rôle de consultant endossé la saison passée à Narbonne ?

C’est un peu ressemblant. Narbonne était dans une situation plus critique car je suis arrivé 6 matchs avant la fin du championnat et il fallait que le club sorte de la zone rouge. Prendre les points nécessaires pour se maintenir. Il y a eu un travail de fait qui a permis un maintien lors de l’avant dernière journée. C’était une belle expérience, je suis tombé sur des joueurs très positifs, très enthousiastes et ils se sont mis à fond pour sauver le club.

Mon rôle était de travailler sur la mêlée car elle été chahutée, il a fallu faire tout un travail technique et de cohésion dans ce secteur. Je me suis rendu compte que tout le monde voulait pousser mais dans des directions différentes, il fallait donc recadrer pour pousser ensemble. Puis, l’autre mission a été de travailler techniquement dans les rucks, les repositionner pour s’axer sur les points techniques de la règle car c’était une équipe qui faisait beaucoup de fautes à chaque match. Et enfin un travail sur la défense lors des regroupements, notamment sur la touche.

Aujourd’hui, en signant à l’USAP en tant que consultant des lignes avants, je pars pour une mission similaire : redonner de la cohésion, un état d’esprit et de l’envie. Ce club a une belle notoriété à l’extérieur mais il faut donner les ingrédients à l’intérieur pour perdurer cette image.

Le temps avant Aurillac est cours, je ne vais pas tout enlever par rapport à ce qu’a fait Gregory (Patat), par contre je vais essayer de donner un état d’esprit. De redonner de l’ambition à ces joueurs.

Vous avez mentionné dans une précédente interview que vos différentes expériences on fait évoluer votre discours pédagogique. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Avant j’étais beaucoup plus direct, alors qu’aujourd’hui je suis plus dans l’écoute pour savoir ce que ressentent les joueurs et m’adapter. La différence, que j’ai eue à Narbonne avec les joueurs australiens, est qu’ils n’ont pas la même culture. Donc même en ayant besoin de résultat, il fallait enlever cette pression aux joueurs pour qu’ils ne se concentrent que sur une chose : le jeu que l’on voulait mettre en place sur le terrain. Ces quatre mois m’ont beaucoup enrichi sur ces points.

Vous connaissez le fonctionnement et la vie d’un vestiaire, comment peuvent s’expliquer ces pertes de confiance ?

Il y a la confiance dans le jeu que l’on veut mettre en place, dans le partenaire à tes côtés, et envers le staff technique. Cela repose sur nous de l’instaurer pour que le joueur se libère de tout, même s’il se trompe ou s’il passe à côté de son match. Il faut garder cette confiance pour pouvoir retravailler et régler dans la semaine qui suit les soucis et préparer le match suivant. Donc, c’est tout un boulot que l’on doit faire ensemble pour enlever cette pression afin que le joueur se consacre que sur une chose, le jeu et son engagement total pour l’équipe.

Vous connaissez François Gelez après avoir joué 5 saisons avec lui, que pouvez-vous nous dire de lui ?

François, je l’ai connu il avait 19 ans, c’était un garçon qui été déjà mature par rapport au poste qu’il occupait (ndlr : numéro 10). Aujourd’hui, je retrouve le même garçon que quand on jouait ensemble, très engagé, très impliqué. Il est tellement investi et généreux, comme sur le terrain, qu’il n’accepte pas que les choses ne se réalisent pas comme il le voudrait. On fonctionnait bien, on a toujours eu un respect mutuel par rapport à nos divers postes et statuts : lui impulsif et moi plus dans le recul. On peut donc faire un beau binôme.

Quel regard portez-vous sur le début de saison de l’USAP ?

Un début de saison extraordinaire car j’ai eu la chance d’assister à la rencontre à Carcassonne où il y a eu un beau match. Il s’en est suivi un match gagné à la maison puis un point de bonus défensif à l’extérieur. Sur le bilan des cinq premières rencontres, en ressort beaucoup de résultats positifs et d’envie. Après, quelles sont les raisons qui ont mis le club dans cette spirale négative, est-ce liés aux blessés, à de la lassitude, je ne sais pas je vais peut-être le découvrir, peut-être toucher du doigt des choses dans l’observation que je vais faire cette semaine tout en préparant le match pour Aurillac. L’USAP doit se sortir de là pour donner de l’ambition, de l’envie et surtout pour tenir les objectifs que nous a donnés le Président.

Qu’est-ce qu’en cinq jours tu vas pouvoir apporter au groupe avant la réception d‘Aurillac ?

Je ne vais pas changer le système de jeu, je vais essayer de leur apporter ma touche technique, d’apporter quelque chose de plus pour les faire évoluer et leur donner un état d’esprit. Car cela va surtout être dans l’état d’esprit que les joueurs auront lors du match vendredi contre Aurillac
 
L’USAP doit se sortir de là pour donner de l’ambition, de l’envie et surtout pour tenir les objectifs que nous a donnés le Président.

Méfie-toi Philippe, avec ce président, les objectifs changent un peu tout le temps. Plus vite encore que les entraîneurs.
 
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