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http://www.lemonde.fr/politique/art...tion-de-l-ancienne-region_4898689_823448.html
Ségolène Royal contre-attaque. Au lendemain de la révélation d’un audit accablant de la gestion de l’ex-région Poitou-Charentes, la ministre de l’écologie a dénoncé vendredi 8 avril des « attaques diffamatoires ». « Scandalisée », Mme Royal, présidente du conseil régional de 2004 à 2014 a ajouté qu’elle se « réservait le droit » de porter plainte.
L’audit mené par Ernst & Young et commandé par Alain Rousset, le président (PS) de la nouvelle grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC), a mis au jour la « situation financière alarmante » de l’ancienne collectivité. Il pointe notamment des retards de paiement s’élevant à 132 millions d’euros — qui avaient déjà été révélés en février par M. Rousset — ; une épargne « quasi nulle », avec un taux net de 0,05 % ; une sous-budgétisation ; « des dépenses qui ne sont pas inscrites au budget en fonction de la réalité des besoins ».
Lire aussi : Le point sur les impayés de l’ex-région Poitou-Charentes
Le cabinet relève aussi, parmi les emprunts, « 56 millions d’euros à très haut risque » qui nécessiteront un plan de désengagement, et 46 millions d’euros d’emprunts « à risque ». Pèsent, enfin, deux crédits-bails pour le renouvellement de trains express régionaux, obérant la capacité de désendettement.
« Une gestion absolument pas maîtrisée »
Sans la fusion des trois régions, « nous serions vraisemblablement en train de constater la faillite et la banqueroute de la région » Poitou-Charentes, a affirmé le président de la commission des finances d’ALPC, Olivier Chartier (Les Républicains), en présentant à la presse les résultats de l’audit.
« C’est une gestion absolument pas maîtrisée, et qui connaît une accélération de sa dégradation très forte » depuis 2013, a résumé Florent Boudié (PS), le vice-président de la commission des finances. M. Chartier a déploré un « volontarisme politique » en forme de « fuite en avant, un tas de sable de dépenses reportées à des années ultérieures pour éventuel financement ». Il a émis « un sérieux doute sur la sincérité des comptes présentés à l’époque ».
La chambre régionale des comptes, saisie, devrait rendre un rapport à l’automne. C’est au juge des comptes qu’il reviendra d’apprécier « d’éventuelles responsabilités », et d’engager, le cas échéant, des procédures, ont dit les élus.
Propos « diffamatoires et négatifs »
D’ici là, Olivier Chartier a annoncé qu’un complément d’audit, plus poussé, serait engagé, et a estimé qu’il revenait à la présidente de Poitou-Charentes de 2004 à 2014, et à son successeur Jean-François Macaire « de s’expliquer, d’une façon ou d’une autre, sur la situation ».
Vendredi, dans une interview à France 3 Poitou-Charentes, Ségolène Royal s’est dite « scandalisée de la méthode et du fond », et des propos « diffamatoires et négatifs » sur son ancienne région :
« Il n’y a que dans les Etats totalitaires qu’on jette en pature des chiffres, des mots et des gens. »
Pour Mme Royal, c’est la réussite de ses politiques en Poitou-Charentes qui « dérange », avec notamment une décennie sans augmenter les impôts ni prélever la taxe sur l’essence.
Ségolène Royal contre-attaque. Au lendemain de la révélation d’un audit accablant de la gestion de l’ex-région Poitou-Charentes, la ministre de l’écologie a dénoncé vendredi 8 avril des « attaques diffamatoires ». « Scandalisée », Mme Royal, présidente du conseil régional de 2004 à 2014 a ajouté qu’elle se « réservait le droit » de porter plainte.
L’audit mené par Ernst & Young et commandé par Alain Rousset, le président (PS) de la nouvelle grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC), a mis au jour la « situation financière alarmante » de l’ancienne collectivité. Il pointe notamment des retards de paiement s’élevant à 132 millions d’euros — qui avaient déjà été révélés en février par M. Rousset — ; une épargne « quasi nulle », avec un taux net de 0,05 % ; une sous-budgétisation ; « des dépenses qui ne sont pas inscrites au budget en fonction de la réalité des besoins ».
Lire aussi : Le point sur les impayés de l’ex-région Poitou-Charentes
Le cabinet relève aussi, parmi les emprunts, « 56 millions d’euros à très haut risque » qui nécessiteront un plan de désengagement, et 46 millions d’euros d’emprunts « à risque ». Pèsent, enfin, deux crédits-bails pour le renouvellement de trains express régionaux, obérant la capacité de désendettement.
« Une gestion absolument pas maîtrisée »
Sans la fusion des trois régions, « nous serions vraisemblablement en train de constater la faillite et la banqueroute de la région » Poitou-Charentes, a affirmé le président de la commission des finances d’ALPC, Olivier Chartier (Les Républicains), en présentant à la presse les résultats de l’audit.
« C’est une gestion absolument pas maîtrisée, et qui connaît une accélération de sa dégradation très forte » depuis 2013, a résumé Florent Boudié (PS), le vice-président de la commission des finances. M. Chartier a déploré un « volontarisme politique » en forme de « fuite en avant, un tas de sable de dépenses reportées à des années ultérieures pour éventuel financement ». Il a émis « un sérieux doute sur la sincérité des comptes présentés à l’époque ».
La chambre régionale des comptes, saisie, devrait rendre un rapport à l’automne. C’est au juge des comptes qu’il reviendra d’apprécier « d’éventuelles responsabilités », et d’engager, le cas échéant, des procédures, ont dit les élus.
Propos « diffamatoires et négatifs »
D’ici là, Olivier Chartier a annoncé qu’un complément d’audit, plus poussé, serait engagé, et a estimé qu’il revenait à la présidente de Poitou-Charentes de 2004 à 2014, et à son successeur Jean-François Macaire « de s’expliquer, d’une façon ou d’une autre, sur la situation ».
Vendredi, dans une interview à France 3 Poitou-Charentes, Ségolène Royal s’est dite « scandalisée de la méthode et du fond », et des propos « diffamatoires et négatifs » sur son ancienne région :
« Il n’y a que dans les Etats totalitaires qu’on jette en pature des chiffres, des mots et des gens. »
Pour Mme Royal, c’est la réussite de ses politiques en Poitou-Charentes qui « dérange », avec notamment une décennie sans augmenter les impôts ni prélever la taxe sur l’essence.