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Paul Goze face à Jacky Lorenzetti

bouro

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Paul Goze et Jacky Lorenzetti se sont connus il y a une dizaine d'années dans le milieu de l'immobilier. Le premier a rapidement incité le second à investir dans le rugby.
Paul Goze partage une proximité avec son homologue du Racing, Jacky Lorenzetti. Entretien croisé entre les deux présidents en marge de la venue des Franciliens, samedi à Perpignan.




Leur rencontre


Jacky Lorenzetti : On a travaillé ensemble dans l'immobilier. C'était quelqu'un de compétent dans son métier et respecté par toute la profession.

Paul Goze : On s'est rencontré dans un cadre professionnel. Lorsque j'ai vendu mon affaire, c'est Foncia qui l'a racheté. Lorenzetti en était le PDG à l'époque. C'était en 2002, bien avant qu'il ne soit dans le rugby. Il savait que j'étais un ancien joueur et un ancien dirigeant et que j'avais des responsabilités à la Ligue. Vers 2006, il a finalement repris le Racing. Je l'avais plutôt incité à le faire. Cela dit, Lorenzetti est assez grand garçon pour prendre ses décisions tout seul. Je lui avais même proposé de venir à l'USAP. Bon, comme il est parisien, il ne se sentait pas la légitimité de venir à Perpignan.

J. L. : C'était une boutade. Bien sûr, il m'en avait parlé. Depuis, la dizaine d'années qu'on se connaît, j'ai appris à apprécier l'homme et je me suis dit que si le rugby ressemblait à Paul Goze, ce serait bien d'y aller. Il a été un des éléments qui m'ont décidé à y aller.

P. G. : On s'appelle souvent. On a des échanges avant certaines réunions impliquant les présidents du Top 14. On partage certaines idées importantes dans le rugby. Comme cette notion d'une poule à 16 que l'on voulait instaurer.

J. L. : Paul est un homme pour qui j'ai beaucoup de respect. Derrière une montagne de chair et de muscles, il a un coeur énorme. Il a résisté à des mauvaises passes, notamment familiales, tout en maintenant l'USAP avec une main de fer dans un gant de velours.

Présidents, amis et concurrents


P. G. : Il a un rôle dans le club qui est différent du mien, puisque le club est à lui. C'est un véritable chef d'entreprise. Dans les diverses sociétés qu'il a, il y a le Racing. Pour moi, tant que les actionnaires, dont je ne représente qu'1/20e, ne voteront plus pour moi, je m'en irai. Lui n'a de comptes à rendre qu'à lui-même. A l'USAP, il faut toujours avoir à l'esprit que le club ne nous appartient pas, qu'on n'est là que pour un certain temps avant de devoir passer la main. Lorenzetti : "Il a fait venir Dan Carter (...) je suis donc moins bon que lui"

J. L. : Etre président à Brive ou à Perpignan, avec le tissu économique très difficile qu'il y a, c'est un acte héroïque à mes yeux. Paul s'est lancé dans l'USAP avec une notion du défi à un moment où le club subissait pas mal de tiraillements. Il n'a aucun intérêt personnel, c'est vraiment une question de passion et de devoir. Et, il ne faut pas oublier qu'il a fait venir Dan Carter. Une prouesse que je n'arrive pas à faire depuis trois ans. Je suis donc moins bon que lui mais je ne désarme pas (sourires).

P. G. : On n'a de connexions spécifiques avec aucun club du Top 14. Eventuellement avec des clubs de niveau inférieur en terme de formation. Avec le Racing, on essaie de disputer chaque année un match amical. Il ne faut pas oublier qu'on est quand même concurrents. Il peut arriver aussi que l'on se parle lors de transferts de joueurs. Je peux avoir des discussions plus faciles avec Jacky Lorenzetti qu'avec d'autres présidents sur les joueurs qui seraient sur le marché. Cela ne se fera ni dans le conflit, ni dans le secret. Il y a un respect des règles qu'il n'y a pas forcément avec d'autres clubs.

L'identité des deux clubs

J. L. : A Paris, si je ne réussis pas, je suis un imbécile. Il y a 15 millions d'habitants, une économie qui équivaut à la moitié de celle du pays, des centaines de sponsors qui ont une appétence pour le rugby, donc je n'ai pas le droit à l'erreur. Ce qui fait que Paul est remarquable de pouvoir continuer à gérer l'USAP dans ces conditions.

P. G. : Ce sont deux mondes complètement différents et on ne joue pas dans la même catégorie. Lui intervient directement avec ses deniers dans les finances du club, ce qui n'est pas mon cas.



Le match de samedi

P. G. : Quelle que soit la relation qu'on a avec le président adverse, il faut gagner. Jusqu'à l'an dernier, ils ne nous avaient jamais battus. La vapeur s'est un peu inversée. Pour nous, c'est un match très important avant deux déplacements (à Castres et Biarritz, ndlr).

J. L. : On vient à Perpignan avec des intentions. Pour gagner. On a fait deux faux pas contre Grenoble, une équipe à prendre en considération, et le Stade Français. On est donc dans l'obligation de faire un résultat.
 

Krav

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Interview sympas ! Je ne savais pas du tout que PG et JL étaient amis.
 

Gef

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J. L. : On vient à Perpignan avec des intentions. Pour gagner. On a fait deux faux pas contre Grenoble, une équipe à prendre en considération, et le Stade Français. On est donc dans l'obligation de faire un résultat.
Ils n'ont pas encore joué le SF. Les faux pas seraient plutôt le RCT et le MHR, deux défaites à domicile, mais déjà compensées par deux victoires à l'extérieur. On est certainement plus dans l'obligation qu'eux de faire un résultat. Discours d'un président pour motiver ses troupes sans doutes, mais erreurs étonnantes dans ce dernier.
 

pana66

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Interview touchante !! On savait qu'ils étaient tout les deux dans le monde de l'immobilier mais on ne savait pas à quel point ils semblent être amis !!
 
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